Salut,
Ce que je dis là est purement factuel. Que Sirugue s'en soit pris à votre maire (vous avez visiblement élu un joli connard) ne l'affranchit pas. Il reste à mes yeux un salopard ! Nous avons rencontré Christophe Sirugue le 5 mai avec la CIP. Je peux t'affirmer qu'il avait parfaitement conscience de ce qu'il faisait et de ce que la loi Rebsamen - dont il est le principal rédacteur - allait provoquer comme dégâts. Il a mené cette loi au niveau du parlement avec le plus parfait cynisme et nous a bien fait comprendre que s'il avait la politesse de nous recevoir, il ne fallait strictement rien attendre de cette rencontre. A preuve, ce qui s'est passé pour les matermittentes. Un amendement a été déposé qui devait (très partiellement) corriger une profonde injustice pour les femmes intermittentes se trouvant en congés maternité ainsi que toutes les personnes victimes d'une maladie ou d'un accident du travail. Lors de la rencontre, Sirugue avait convenu de cette impérieuse nécessité. Cet amendement n'était en fait que destiné à endormir notre vigilence. Présenté en commission, il a été balayé en plénière au dernier moment donc sans possibilité de recours. Sirugue était - en tant que président de la commission - à la manœuvre. J'en profite pour rappeler qu'un intermittent, contrairement à n'importe quel autre salarié, est privé de revenu s'il est victime d'un accident du travail. Si je me blesse au boulot, je conserverai l'intégralité de mon traitement - ça fait une sacré différence ! Quand à Jean Patrick Gille qui était également présent le 5 mai, il a consacré toute son énergie à ce que la loi aboutisse juste à l'inverse des intentions annoncées par Valls et il a "habillé" avec talent cela des apparats de la concertation qui a été menée. Je crois que JPG a entamé son travail en toute sincérité mais qu'il a été sévèrement recadré au début de l'année par le gouvernement. Il a du coup fait le job sans aucun état d'âme et en parfaite connaissance de cause. On saura bientôt ce qu'il a reçu en contrepartie... JPG sait - il l'a dit lors de la rencontre du 5 mai - que la loi conduisait à la création d'une caisse autonome. EELV a déposé des amendements pour éviter cela (c'est très technique, je n'entre pas dans les détails). L'amendement a été adopté à 2 reprises par le Sénat. Il a été rejeté en commission mais le groupe EELV a refusé de le retirer et a décidé de le présenter malgré tout en plénière (avec la désapprobation de Rebsamen). Il a été rejeté le 22 juillet alors que la loi était définitivement adoptée le 23. Aucun recours n'est possible ! Nous sommes responsable de tout cela. Pour ne pas avoir instauré un réel rapport de force au cours de l'été 2014, nous avons laissé le champ libre à nos ennemis et nous avons définitivement perdu pied sur le terrain politique. Le 25 juin 2014 à Avignon a été anéanti tout espoir de grève et de blocage du festival (alors que montpellier sortait d'un mois de conflit). La CIP Avignon a sans doute raison: cette journée de dupes était noyautée par les supplétifs de Olivier Py et de Greg Germain. Mais en laissant faire Avignon, nous avons signé notre arrêt de mort! La CIP essaie depuis des mois de sauver les apparences face à une cruelle réalité: nous avons perdu sur toute la ligne et c'est être dans le déni que de prétendre le contraire. Ce déni est mortifère car il nous paralyse et empêche de rebondir. Nous nous privons ainsi de toute possibilité d'action politique, alors que la loi Rebsamen renforce la présence des confédérations syndicales au détriment de toute autre forme de mobilisation sociale. Pour avoir osé le dire, je me retrouve aujourd'hui totalement marginalisé au sein de la CIP. J'ai reçu plusieurs messages disant que mon amertume m'égarait, ce sont les plus amicaux. En 2014, nous n'avons pas osé partir en grève par peur de mettre en danger les festivals. Quand on voit aujourd'hui la casse sur le terrain des festivals, on se rend compte de l'incroyable bêtise dont nous avons fait preuve. En 2015, alors que la loi Rebsamen passait devant le parlement pour une ultime lecture, tout a été fait, y compris dans notre camp, pour que le festival d'Avignon (que le gouvernement considérait comme étant le point de rupture) se déroule sans encombre. Là encore, la CIP S'est refusée à prendre en charge le dossier de la loi Rebsamen qui s'inscrivait pourtant dans la continuité parfaite de la réforme de l'UNEDIC. Une manière commode de ne pas se poser la question de l'action à mener. Nous nous sommes contenté de vagues déclarations qui sont déjà balayées par le vent. Notre bêtise devient alors complicité ! @+ Thierry Le 27/07/2015 03:01, Smooz Terrand a écrit : " type="cite"> |
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