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Re: [rue] C'est quoi un spectacle populaire, accessible, compréhensible par tous ?


Chronologique Discussions 
  • From: Laurent Driss < >
  • To: Nicolas SOLOY < >
  • Cc: Liste Rue < >
  • Subject: Re: [rue] C'est quoi un spectacle populaire, accessible, compréhensible par tous ?
  • Date: Fri, 26 Dec 2014 01:54:20 +0100

On ne te trolle pas nicolas. On te dit que c'est pas parce que tu fais des études que tu es un méchant.
Parce que toi tu le dis clairement : "Or en tant que thésarde et agrégée, elle appartient de fait à la caste des énarques qui nous gouvernent."

On (Solen qui m'aime et que j'aime et que nous aimons aussi Mathurin, et toi aussi, nous t'aimons, la preuve c'est que nous te répondons) ne veut pas te "troller" (c'est un peu comme vampiriser ou pas du tout rien à voir ?)

Mais si tu bases ton raisonnement sur un pré-supposé erroné, on te le fait remarquer.

Et ça ne veut pas dire tais-toi, ce n'est ni une tentative de censure ni inadmissible, et en rien ça n'engage de poursuites contre l'énonciateur. Il s'agit bien de l'énoncé. L'universitaire n'est pas à la solde des puissants. Pas plus qu'un chômeur, intermittent ou pas, n'est à la solde de pole emploi. Pas plus qu'un bénéficiaire du rsa à la solde des politiques régionaux.

et je citerai en exergue Balavoine, Daniel, chanteur décédé et engagé "suffit-il d'être pauvre pour être honnête ?"

non sans rire, ça n'a rien à voir avec du "trolling" ou de la censure.

J'espère que tu t'en rendras compte.

Et, malgré la disparition de Jacques Chancel, qui faisait du populaire sans faire de populisme, qui je pense était dans la même mouvance que feu Vitez, un bon bout d'an à tous,

bisousbisous

Le 25 décembre 2014 08:44, Nicolas SOLOY < " target="_blank"> > a écrit :
Petite parenthèse sur le trolling:

Le sujet de la discussion est:
"C'est quoi un spectacle populaire"
Et pas "Nicolas, je voulais te dire"

La liste rue est un espace public, fort de ses 1500 abonnés. Réagir publiquement, en visant l'énonceur plutôt que l'énoncé, dévie l'axe de la discussion, et s'apparente à du trolling.

Les "warning", "fais gaffe", de l'un, les "ce que tu écris est nul", signifient ni plus ni moins "tais-toi". C'est une tentative de censure, et ce n'est pas admissible.

Tu n'est pas d'accord avec les propos d'untel? Alors tu prends ton courage à deux mains et ton clavier, et tu prends le risque d'affirmer ton point de vue, dans l'espoir (la crainte?), de susciter d'autres points de vue. Et tu signes. Parce que c'est ta parole.

Bien à touTEs,
Nicolas Soloy




Le 24 déc. 2014 à 20:58, "monsieursos ." < " target="_blank"> > a écrit :

Nicolas : warning.

Je suis très d'accord avec toi : on est des gosses et on s'adresse à des gosses et ça c'est très très important. Mais shit, fait gaffe, très très gaffe.
je m'explique : dans le cas de l'article, Barbara est universitaire, mais également "dramaturge" (a ce que j'ai lu en bas de l'article).
J'ai transmis dans un précédent mail un article plus complet de cette demoiselle, si tu veux, je te l'envoie en MP, il vaut le coup.
Quand bien même elle ne serait qu'universitaire, je crois que les arts de la rue ont besoin d'universitaires qui se penchent sur la question.
Si Foucault, Deleuze, Isabelle Stengers sont des oligarques, je sais plus où j'en suis.

Méga amalgame entre académisme intellectuel à la solde des oligarques et chercheur en compréhension du monde par le monde et pour le monde.
Je crois que plus on essaye de faire fuir ces gens qui ont les pieds dans le milieu scientifique ET dans l'art, plus on se fragilise.
On a besoin d'alliers dans TOUS ces milieux. Les faucheurs d'OGM s'en sont sortis parce qu'ils avaient des appuis dans TOUS les milieux (dont l'université et les sciences).
Pitié : ne les faisons pas fuir par dédain, méfiance extrême (même si je comprends bien d'où vient cette méfiance).

Gramchi parlait, je crois, de fabriquer une classe d'intellectuels endogènes. Des gens issus de leur classe (populaire) capables de faire penser cette classe, de l'aider dans sa propre éducation.
Les arts de la rue ont besoins de ces gens capables le grand écart entre la construction de la connaissance et des problématiques intellos et la fabrication des formes d'art. Des gens qui font les deux et a qui on donne la légitimité d'être les deux. Profondément les deux.

Je sais, je crois au Père Noël. Mais c'est con, je suis né le jour de Noël, c'est mon anniversaire, laissez moi croire au Père Noël, et vous allez voir, à cette condition, tout ce q'on est capable de faire, ensemble.

P.S : Mathurin, Laurent, je vous aime.




Le 22 décembre 2014 20:18, Laurent Driss < " target="_blank"> > a écrit :
je comprends pas pourquoi citer un article dont le seul intérêt et mérite est de pouvoir en dire du mal.




Le 22 décembre 2014 12:15, Nicolas SOLOY < " target="_blank"> > a écrit :

Pour compléter le débat, vous trouverez ici l'article du télégramme, qui reprend les propos de Ludovic Jolivet, le maire de Quimper, concernant une "culture populaire, accessible et compréhensible par tous", d'où tout est parti:

Bien à touTEs,
Nicolas Soloy
L'article paru dans Libé, de Barbara Métais-Chastanier est à l'origine de ces quelques échanges;

Quand Vilar palait d'un théâtre populaire, puis Vitez d'un théâtre élitaire pour tous, c'était des créateurs qui s'exprimaient. Ici, c'est une universitaire qui s'exprime. Cette remarque n'invalide pas l'éventuelle pertinence des propos de Mme Métais-Chastanier, mais pointe du doigt l'endroit d'où elle s'exprime et le glissement qui s'est opéré: elle qui invoque Marx et la lutte des classes, ne doit pas oublier qu'on est le produit de notre environnement. Or en tant que thésarde et agrégée, elle appartient de fait à la caste des énarques qui nous gouvernent.

Si son regard sur le glissement populaire/populiste n'est pas inintéressant, son article est hélas un grand fourre-tout: ne précisant pas d'où elle parle, elle perd le lecteur dans une sorte de "on ne touche pas à comme c'était avant", et "attention à la montée de l'extrême droite", en convoquant dans le débat la télé, le
conformisme, le travail sur le territoire. C'est un peu court et surtout n'importe quoi, maquillé sous une colère d'intellectuelle qui sait.

Sans compter le "Vitez des années 50" et le "virage à droite des années 80".

Ni un cri d'alarme, ni une revendication, cet article où l'inexactitude historique se mêle à l'absence de clarté, témoigne de l'ineptie d'une universitaire à décrire le monde contemporain. Absence de recul, méconnaissance des enjeux politiques et sociaux. L'article a au moins le mérite de nous faire parler.

Bien à touTEs,
Nicolas Soloy




non je crois que vous vous trompez tous.
La réponse était pourtant simple :
c'est la télévision !
(J'aime bien écouter le jeu d'emile euro sur la radio nationale, c'est pour ça que je suis bon aux questions, c'est normal, c'est l'entraînement, vous en faites pas les gars, moi aussi avant j'étais comme ça (pas entraîné)
bisous

Le 20 décembre 2014 11:00, Mathurin Gasparini < " target="_blank"> > a écrit :
C'est quoi un spectacle impopulaire, inaccessible et incompréhensible par tous ?
Je n'en ai jamais vu...
Je crois que ces cases nous piègent (c'est d'ailleurs la rhétorique des maires qui veulent couper les subventions)
Je crois que chercher à être populaire c'est souvent soit une insulte au public soit un cache misère
Je crois que l'important est d'être profondément, radicalement dans ce qu'on fait, quitte à ce que ce soit incompréhensible pour certains, ce n'est pas grave,je crois qu'il est bon pour le public de ne parfois pas tout comprendre, d'être débordé, et que c'est cette peur du débordement qui nous asphyxie.
Je crois que si il y a une différenciation à faire, c'est entre spectacle qui amène à l'émancipation, à sortir de soi et de ses modes de pensée et spectacle qui conforte dans ses habitudes et ses croyances.

Bonne année

Mathurin


Le 19 décembre 2014 23:57, Nicolas SOLOY < " target="_blank"> > a écrit :

D'après moi, et vu que c'est comme ça que nous travaillons chez les Anthropologues, c'est un spectacle qui parle à l'enfant qui est en chacun de nous. Cela implique une conception complexe, pour développer plusieurs niveaux de lecture simultanés, et un public de préférence familial. Pour que les enfants aient l'impression de tout comprendre. Pour que les adultes se laissent aller à leurs émotions d'enfants.

Bien à touTEs,
Nicolas Soloy

"Le public n'a pas 15 ans, il n'a pas 10 an; le public a 5 ans"
Aurait dit Arianne Mnouchkine du Théâtre du Soleil

"Lorsqu'on a eu un de nos premiers vrais articles, ça disait: un spectacle poétique et familial. On a été brisés. Aujourd'hui, on est fiers de cette définition de notre travail."
Aurait dit Richard Kubiak du Cirque Plume

"C'est quoi cette classification des âges en France?"
Aurait dit John Lasseter des studios Pixar

"C'est mon dernier film!"
Aurait dit Hayao Miyazaki des Studios Gibli


Avez-vous des réponses à cette question ?

GO



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Solen Briand
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