Aïe, tout le débat est là, cette dialectique entre Art et action culturelle. Si, on parle d'art, alors…l'excellence en point de mire est indispensable. Sinon tout vaut tout et l'idée même d'art se dissout. L'Art n'est pas une chose démocratique, c'est un leurre de croire ça. On peut démocratiser sa consommation en créant des festivals, des musées, des lieux à tout va… en démultipliant les ateliers de pratique et d'initiation, en saturant l'espace social de propositions en tout genre ce n'est pas pour autant que tout ce que l'on nous montre est ou devient de l'Art. Même la "pissoir" de Duchamp, sous son apparence trompeuse de Ready Made, nécessite un sens aiguë de l'observation et de la mise en relation du fond et de la forme dans un contexte donné. Avec l'Art, l'histoire ne retient que quelques élus et les autres nous sommes des laborantins voués aux abysses dont nos gesticulations n'auront été que des pets spatio-temporels. C'est triste mais c'est comme ça, mais au moins on s'amuse bien. Fort de cette idée de... fabrique d'Art...Gonçales n'a pas tort, donc. La rue a de plus en plus de mal à produire de l'Art (alors que c'était le renouveau du génie artistique dans les années 70 et 80…ayant donné naissance à toutes les illustres compagnies et propositions que l'on a pu connaître à cette époque) Pour autant ce qui est vrai pour la rue est aussi vrai pour 90% des salles et autres festivals de France ou il ne se passe plus-rien-grand-chose non plus. Où l'Art est l'éternel absent. Gazeux pour reprendre l'_expression_ d'Yves Michaud. (YVES MICHAUD, l'Art à l'État Gazeux, éd. Stock 2003…il me semble indispensable de lire ou d'avoir lu ce livre) La Gonçales, il peut aller venir se coucher avec nous dans le même lit et on se tiendra chaud. Sur 1300 spectacles en OFF à Avignon cette année…je n'ai pas vu un seul spectacle de théâtre au sens même premier du terme… au sens auteur, classique, répertoire…nib, nada…il y avait : 1 quart de spectacles pour enfants 1 quart de Stand Up 1 quart de Boulevard Une bonne chiée de spectacles de clowns enfin, des spectacles de chansonniers…souvent répertoires de reprises, Piaf, Barbara, Gainsbourg… Bon, certes en "In" y a un peu du lourd (quoi qu'avec l'arrivée d'Olivier Py…moins…) Quoi qu'il en soit…en revanche, si on parle animation, si on parle pratique culturelle ou socio-cultuelle, entertainment ou simplement "comment survive sans trop se faire chier en milieu hostile" si l'exigence et l'art ne sont plus les critères (parce que pour qu'ils le soient encore faudrait-il qu'il y ai du monde en face pour le comprendre) alors là on s'en fiche comme de notre première chemise des propos de Gonçales, chacun peu bien faire ce qu'il veut et on l'emmerde. En tout cas moi, depuis mon plus jeune âge, ça a toujours été mon option de m'en battre les noix de kola et de faire ce que je voulais. voilà ma contribution à ce petit débat Otomo (Cie Butterfly Effect…feu Materia Prima art factory) PS : Peut-être qu'on devrait tous aller faire un stage chez Pascal et Josy au Lieu Noir…pour remettre un peu de piment…y en a un en Avril prochain... Le 11 oct. 2014 à 10:18, Jacques LIVCHINE <
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