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[rue] Fwd: rouler des pelles à des opérateurs culturels


Chronologique Discussions 
  • From: Boueb < >
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  • Subject: [rue] Fwd: rouler des pelles à des opérateurs culturels
  • Date: Sat, 29 Nov 2014 17:02:26 +0100

Sur une suggestion de lecteurs de la liste nationale de la fédération des arts de la rue, je publie ces textes sur la liste rue. Je vous suggère à mon tour d'adhérer à la fédération.


-------- Message original --------
Sujet: rouler des pelles à des opérateurs culturels
Date : Sat, 29 Nov 2014 16:58:15 +0100
De : Boueb ">< >
Pour : ">



Et re-salut à tou-te-s !

Avant je nous écrivais souvent, ce soir je nous écris beaucoup, demain, je verrais bien.

Par ce titre accrocheur et désinvolte je voudrais rétablir de l'amour dans notre profession, pour le meilleur et pour le pire.

Au sein de l'atelier 4 de cette UB#5, un petit groupe a tenté de traiter la problématique de la diffusion en se saisissant d'une piste de proposition autour d'un dispositif de rencontre entre les équipes artistiques et les partenaires culturels. "Rencontrer des partenaires !" Mais oui ! Mais comment ? Je fut subjugué sans être surpris que naturellement ces participants envisagent de manière promotionnelle que les équipes artistiques devaient s'offrir en pâture pour que les opérateurs puissent goûter et choisir en favorisant la connaissance de tous et de chacun. Comme sur un site de rencontres extraconjugales pour homme.

Zut de flûte ! Je n'ai pas pu tenir ma langue, langue que mon rôle temporaire d'agitateur d'atelier dédiait à l'aiguillage dynamique de la parole et à la qualité de l'écoute. Je leur fais donc part, que cet été je suis aller avec Maud et Amélie, mes collègues, à Chalon et Aurillac aux plus grands marchés nationaux d'opérateurs culturels, pour les écouter, les comprendre, pour se laisser séduire, faire monter l'envie, pour mieux choisir avec qui nous avions envie de tisser un partenariat et à qui nous enverrons, non pas une demande en mariage, mais un dossier de présentation de notre nouveau défi artistique accompagné d'une demande de partenariat. Cette démarche a tout changé, nous étions détendus et les quelques opérateurs que nous sollicitions se faisaient un plaisir de nous parler d'eux. Nous ne leur avons jamais dit : "ça ne m'intéresse pas" ou "tiens moi au courant, on ne sais jamais, ça pourrait devenir intéressant" ou "on vous rappellera" ou "ça ne tient pas la route ton truc, tu es à côté de la plaque". Aujourd'hui, nous sommes fébriles et excités à l'idée de leur envoyer nos déclarations d'amour, notre désir de vivre un bout de chemin ensemble. Excités parce que nous en mourrons d'envie, fébriles parce que nous ne savons pas s'il vont nous prendre au sérieux ou penser qu'on leur fait de la lèche.

Au delà de notre petite expérience, je nous suggère de tisser des relations partenariales plus saines, nous ne serions rien les uns sans les autres. Ensemble nous devons avancer pour le meilleur et pour le pire, se serrer dans les bras pour prendre des risques ensemble, se sécuriser, être franc, ne rien se pardonner tout en restant digne et solidaire.

Imaginer un salon, une vitrine promotionnelle  ? Alors imaginons un salon d'opérateurs culturels qui tentent de convaincre de les rejoindre en mettant leur cœur sur la table, non pour leurs moyens, mais pour la qualité de l'accompagnement qu'ils sont prêts à offrir, pour les buts qu'ils cherchent à atteindre, pour ce qui les animent. Les compagnies auraient elles l'intelligence bienveillante de ne pas les terroriser de leurs regards scrutateurs en gardant les bras croisés comme un doute et en faisant planer la cruelle sanction d'une critique sans appel. Je n'aime pas les salons, je n'aime pas les vitrines, je n'aime pas les supermarchés, je n'aime pas la pêche au gros.

Je le cris :"Arrêtez de terroriser les artistes !"

La terreur, comme pour une bête qu'on amène à l'abattoir, ça gate la viande.

J'imagine un festival comme Aurillac, où les opérateurs mouillent leurs chemises aux côtés des équipes artistiques qui mettent les mains dans le moteur. Un festival comme Aurillac où une rue, une place, un square, une cour soit investit par un opérateur qui y propose non seulement des spectacles et des équipes artistiques, mais qui amène sa fibre, son rapport au temps et à l'espace, son goût pour l'accueil, l'ambiance, la déco, les relations, les moments formels ou informels... Un festival comme Aurillac où les 300 opérateurs (diffusion ou production) des arts de la rue en France ont un budget pour s'offrir mutuellement un généreux temps d'exploration et de découverte. Un festival comme Aurillac où nous tentons l'impossible ensemble. Un festival comme Aurillac où les 300, même que 50 opérateurs ne peuvent plus programmer la même chose puisqu'ils le font en même temps et s'ouvrent ainsi vers au moins 250 compagnies (au lieu de taper toujours dans le top 60 des compagnies qui tournent).

...

Responsable artistique, 38 ans, brun, 1,80m, compagnie les grands moyens

Cherche opérateurs culturels sérieux pour une relation de travail intense et/ou durable
Être sincère, curieux, gourmand et généreux / Frileux et conventionnels s'abstenir

Aime l'humour mais ne cherche pas à faire rire à tout prix
Ouvrir la recherche, offrir le processus de création, jouer la ville, prendre des risques, créer de l’inattendu, prendre le temps, chercher et essayer, essayer, essayer, rendre possible les rencontres, sortir à découvert, tenter la permanence, inviter à partager l'acte théâtral... sont des envies tenaces qui deviennent convictions


Appelle-moi ;)

Bouèb

06 88 97 13 46

ps : ouf, mon train arrive dans 10 minutes... je continue ?







  • [rue] Fwd: rouler des pelles à des opérateurs culturels, Boueb, 29/11/2014

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