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Re: [rue] vers 2017


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  • From: Franck Halimi < >
  • To: Bruno SCHNEBELIN < >
  • Cc: rue < >
  • Subject: Re: [rue] vers 2017
  • Date: Fri, 21 Oct 2016 16:16:40 +0200

Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Oui, très juste et très beau texte, Bruno !

Et quand on l'articule à ce qui est écrit ici-même depuis une semaine (et depuis bien plus longtemps pour certains) par Pascal, Jacques, Nadège, Barth et d'autres (pardon pour les oublis), on se rend bien compte du désarroi, de la colère, du ras-le bol de l'état des choses et de leur désagrégation.

Ce à quoi viennent s'ajouter la résignation, ainsi que l'envie de renouer avec nos valeurs premières et avec l'essence-même de notre passion pour des arts vivants partout.

La société de la peur -qui nous est imposée par des oligarques, placés au sommet des décisions par des financiers sans états d'âme- nous confine dans des espaces de plus en plus restreints (en terme de taille) et de moins en moins libres (en terme de possibilités d'_expression_).

Ces raclures de bidets ont colonisé nos esprits et nos corps, par des abus de pouvoir inlassablement assénés par tous les médias possibles et imaginables (ils en ont même inventés). C'est ce qu'ils appellent la com' ou la pub, alors qu'il s'agit de propagande.

Et alors ? Que pouvons-nous donc faire, nous, individus tellement isolés dans une société de plus en plus atomisée, en face de cette armée sur-équipée qui nous entoure, nous enserre, nous contient, nous envahit, nous submerge et nous ravage ?…

Hé bien… soit nous baissons pavillon et acceptons cet état de fait (de défaite, aurais-je dû écrire), soit nous le refusons et décidons de résister.

Mais, pour ce faire, il faut s'unir, se réunir, s'écouter (pour pouvoir s'entendre) et trouver une plate-forme commune si petite soit-elle, sur la base de laquelle nous serons en mesure de construire une proposition autre, de faire entendre une voix différente, qui se rapprocherait le plus possible du timbre du plus grand nombre.

Mais, ça, cela sous-entend (non, en fait, ça veut vraiment dire) faire de la politique.

Alors, entendons-nous bien : "faire de la politique" ne signifie pas se mettre au niveau des raclures de bidet sus-évoqués, pour entrer dans les règles du jeu imposées par les maîtres des forges, devenus les maîtres du monde, hein !

Non, ça signifie que, pour pouvoir rester nous-mêmes (nous m'aime), nous allons devoir (par un rapport de force conséquent)  imposer à ces gens-là notre vision du monde => à l'inverse de leur volonté colonisatrice et esclavagiste.

Et j'insiste bien sur le fait que nous parlons bien ici de ce que, pour ma part, je mets au-dessus de toute autre considération, c'est-à-dire la liberté.

Et le fait que ce soit un gouvernement "socialiste" qui ait réussi à mettre en place dans ce pays un dispositif appelé "état d'urgence", qui confine nos libertés à nos espaces privatifs (pour ceux qui en ont) est bien la preuve que la vision totalitaire des raclures de bidet est en train d'envahir notre paysage et de noircir nos existences.

Et encore ! Même dans notre intimité, ils sont parvenus à nous assiéger de leur propagande, par le biais de la télévision et d'Internénette. Certes, auront raison de m'opposer certains d'entre-vous, "on n'est pas obligé de subir la lucarne télévisuelle et, sur Internénette, on peut séparer le bon grain de l'ivraie et choisir ce à quoi on souhaite avoir accès.", mais vu les moyens de promotion colossaux dont disposent les salopards et le bourrage de crâne constant opéré, il en est beaucoup pour qui échapper à ça n'est pas si simple.

Alors, oui, il va nous falloir nous débarrasser de la peur : pour ceux qui s'en souviennent, lors des événements interluttants de 2003 et 2004, je me baladais partout (en particulier à Avignon et à Chalon) avec un T-Shirt noir sur lequel était inscrit en jaune fluo "Arrêtons d'avoir peur !

Alors, oui, c'est difficile de penser la résistance quand on a un tel rouleau compresseur propagandiste en face de soi. Mais, il va bien falloir admettre que ce n'est pas en restant dans un état de déploration que nous allons parvenir à quelque résultat positif que ce soit.

C'est la raison pour laquelle, pour la énième fois sur cette Liste Rue, je reviens à la charge avec cette idée de plateforme commune minimum.

Pour ma part, si je me suis engagé dans la lutte au sein de la Coordination des Intermittents et Précaires, c'est parce que j'ai pris conscience que l'endroit où le bât blessait était celui du travail et de son corollaire, le chômage.

En contraignant le travail, les raclures de bidet ont créé un chômage de masse, mettant ainsi en danger une frange importante de la population, dans sa capacité à juste pouvoir survivre.

Cette frange de la population s'est alors mise en 4 pour trouver un boulot qui, au fil du temps (et de notre éloignement avec les 30 glorieuses), et du fait de l'évolution des mentalités (par la grâce de la propagande), de la mondialisation galopante (et des délocalisations qui vont avec), de l'évolution des technologies (migration industrie => secteur tertiaire) et du foutage de gueule des politichiens, s'est raréfié.

Et comme, en parallèle, les raclures de bidet ont fait en sorte que le chômage devienne de plus en plus prégnant et culpabilisant (alors que eux-mêmes étaient la cause de ce chômage évolutif), chacun est aujourd'hui persuadé que, s'il est au chômage, c'est de sa propre faute, ce qui est proprement hallucinant !

Et, aujourd'hui, revoilou tous les prétendants à la législature suprême de la Présidence de la République (avec un gros "P" et un grand "R"), avec leurs promesses, leurs recettes, leurs masques et leurs faux-nez.

Et, si tous parlent du travail (avec la chimère du plein emploi), et donnent leur avis sur Goodyear, Florange, Alsthom et tutti quanti à qui mieux-vieux, AUCUN (j'ai bien écrit "aucun") ne parle des chômeurs.

Le seul à oser dire clairement qu'on ne se réalise pas obligatoirement dans le cadre d'un emploi, c'est Benoît Hamon. Parce que pour les autres, LA SOLUTION, ce serait de refoutre tout le monde au boulot. Ils ont une vision totalement rétrograde, façon XIXe siècle ou années 30 d'envisager la société de ce point de vue là.

Alors attention… ça fait belle lurette que je ne crois plus au système dans lequel ils nous ont enfermés, et que je ne suis pas prêt de retourner voter. Mais, quand j'entends le discours que Benoît Hamon a fait à Saint-Denis https://www.youtube.com/watch?v=-5WazQLECoI
hé bien, j'y perçois une vision dont je partage bien des points, et que je n'entends nulle part ailleurs.

Donc, si je ne voterai pas pour autant (parce que les promesses n'engagent que ceux qui les croient), j'aime à voir que quelques idées progressistes (je n'ai pas écrit "révolutionnaires", hein !) ne sont pas dissoutes dans la mièvrerie et la tartuferie politichienne.

Mais, ce que je sais surtout, c'est que, pour parvenir à résister à cette pente descendante sur laquelle la quasi-totalité d'entre-nous est engagée, il va nous falloir sacrément résister.

Et que si "créer, c'est résister", le contraire est également avéré => qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?…

Voili.

Ami calmant.

@+ Franck de B.
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Le 21 octobre 2016 à 11:07, Bruno SCHNEBELIN < " target="_blank"> > a écrit :

 

 

En appui au texte de Barth                   

          vers           2017

 

 

 

Lorsque l’on est à l’interface du monde, comme chaque artiste, mais bien sûr aussi comme chaque citoyen, on ne manque pas de chercher toujours le chemin le mieux bordé de poésie

et le plus propice à l’invention du futur.

 

L’histoire sociale et politique récente mène l’espace public, c'est-à-dire nos espaces communs, vers des enjeux de pouvoirs et de compétitions médiatiques internationales ; comme ces fonds d’écran des news télévisées du monde entier, la ville devient la cour de récréation des plus forts, le lieu de la dernière frappe et celui de la suivante…

 

Nous, artistes des urbanités et des lieux publics, assistons au rapt des espaces du commun

par les multinationales, par les législateurs, par les aménageurs, par les publicistes et par les guerriers.

Aucune population n’a demandé tout çà, bien évidemment.

 

Dans cette prise d’otage commerciale et politique, l’art perd ses racines communautaires si difficiles à tresser et dont les arts de la rue sont de bons artisans.

Pour beaucoup d’entre nous, le Vichy ne pétille pas. Nous ne ferons pas des arts de la rue dans un couloir humanitaire avec une demande politico-culturelle de consensus mou et d’animations rigolardes. Par contre, nous pouvons accompagner tous ceux qui se lèvent dans les villes et sur les places car les besoins d’imaginaires sont énormes pour apprendre à voir

sans déléguer, à penser sans dogme.

 

 

Bruno Schnebelin, artiste chez ilotopie.

 

 

Bruno Schnebelin

Directeur Artistique

 

Compagnie ilotopie

30 avenue Marx Dormoy

13 230 Port Saint Louis - France

T: 0033 (0)4 42 48 40 04

" target="_blank">

www.ilotopie.com

 

oui le bio n'est plus un état d'esprit c'est devenu un business très lucratif ,qui emploi des immigrés sous payé ,mal traité , qui s'en fou de l'état des sol ,il faut juste être dans un cahier des charges interprétable a souhaits . De la chaire humaine  bio a bas prix .

 

 Et bien la culture deviens pareil ,nous avons pourtant depuis des années un exemple sous le nez ,Disney qui fait de la culture lucrative , qui a une éthique de gestion du personnel a l'américaine et pourtant il sont en France .Et ça marche ,c'est plein tout le temps . Donc c'est peut être ça que la masse aime comme culture ? Et nous petite association déviante ,luttant contre cette énorme machine capitalisme proposant de la culture hélititiste adresser a une minorité de spectateur. 

 

Pour les pouvoirs public , Nous ne somme pas rentable ,Il est temps de nous casser et pour nous casser c'est pas compliquer ,rendre l'administratif ingérable pour des structure comme les nôtres ,nous obliger a rentrer dans des boites de gestion qui coute cher, baiser les subvention, sécuriser la rue et faire des centre ville playmobil (avec des gilets orange fluo,pour les snipers) avec une culture familial festive et sans vague . Ce que j'appelle depuis des année Disney rue. Et il y aura toujours des artistes pour animer cette culture . C'est vrai je suis défaitiste ,mais depuis combien d'année acceptons nous ça ,cette machine qui nous dévore un peut plus chaque jour .Et en plus du capitalisme maintenant y a la bonne vieille moral qui reviens en courant avec les bonnes maladies religieuse intégriste qui foutent la merde depuis des siècles dans le monde . 

 

 Avec un gouvernement sois disant de gauche .Nous acceptons la jungle de calais ,ou l'on traite des humains moins bien que des animaux ,on laisse les flics frapper nos jeunes (n'oublions pas que les flic sont nos employé ) ,on accepte des partis fasciste dans notre démocratie de merde,des gens comme Trump Poutine Bachar  Ergogan  Sarkosi Le Pen et tous les autres fumier qui gèrent le monde avec la peur . Peut être que le jour ou nous n'aurons plus peur il se passera quelque chose de GRAND . Et nous gens de la culture ,nous tous nous faisons bouffer lentement mais surement . Barth

 

 

Quand la professionnalisation mêne à la destruction !

Une nouvelle réforme plutôt une obligation vient de tomber et touche de plein fouet  le milieu associatif culturel.Elle pénalisera les petites structures et les mènera indirectement à leur disparition.

En effet, il sera interdit pour toute association de pouvoir établir une feuille de paie; les seuls choix possibles seront soit d’acheter un logiciel ( cher ) validé par Audiens,Urssaf etc .. avec mises à jour payantes soit passer par une boite de prestation spécialisée dans le domaine pour l’établissement des feuilles de paie (contrats etc …..) 

Sachant que le prix du logiciel, plus la formation sur l’outil a un coup non négligeable pour ces structures; et que pour des raisons économiques que souvent la gestion est faite bénévolement et de manière professionnel !

Il faut savoir que faire établir  cette prestation  par un organisme varie de 15 à 30 euros par feuille de paie.

exemple: Sur un contrat de vente en cession disons 300€  pour payer un duo au smic la structure ne pourra pas déclarer deux personnes tout en considérant que les prix de ventes sont de plus en plus bas. …

La belle aubaine pour les boites de prestation,  comme çà devient obligatoire rien empêchera d’augmenter les tarifs de gestion. Comme le font les boites de contrôle technique pour les voitures.

De nouvelles boites de gestion sont déjà entrain de se monter c’est un peu la poule aux oeufs d’or. ( exemple sur Lyon déjà des boites affichent des tarifs à 30 à 35€ / par paie.Le seule solution serait peut-être la mutualisation…. où peut-être que les structures professionnelles aient un rôle à jouer.

Derrière cette réforme il y a forcément une volonté de contrôler les intermittents

c’était un peu trop beau le retour à une partie de l’ancien régime ( beaucoup plus favorable) 

Ces divers situations deviennent insupportables pour les petits lieux de diffusions,

 l’ administratif devient de plus en plus complexe, les réglementations sur la  sécurité, sur le travail, les nuisances sonores  entrainent de fait, la disparition de lieux ou d’espaces  de diffusion. Dans le secteur de la musique c’est une véritable catastrophe, plus moyen de trouver des lieux pour jouer.

Et comme d’habitude il ne faudra pas compter sur la solidarité dans la profession bien au contraire ….

 Tout çà va finir par un lieu par région labellisé, validé et financé par l’ état. 

 Certains se perfectionneront dans l’ art de sucer les sucettes à l’ anis et d’autres dans l’ art de cuisiner les moules 

 


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