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[rue] Chalon : débattons dans les rues


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  • Subject: [rue] Chalon : débattons dans les rues
  • Date: Wed, 29 Jul 2015 14:20:35 +0200


Salut la liste !

Chalon, L'Abattoir, Chalon dans la rue... La situation est merdique.
Beaucoup de questions, peu de réponses, beaucoup de désarroi et un peu
d'emballement.

Que faut-il faire pour en sortir ? Qui peut faire quelque chose ?
Doit-on sauver les festivals (IN et OFF), le CNAR, la municipalité, nous
? Que peut-on faire ?

Mr Gilles Platret (maire de Chalon) est un malin. Il connaît bien les
rouages de la politique politicienne, de la communication et de la
démocratie représentative. Il use de stratégies et d'armes qui orientent
un combat difficile et des débats pénibles sur font de bataille de bords
sur les finances et l'ordre publics.

La situation est compliquée : le CNAR L'Abattoir est fort bien doté et
majoritairement par la Ville. Le budget comprend, en plus de l'activité
CNAR (production, résidences, fonctionnement) l'organisation des
festivals (IN et OFF), la saison d'action culturelle et artistique. Le
Label CNAR est national, il est attribué par le ministère à partir d'un
certain niveau de subvention de l'État. Il y a un jeu (pas amusant) de
politique territoriale et de guerres de chapelle : Ville (UMP),
Département (UMP), Région (PS) et État (PS ?) accordent leurs aides en
fonction de l'envergure des missions, qu'ils jugent plus ou moins
d'intérêt général depuis leur échelon, et en fonction de leurs
possibilités financières, qui sont aussi des choix politiques. Sans
parler de la multiplicité des points de vue des habitants joyeux et des
riverains malheureux, des spectateurs passionnés et des touristes
étonnés, des commerçants, des hôteliers, etc

La situation n'est pas nouvelle : dès l'automne dernier, le CNAR
négociait l'ampleur et les conséquences de la baisse (répercutions
globales ou ciblées) sur la production (CNAR) ou la diffusion (Festivals
IN et ou OFF). Dès l'automne, La Fédération avait eu vent du conflit et
de la baisse annoncée en interne.

L'emmerdant avec cette situation merdique, ce n'est pas seulement un
lieu de production et de diffusion. Chalon n'est pas seulement un lieu
de fabrique conventionné et un festival. C'est un outil professionnel
d'un secteur : les arts de la rue. Le festival OFF est une rencontre
partenariale entre des équipes artistiques et des opérateurs culturels
(programmation, action culturelle et production). En touchant à
L'Abattoir et à Chalon dans la rue, le château de cartes du OFF se
fragilise, l'outil professionnel se délite (120 compagnies sélectionnées
cette année contre 160 les années précédentes).

Bien que ce OFF soit accompagné (restauration, régie et communication),
le coût de l'accueil du OFF est de petite proportion dans le budget du
festival, et de toute petite proportion dans le budget global du CNAR ;
ce coût est également de toute petite proportion par rapport à la somme
des investissements que font les compagnies et les professionnels pour
participer à cette rencontre inter-pro. Le OFF (de Chalon ou d'ailleurs)
est un outil des arts de la rue. Il serait bon de se demander si cette
outil est bien conçu pour permettre à des artistes et des passeurs de se
rencontrer sur des bases saines et excitantes afin de s'aventurer
ensuite ensemble en compagnonnage.

Cette situation merdique et la difficulté à en sortir, ont fait que je
n'ai pas reconduit ma candidature au conseil d'administration de la fédé
cette année. Dès l'automne dernier j'aurais voulu que la Fédé informe la
liste fédé et la liste rue et arrose les réseaux sociaux de ce problème
merdique qui touche un outil des arts de la rue. Sous couvert de "devoir
de réserve" et de pouvoir tenter de vaincre en négociant sans crier "au
loup" et sans déclarer les hostilités (que le maire avait déjà lancées),
le CA de la Fédé décide alors de ne pas alerter les adhérents. Je
déteste cette idée d'être contraint à la discrétion et à la fatalité, ce
"devoir de réserve", alors que nous devrions être insolent et idéaliste,
transparent et coopératif. Dès cet hiver je soufflais qu'une rencontre
professionnelle tel que le OFF de Chalon pouvait avoir lieu ailleurs et
autrement.

Alors la situation est merdique. Cet hiver, dans le silence des
négociations entre le CNAR et sa Ville (avec le soutien de la Fédé, du
ministère, et d'autres éclaireurs) : "on a gagné 50 000 €" ; comprendre
"on a perdu 50 000 € de moins que prévu au départ". Quelle victoire !

Alors la situation est merdique. Au printemps, acculée devant les faits
enfin publiés, la "profession" s'indigne et ne sait pas quoi faire, et
fait ce qu'elle peut, et considère que certains font ou disent n'importe
quoi. Tu m'étonnes, quelle situation merdique : 120 Cies sélectionnées
qui veulent réussir leur Chalon et un secteur désemparé qui ne sait pas
sur quel pied dansé et qui a les genoux qui tremblent.

Que doit-on sauver à Chalon ? Que doit-on ré-inventer à Chalon ou
ailleurs ? Comment allons-nous nous défendre et nous battre ?

Quoi qu'il advienne, la situation est merdique et je ne vois pas comment
l'apaiser, ni encore moins la régler. Je n'imagine pas qu'il puisse
avoir un regain ou une sauvegarde de Chalon dans la rue avec un tel
désamour entre la municipalité et les arts de la rue.

Je nous souhaite d'être inventifs, pertinents, convaincants et combatifs.
Je souhaite bon courage à l'équipe du CNAR, de ne pas succomber à la
fatalité et de ne pas sombrer dans l'alcool.

Et si nous vendions le OFF ré-inventé sur le bon coin, peut-être qu'une
commune voudrait l'acquérir ?

Ce n'est pas le tout, mais je dois préparer l'opération "DON du SENS" à
Aurillac, festival qui tient bon, à moins que les "réserves" nous
cachent quelque chose...

Bien à nous !
"RHÛ !"

--
Bouèb

06.88.97.13.46






  • [rue] Chalon : débattons dans les rues, boueb, 29/07/2015

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