| Salut la rue ! Les vacances ! Chouette ! mais boueb a raison : Pascal a t-il parlé de vacances? Le directeur artistique ferme sa compagnie, l’artiste reste. Et suivant l’affaire au quotidien, je peux vous assurer que ce duo infernal Pascal et Josy n’est pas près de s’arrêter ! et qu’ils réinventent et construisent encore et toujours la rue comme ils la vivent désormais.
Passez à Sète, passez rue de tunis, et vous verrez. leurs jeunes à eux, ils ont entre 5 et 15 ans. leurs expressions, ils les mettent sur les murs des rues, en obtenant les autorisations par la preuve de leur pertinence. Ils ont défriché la rue, et comme tant d’autres, ils continuent.
Basta Cacahuete, mais l'acte perdure.
Moi je suis l’administrateur de cacahuète. celui qui gère la paperasse derrière les grands éclats de pascal. 7 ans de gestion au service d’une envie et d’un esprit. Marquant, formateur, déformateur. quand on accompagne des gens comme ça, on ne reste pas insensible au propos, au sens omniprésent derrière la gueulante. je veux continuer avec des gens comme ça.
aujourd’hui je dissous une association. on balaie une structure juridique mais le reste fait sens.
et j’embarque avec moi ces 33 ans d’expériences. que je compte bien faire vivre après.
Pascal dit la rue est finie. il le dit depuis le temps des arts de la rue. 15 ans ! est on encore surpris? mais sinon lui, qui le dit? Oui, perrine, on est nombreux à se défoncer pour faire vivre nos arts, nos expressions, nos valeurs, encore aujourd’hui malgré ce qu’il dit ; et combien tu as raison de nous emmerder ainsi ! merci ! il est là aussi l’héritage de ce gars : gueulons, engueulons nous ! ne restons pas dans les consensus car nos réalités différentes ne prendrons sen que si on les confronte, pour construire le commun
il n’y a pas d’opposition entre le cri de Pascal et le boulot mené par ces compagnies qui se défoncent aujourd’hui pour avancer; créer, parler, crier.
il y a une alarme. un son qui nous interpelle. ce à quoi pascal fait référence doit peut être être effacé. oublié, pour que la rue vive comme elle est aujourd’hui sans remise en cause. mais nous partageons tous les difficultés, les contraintes, les frustrations. et le sentiment que ce n’est pas satisfaisant. combien d’années de galère pour quelques saisons d’efficacité? à nous chacun de répondre à cette alarme. dans nos combats et dans nos quotidiens. entre vieux briscards et jeunes utopistes. alors ne rejetons pas, ne blâmons pas, ne vivons pas mal le dernier coup d’éclat de cacahuète, qui encore une fois anime cette liste en réveillant nos tripes tellement nous voulons vivre ! apprécions le et vous les anciens, et les bien implantés, expliquez à ceux qui ne connaissent pas le personnage qui est ce type qui gueule comme ça. car soyez sur que des coups d’éclats de Pascal, vous en aurez encore! l’épicier jurassien n’est pas prêt de vous foutre la paix
et c’est tant mieux.
on aime ou on déteste cacahuète et pascal. il nous saoule, nous fais rire, nous fait réfléchir, nous emmerde. il nous gonfle par ses subversions, ses délires artistiques, ses impertinences mal placées. il s’est planté, parfois, mais il a aussi réussi.
franchement la fin de cacahuète méritait bien une nouvelle prise de bec. sinon ça n’aurait pas été cacahuète. c’est peut être ça le dernier acte poétique de pascal que demandait Jacques Livchine. nous forcer à encore se sortir les tripes.
j’ai eu la chance de partager cette aventure cacahuète pendant quelques temps. le lieu noir, ses résidences, sa fermeture, les effervescentes, l’enterrement et les autres performances, tous ces moments fédé, ces envies artistiques, ces fêtes improbables, ces engueulades entre pascal et josy, et ces histoires qu’il raconte sans cesse sur la rue et tous ceux qui l’a font.
tout ça toujours pour faire sens.
et c’est avec plaisir que je te dis aussi qu’on t’emmerde pascal, on est pas mort, on est bien vivant, car en fait c’est bien là ce que simplement ce à quoi tu nous exhortes : réfléchir, réagir et au final agir.
et pour toutes ces raisons: merci.
david cherpin Le 12 janv. 2018 à 13:21, Boueb <
" class="">
> a écrit :
Salut la rue, salut Pascal et Josy et la bonne année à toutes
et à tous ! Les vacances ? Chouette ! Pourquoi c'est grave ?!
C'est quand même une bonne idée d'arrêter de travailler, non ?
ça fait du bien. Pour quelles raisons cela devrait être
douloureux pour un artiste de cesser de choper des subventions
et des contrats ? Un artiste ne saurait pas vivre sans son
travail, car son travail à lui n'est pas aliénant pour un sous
mais absolument épanouissant ! Sans blague !? C'est peut-être
vital de créer, mais en vivre professionnellement est un combat
quotidien sans merci.
Je n'imagine pas un instant que Pascal et Josy vont arrêter de
faire des folies fougueuses et foutraques, mais de la faire sans
administrateur, sans budget, sans déclaration, sans
marchandisation... le pied quoi, le plaisir à l'état pur, à tes
moindres frais partagés.
D'autres appellent cela la retraite, ils se sont battus pour
l'avoir (comme en 36 justement) et ils l'attendent avec
impatience. Cela n'a rien de triste. Je n'arrive pas à
comprendre pourquoi la fin administrative et juridique peut
donner l'impression d'une défaite !? C'est un peu une vision
bourgeoise d'entreprise plus qu'une position d'oeuvrier du
théâtre d'émancipation populaire. La fin du travail c'est une
belle libération et une sacrée victoire au contraire, non ?!
(De mon côté, à mon niveau et à mon âge, je suis bien content
de partir faire des balades et des siestes au Maroc la semaine
prochaine ;+)
33 ans de rue insolente ! BRAVO Turbo ! Chapeau Cacahuète !
Alors oui ! Célébrons vous !
Voilà un petit moment que je n'avais rien posté sur cette
liste. Je n'ai pourtant pas rien à dire. Je n'étais pourtant pas
du tout en vacances, un peu à distance. Alors, le commun nous en
reparlerons, la direction de nos outils de production, les
processus de recrutement de direction de nos institutions, le
manque mise en commun des chemins éparpillés, la mort de
l'espace public et des arts de la rue... amor l'artiste... oui,
nous en reparlerons, je le souhaite vivement. Des biz et des "rhû !" Bouèb
06 88 97 13 46
PS :
la pompe à eau du Vito ayant pétée
à pied je ne pouvais me rendre à l'UB - "tu aurais pu alors y venir en train" mais je n'en ai pas eu les moyens
Le 12/01/2018 à 09:05, cacahuete a
écrit :
" class="">
Désolé d’intervenir à nouveau , mais je ne peux pas laisser
passer ce discour faux à mon encontre .
Je rappelle à Perine et à Mathurin que je fus un des
premiers à les encourager voici mon analyse.
Copie du courrier à Perine
Perine salut et bonne année à toi et aux tiens ,
Dis moi Perine tu as vu ou que je disais que ce qui se
faisait aujourd’hui était de la merde .???
Trouve moi un exemple je suis curieux de ça .
Je dis et redis que coté programmateur il n’y plus ou
très peu de prise de risque dans la vrai rue point barre .
Je mets ça sur le compte du poids securitaire toujours
plus présent , du poids des élus derrière les programmateurs
qui pèsent de + en + lourd donc de l’autocensure à l’oeuvre.
Je dis et redis aussi que le poids de l’institution a
permis de donner les grandes orientations actuelles et
d’aseptiser la rue très fort en multipliant les dispositifs
en imposant les résidences ils ont réussi à allonger le
temps de création au double ou au triple (2 ans voire 3) et
a glisser des comités de sélections à tous les niveaux donc
à imposer le consensus mou sur les créations et surtout à
mettre uniquement en valeur les oeuvres récentes et le
jeunisme pourquoi pas, le problème est que les
programmateurs sont aussi soumis au dictat de ces
institutions qui va aider un festival ou une prog qui
encourage la création déjà soutenu par elle-même.
Il n’y a plus aujourd’hui de pluralité dans les progs on
retrouve les memes en résidences , subventionnés, soutenus
par les réseaux région, dans les festivals et les saisons et
on les jette aussi vite d’ailleurs aujourd’hui si tu loupes
une création tu es mort .
Alors je vous invite à réfléchir profondément avant de
soutenir ce système insidieux qui s’est mis en place depuis
2005 .
Voila bonne continuation.
pascal
100% d'accord Perine avec tes mots ton souffle je
le partage
Merci à toi d'avoir pris le temps d'écrire
Car moi sur ce coup là je laissais le venin sécher
à l'air libre
Restons vivants et dignes
😛
Marie Do Fréval
Directrice artistique de la Cie Bouche à Bouche
0687274847
<les-arts-oseurs_bandeau.jpg>
Mais je vous
emmmmmmmmmmmmeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde !
Vous
allez mourir comme nous mourrons… avec une vie
bien remplie et en ayant tenté de faire au mieux.
Je
passe ma vie, chaque minute de chaque seconde de
chaque jour à faire art, à faire sens, à faire
rue.
J’en
crève même !
Je
ne sais pas si je fais ce que vous faisiez avant
et je m’en fous.
Je
sais que vous les vieux, vous avez ouvert la voix
de la rue et que je m’y suis engouffrée. Avec
délectation et fougue.
Et
je ne vous en remercierai jamais assez mais ça
s’arrête là.
Je
suis là où je peux, là où je sens, là où la rue
m’appelle.
Je
me mets pas à poil, je vomis pas et je saigne pas
mais je vous jure que je hurle à m’en péter les
cordes vocales.
Je
crois dans l’art et les mots et les notes et les
traits comme jamais.
Je
crois au théâtre sur le bitume comme jamais.
Arrêter
de faire ce boulot là, ça doit être dur comme
arrêter de regarder le soleil se coucher.
Alors
Pascal, pleure et je pleurerai avec toi mais
arrête de nous dire que tout ce qui se fait
aujourd’hui c’est de la merde, le cul ouvert.
Ca
coupe les jambes.
Et
des jambes on en a besoin.
Dis
nous ce que tu as besoin et on courra à tes côtés.
Tout
le reste c’est de la peur de mourir.
Et
on la partage tous.
Alors
créons. Créons. Créons. Créons. Créons. Créons.
Créons. Créons. Créons. Créons. Créons. Créons.
Créons. Créons. Créons. Créons. Créons. Créons.
Créons. Créons. Créons. Créons. Créons. Créons.
Créons. Créons. Créons. Créons.
Périne
Faivre
Cie
Les Arts Oseurs
Tél
: 06 10 64 02 06
Merci Cathy
Mais on ne monte plus rien trop
le parcours du combattant de nos jours.
Plus de prise de risque dans la
rue et l’internationale plus de fric.
On prefere s’arrêter plutôt que
de finir sans plaisir ou à faire des trucs
sans saveurs édulcorés.
Mais nous restons fiers de notre
parcours et heureux de la belle vie que nous
avons eu.
La bise bonne route encore à
vous.
Pascal Josy
ça alors !
c'est trash tout
ça.......
si vous voulez monter
un projet on vous fera une petite
place à Générik
De: "cacahuete"
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À: "
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fede"
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>,
"Liste nationale" <
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>
Envoyé: Mardi
9 Janvier 2018 10:16:23
Objet: [listenationale]
Fermeture Cacahuete
Suite aux nombreux messages reçus
voici quelques précisions.
Oui la cie Cacahuete sera dissoute
samedi.
Non ce n’est pas un coup de pub.
Il ne nous est plus possible de
conserver la structure et
l'administration sans aucune date
prévue pour 2018.
Oui nous sommes tristes et oui
nous sommes décus par la tournure
que prennent les Arts de la Rue.
Personne ni en France ni en Europe
n’ont assez d’audace ni de courage
pour nous programmer encore à 3
exceptions près.
Nous en tirons les conclusions qui
s’imposent, nous nous retirons
sans autre choix possible hélas.
Oui nous ferons une fête de
clôture au printemps prochain avec
les amis de Cacahuete.
Nous remercions tous ceux qui nous
apportent leurs soutiens .
Bonne continuation et bonne
université buissonnière.
Pascal Larderet
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