journée de mobilisation nationale des intermittents,CLARISSE FABRE Les intermittents redescendent dans la rue Heure après heure, les informations tombent, et la liste des spectacles annulés se précise. Ce mercredi 1er octobre, journée de mobilisation nationale des intermittents, un premier état des lieux, vers 13 heures, témoigne de la vigueur du mouvement de protestation des artistes et des techniciens du spectacle. On sait déjà que deux spectacles du Festival d'automne, manifestation emblématique de la rentrée culturelle, à Paris et en banlieue, sont annulés : Le Capital et son singe, mis en scène par Sylvain Creuzevault, au Théâtre de la Colline, à Paris ; et Passim, mis en scène par François Tanguy, qui devait se jouer au T2G à Gennevilliers (Seine-Saint-Denis). « ON EST COMPLÈTEMENT PERDUS » Mais on ignore encore si la première représentation du spectacle très attendu de Vincent Macaigne, Idiot ! Parce que nous aurions dû nous aimer, sera donnée ou non ce soir, à 19 h 30, au Théâtre de la Ville, à Paris. Si l'équipe décide de jouer ce soir, le spectacle sera-t-il perturbé par une action ? On en saura plus dans les heures qui viennent. « On est complètement perdus », confie Vincent Macaigne, la voix enrouée.
Par ailleurs, le Théâtre de la Commune à Aubervilliers est en grève, comme l'indique le site internet du Centre dramatique national, et la représentation d'Hypérion, mis en scène par la directrice du Théâtre de la Commune, Marie-José Malis, est annulée aussi. Regarder nos explications : les intermittents en 4graphiques MANIFESTATIONS À PARIS, LILLE, BREST, DIJON…. Artistes, techniciens, professionnels de la culture, etc., militent pour un autre régime d'indemnisation du chômage, et contestent l'accord du 2 mars signé par les partenaires sociaux (Medef, CFDT, FO, etc.) et validé par le gouvernement le 6 juin. A Paris, vers 14 heures, une manifestation devait partir du ministère du travail pour se rendre au Palais-Royal, sous les fenêtres du ministère de la culture et de la communication. D'autres cortèges défileront à Lille, Montpellier, Dijon, Bordeaux, Caen, Poitiers, Nancy, Brest, Grenoble, Orléans, Toulouse, etc., comme le précise dans un communiqué la CGT-spectacle. La colère du monde de la culture est liée, aussi, au sentiment que la concertation mise en place par le premier ministre, Manuel Valls, au début de l'été, patine. Celle-ci réunit les signataires de l'accord du 2 mars, ainsi que des non-signataires (CGT) et de nouveaux acteurs, telle la Coordination ou le chercheur Mathieu Grégoire. S'agit-il de réformer de fond en comble les annexes 8 (techniciens) et 10 (artistes) de l'Unedic ou bien les discussions se solderont-elles par quelques aménagements à la marge ? La mission doit rendre des propositions d'ici à la fin de l'année. Jeudi 2 octobre, à Paris, les « trois sages » qui pilotent cette mission – le député Jean-Patrick Gille, l'ancienne codirectrice du festival d'Avignon Hortense Archambault, et l'ancien directeur général du travail Jean-Denis Combrexelle – donneront une conférence de presse à l'issue de la première réunion plénière de la rentrée. Lire le décryptage :
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