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Re: [rue] Faisons entendre notre voix(e) commune ! Appels à contribution - campagne de Fédé nationale des arts de la rue


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  • From: JL des Goulus < >
  • To: jean pierre Estournet < >, Juliette Manca < >, " " < >, Liste Fédération Nationale < >
  • Subject: Re: [rue] Faisons entendre notre voix(e) commune ! Appels à contribution - campagne de Fédé nationale des arts de la rue
  • Date: Wed, 25 May 2016 12:45:38 +0000 (UTC)

Jean-Pierre,

La maladresse littéraire fait, hélas, partie de notre ADN militante.
Tu as raison de souligner l'erreur d'un "libres de droit" par trop sentencieux, au profit d'un acte plus militant via cette demande aimable et plus respectueuse de demande aux photographes s'il veulent bien mettre à disposition des images fortes pour soutenir nos luttes.
C'est tout à fait juste et plus que pertinent....

Après, je peux entendre ta certaine aigreur envers les ceusses qui voudraient "se faire mousser", mais je ne la comprends pas.

Dans "La Rue", nous ne sommes pas concurrents, mais différents. Nous avons, pour la plupart, choisi "l'espace publique" parce qu'il correspondait à nos aspirations : gratuité, culture pour tous, aller vers l'autre, partage d'espaces et de moments, refus de la hiérarchie, pluridisciplinarité, échanges, aventures, notions du risque et des risques, possibilités autres, proximités, etc. C'est un choix éminemment politique que de jouer dans la rue en sachant pertinemment que le fric, le confort, ne seront jamais au bout.

Comme l'a souligné Gwen Aduh, lors de la cérémonie des Molières, remerciant le Théâtre de rue, "le théâtre de rue est un vivier de talents divers", en invitant ainsi leurs "excellences du Théâââââtre officiel" à regarder ailleurs que dans leurs propres "entre-soi", nous sommes Ailleuuuuuuuurs. Certains d'entre nous sont passés du côté obscur sans même une once de reconnaissance de leur passé Rue, comme (pour ne pas les nommer) Marianne Jammes ou Gustave Parking, mais d'autres comme Thomas VDB, Didier Super, Calixte, ... sont des nôtres, refusant les compromissions à répétition et surtout refusant de ne plus être ce qu'ils étaient. 

C'est fort, non ?

Toi aussi, en tant qu'Artiste (et la majuscule est choisie à dessein) tu aurais pu prétendre à autre chose, à une reconnaissance plus grande et même plus ! Il aurait fallu que tu partes ailleurs, là ou la reconnaissance peut se monnayer. Tu ne l'as pas fait, c'est ton choix ou la fatalité. Jean-Pierre, tu es un esthète de la photo. Personnellement, j'aurais vachement aimé figurer dans ton Panthéon. "Il n'y a pas photo", tu es le grand photographe de la Geste de Rue. Mais, hélas, tu en vis mal et c'est vraiment dommage. C'est là, ou le rôle de HLM aurait dû, et peut encore, oeuvrer. C'est scandaleux que cette mémoire, ce répertoire esthétique que tu as, soit encore confiné dans des cartons. J'en appelle aux organisateurs de festivals, à Julien Rosemberg, à ceux qui travaillent sur la transmission et le répertoire des arts de la rue pour qu'ils te soutiennent au mieux et te placent dans la lumière. 

Jean-Michel Coubart n'est pas ton concurrent. Ce qu'il fait n'a rien à voir. Le seul point commun que vous avez est la passion des arts de la rue. POINT. Pour le reste, vous ne faites pas le même boulot, vous ne pratiquez pas le même art. Tu es un artiste là ou il est une sorte de reporter. Il s'est formé comme un gamin depuis sa découverte des arts de la rue. Je me souviens de ses éjaculations photographiques sur la toile, ou, pendant des années, on regardait ses photos à chier, sans aucun tri préalable, avec des cadrages horribles. ça nous faisait marrer.... Mais il était là, sur tous les festivals, pugnace, fidèle et vraiment amoureux des gens de rue. Ce n'est pas l'attrait du fric qui le tient, c'est une passion. Il n'a pas le même sens de l'Art photographique que toi. Lorsque je regarde une photo que tu as fait, je reste longuement à la regarder, puis à l'admirer, et ensuite, je me l'imprime dans ma tête. Quand je vois une belle photo de Coubart, je suis sur le cul, mais ça me plait aussi : il nous laisse faire, il nous laisse choisir, et c'est bien aussi.

Le fric est une chose, la façon d'envisager et de vivre son art en est une autre... Jean-Pierre, rebelle toujours, tu as quand même l'âge d'envisager les choses avec Sagesse plutôt qu'avec dépit. Elle est ou cette rencontre de photographes de rue ? Joel, Slava, Dominique, Jean-Michel, toi, et bien d'autres qui ont consacré ou consacrent leurs vies à suivre, mettre en mémoire, à imprimer de façon éternelle, ce qu'ils ont ressentis ?

Il est temps de vous fédérer plutôt que de vous déchirer. Notre mémoire, notre répertoire, c'est vous qui en détenez les plus belles pages.


JLuc (en son nom perso, mais administrateur de la fédé IDF et de la Fédé Nationale)

 



De : jean pierre Estournet < >
À : Juliette Manca < >; " " < >
Envoyé le : Mercredi 25 mai 2016 11h00
Objet : Re: [rue] Faisons entendre notre voix(e) commune ! Appels à contribution - campagne de Fédé nationale des arts de la rue

Bonjour, cette phrase me choque profondément :  photos (libres de droit) pour se constituer un fond d'images pour les réseaux sociaux et les outils de campagne de la Fédé. 
Les photographes de scène ne seraient-ils pas des travailleurs du spectacle comme les autres? Le terme "Libres de droits"  à été inventé par les "entichés de presse" qui se servent du travail des autres pour se valoriser et crier victoire quand un article parait quelque part. Comme si la presse n'avait pas les moyens de rémunérer les images qu'elle publie. 
Juliette, Jérôme, il serait plus honnête de demander aux photographes s'ils voudraient bien mettre à disposition de la Fédé des images fortes qui soutiendraient les luttes en cours. De manière militante donc. Ou alors avoir un budget "com"  même symbolique. Ca éviterait à la Fédé d'utiliser des images plus ou moins bonnes et adaptées venant de pseudos pros qui profitent de la situation pour se faire mousser... 
Jean-Pierre Estournet

Le 24 mai 2016 à 18:44, < " target="_blank" href="mailto: "> > a écrit :
Bonjour la rue,

L'automne et l'hiver 2016-2017 s'annoncent glaciaire (« Winter is coming »,  John S.) avec des élections présidentielles et législatives à la clé.

Pour réchauffer l'atmosphère, La Fédération nationale des arts de la rue se lance dans une campagne manifestive et impertinente à l'image de la pluralité de nos expressions artistiques.

Cette campagne sera centrée sur les questions de l'espace public, notre outil de travail, perpétuelle source d'inspiration, de frottement, de pétillement...

La Fédé vous concocte une campagne aux petits oignons. Nous bouillons d'idées mais nous avons besoin des vôtres !

COMMENT NOUS RÊVEZ-VOUS AUJOURD'HUI ET DEMAIN ?

Envoyez votre contribution d'artistes et de citoyens vivant l'espace public :

- paroles poétiques, paroles politiques pour nourrir notre Livre Blanc des arts de la rue et notre campagne

- quelques mots pertinents et impertinents qui serviront au slogan de campagne ou qui seront écrits sur nos T-shirt

- visuels, dessins, photos (libres de droit) pour se constituer un fond d'images pour les réseaux sociaux et les outils de campagne de la Fédé

- vidéos courtes (format : 1 min max) qui seront diffusées sur les supports numériques de la Fédé

FAISONS ENTENDRE NOTRE VOIX(E) COMMUNE !

Adresse de réception :  " target="_blank" href="mailto: ">

Pour toute demande de renseignement à ce sujet, les deux coordinateurs de la Fédération nationale Jérôme et Juliette seront ravis de vous répondre !

-- 
 Juliette Manca, coordinatrice

 Fédération Nationale des arts de la rue
 C/o Maison des réseaux artistiques et culturels
221, rue de Belleville
75019 Paris
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