Quelle bonne sou-soupe ton message, Philippe Violanti !
Quelle belle patience sereine de bourgeois tu nous demandes !
Gouverner, c'est prévoir : laissez leur le temps avant de râler,
vous allez voir, il leur faut le temps de se mettre en route. Non
mais je rêve ! Alors que le même jour, et malgré 18 semaines de
grogne, Macron-le-casseur est en train de nous piquer NOS
aéroports, NOTRE électricité et la pompe à fric nationale de
française des jeux en nous regardant droit dans les yeux et en
nous disant "du calme, les enfants...". Alors que Macron et
ses-potes-les-casseurs sont en train de destroyer a coup de barre
en fer la liberté d'_expression_, de circulation, l'acces gratuit
aux études, aux soins, le chômage, les syndicats... (je remets pas
tout, mais on s'est compris), tu regardes le verre à moitié plein
comme si ils étaient déjà bien bon de nous l'avoir rempli, à nous
qui ne payons même pas assez d'impôts ? MAIS ON BOSSE CHAQUE JOUR
DEPUIS MILLE ANS POUR FABRIQUER TOUT CA !!!
Méfie toi, collègue, tu regardes la "rue" d'un peu trop haut je
crois bien. Redescends-y un peu, c'est sur les ronds points et
dans les cortèges que s'invente le projet collectif, pas chez les
casseurs-de-projet-collectif ultraviolents qui nous chient dessus
et font tout "dégénérer".
Le feu au Fouquet's ? Mais ils sont en train de cramer la planète, mec !
Bon allez, je me calme et vous propose de :
lire macron
et son crépuscule de J. Branco, pour voir un peu ou sont
formés ces gens et quel est leur "projet",
Aller voir le film de Ruffin où on entend des choses qui donnent juste envie de brûler le Fouquet's
Ecouter Frédéric Lordon qui répond à l'invitation de Macron et
lui reproche de détruire le langage, en "présentant la loi sur la
fake news comme un progrès de la liberté de la presse, la loi
anti-casseur comme une protection du droit de manifester, ou
(...) la suppression de l’ISF comme
s’inscrivant dans une politique de justice sociale. Avant lui, big
brother disait aussi "LA GUERRE C'EST LA PAIX" (https://lundi.am/65-intellectuels-invites-a-debattre-a-l-Elysee)
Nico Burlaud/primitivi
Le 21 mars 2019 à 10:39, francoismary < " rel="nofollow" target="_blank"> > a écrit :
I
Vraiment, je vis en de sombre temps !
Un langage sans malice est signe
De sottise, un front lisse
D’insensibilité. Celui qui rit
N’a pas encore reçu la terrible nouvelle.
Que sont donc ces temps, où
Parler des arbres est presque un crime
Puisque c’est faire silence sur tant de forfaits !
Celui qui là-bas traverse tranquillement la rue
N’est-il donc plus accessible à ses amis
Qui sont dans la détresse ?
C’est vrai : je gagne encore de quoi vivre.
Mais croyez-moi : c’est pur hasard. Manger à ma faim,
Rien de ce que je fais ne m’en donne le droit.
Par hasard je suis épargné. (Que ma chance me quitte
et je suis perdu.)
On me dit : mange, toi, et bois ! Sois
heureux d’avoir ce que tu as !
Mais comment puis-je manger et boire, alors
Que j’enlève ce que je mange à l’affamé,
Que mon verre d’eau manque à celui qui meurt de soif ?
Et pourtant je mange et je bois.
J’aimerais aussi être un sage.
Dans les livres anciens il est dit ce qu’est la
sagesse :
Se tenir à l’écart des querelles du monde
Et sans crainte passer son peu de temps sur terre.
Aller son chemin sans violence
Rendre le bien pour le mal
Ne pas satisfaire ses désirs mais les oublier
Est aussi tenu pour sage.
Tout cela m’est impossible :
Vraiment, je vis en de sombre temps !
II
Je vins dans les villes au temps du désordre
Quand la famine y régnait.
Je vins parmi les hommes au temps de l’émeute
Et je m’insurgeai avec eux.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre.
Mon pain, je le mangeais entre les
batailles,
Pour dormir je m’étendais parmi les assassins.
L’amour, je m’y adonnais sans plus d’égards
Et devant la nature j’étais sans indulgence.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre.
De mon temps, les rues menaient au marécage.
Le langage me dénonçait au bourreau.
Je n’avais que peu de pouvoir. Mais celui des maîtres
Etait sans moi plus assuré, du moins je l’espérais.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre.
Les forces étaient limitées. Le but
Restait dans le lointain.
Nettement visible, bien que pour moi
Presque hors d’atteinte.
Ainsi se passa le temps
Qui me fut donné sur terre.
III
Vous, qui émergerez du flot
Où nous avons sombré
Pensez
Quand vous parlez de nos faiblesses
Au sombre temps aussi
Dont vous êtes saufs.
Nous allions, changeant de pays plus souvent
que de souliers,
A travers les guerres de classes, désespérés
Là où il n’y avait qu’injustice et pas de révolte.
Nous le savons :
La haine contre la bassesse, elle aussi
Tord les traits.
La colère contre l’injustice
Rend rauque la voix. Hélas, nous
Qui voulions préparer le terrain à l’amitié
Nous ne pouvions être nous-mêmes amicaux.
Mais vous, quand le temps sera venu
Où l’homme aide l’homme,
Pensez à nous
Avec indulgence.
Le 21 mars 2019 à 06:41, francoismary < " rel="nofollow" target="_blank"> > a écrit :
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