Bonjour à tous et à toutes !
Nous nous permettons de vous solliciter pour signer une
tribune (en PJ
et ci-dessous) et la faire tourner dans vos réseaux et listes
(colllectif universiaires complice des gilets jaunes,
universitaires VS
violences policières, soutien quartiers populaires, ZAD, etc,
etc).
Hier lundi 25 mars en fin d'après-midi, Ian B. membre des
collectifs
"Assemblée des blessé-e-s" et de "Désarmons-les", connu pour
son travail
de "contre-expertise" sur les armes de la police et de soutien
aux
victimes des forces de l'ordre, a été arrêté en gare de
Montparnasse et
placé en garde à vue au commissariat du 7ème.
Le motif ? "Port d'arme prohibé de catégorie A". Les armes en
questions
? Des munitions des forces de l'ordre vides et inactives,
utilisée comme
supports pédagogiques dans les dizaines de conférences sur le
maintien
de l'ordre données par Désarmons-les depuis sa création en
2012.
Cette arrestation ressemble à une opération d'intimidation
politique.
Nous appelons les "personnalités publiques" / organisations /
collectifs
à signer massivement la tribune ci-dessous et en PJ pour
dénoncer une
opération policière aux apparences de police politique qui
vise à
museler ceux qui luttent, visibilisent et documentent depuis
des années
les brutalités policières qui s'intensifient depuis les
derniers mois !
Nous demandons la libération de Ian, la restitution de son
matériel de
conférence et l'abandon des poursuites.
Merci d'envoyer votre signature à l'adresse "
"
target="_blank" moz-do-not-send="true">
" avant ce soir mardi 26 mars minuit ou
mercredi 27 mars midi dernier délai !
SOUTIEN POUR IAN B. ! DÉSARMONS LA POLICE, PAS CEUX QUI SONT
SOLIDAIRES
DES BLESSÉ-E-S !
Lundi 25 mars, en fin d’après-midi, Ian B., membre des
collectifs de
lutte contre les violences policières « Désarmons-les »
(
https://desarmons.net/)
et "l'Assemblée des blessé-e-s"
(
https://www.facebook.com/assembleedesblesses/)
a été arrêté à la gare
Montparnasse à la sortie de son train, alors qu’il revenait du
pays
Basque où il avait donné une conférence sur les armes de la
police. Ce
qu’on lui reproche ? « Port d’arme prohibé de catégorie A ».
Un délit
passible de 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
En garde à
vue depuis 24h au commissariat du 7ème arrondissement à
l’heure où nous
écrivons ces lignes, nous appelons à sa libération immédiate
et à
l’abandon de toute poursuite.
Les « armes prohibées » que Ian transportait sont des
munitions vides et
usagées tirées par les forces de l'ordre. Depuis des années
elles sont
fréquemment utilisées comme supports pédagogiques lors des
dizaines de
présentations que le collectif mène partout en France sur les
techniques
du maintien de l'ordre. Comme par exemple, à la faculté de
médecine le
22 novembre 2018, lors d'une conférence intitulée "armes de la
police et
blessures de guerre"
(
https://desarmons.net/index.php/2018/11/10/22-et-24-novembre-2018-deux-evenements-a-venir-contre-les-armes-de-police/).
Contrôle lambda ? Opération politique planifiée ? À ce stade
difficile
de savoir. Ce qui est sûr c’est qu’il n’a pas fallu attendre
longtemps
pour que quelques médias dominants en fassent le « fiché S
d’ultra-gauche » de service
(
https://www.lepoint.fr/societe/un-fiche-s-d-ultragauche-qui-transportait-des-grenades-en-garde-a-vue-26-03-2019-2303887_23.php),
dont la détention "d'un véritable arsenal de maintien de
l'ordre"
attesterait de la dangereuse radicalisation des dizaines de
milliers de
gilets jaunes. Un modèle de journalisme de Préfecture qui
légitime
opportunément le tournant répressif hallucinant pris depuis
des semaines.
« Mais puisqu'on vous dit qu'ils sont prêt à tuer : vous
voyez, ils vont
jusqu’à transporter des armes ! » Les titres racoleurs
occultent le
caractère politique de cette interpellation : museler ceux qui
depuis
des années alertent sur le scandale des armes de la police et
soutiennent les victimes des forces de l'ordre.
Créé il y a près de 7 ans, l’histoire du collectif
Désarmons-les suit
celle de l’inexorable généralisation des violences policières
dans les
dernières années : des quartiers populaires aux ZAD et aux
luttes
sociales, et aujourd’hui aux dizaines de milliers de gilets
jaunes qui
manifestent depuis plus de 4 mois partout en France.
Le collectif est créé en 2012 en réaction à la répression
policière
massive contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes et la lutte
anti-THT du
Chefresne en Normandie : un niveau de violence policière
inédit dans les
luttes écologistes en France depuis des années. Rapidement, le
collectif
participe, avec les premiers concernés, à documenter les
violences et
crimes policiers qui se déroulent de manière systémique dans
les
quartiers populaires.
En 2014, suite à la mort de Rémi Fraisse à Sivens et aux
nombreuses
personnes éborgnées par des flashball les années précédentes,
le
collectif participe à constituer « l’Assemblée des blessées »
(
https://www.facebook.com/assembleedesblesses/),
qui regroupe des
dizaines de personnes blessées partout où la police mutile en
France :
quartiers populaires, stades de foot, luttes sociales,
territoires en
lutte, et maintenant les rond-points.
En 2016 la répression policière du mouvement contre la loi
Travail
augmente encore d’un cran. « Désarmons-les » participe à
mettre en place
un accompagnement juridique pour les blessé-e-s et victimes
des
violences policières qui le demandent, pour multiplier les
recours
administratif et faire condamner l’État.
Depuis novembre 2018 et le début du mouvement des gilets
jaunes, un
nouveau palier est franchi. Les blessures de guerre entraînée
par ces
armes soi-disant « sublétales », mais interdites partout
ailleurs en
Union Européenne, sont plus visible que jamais, généralisées à
des
centaines de personnes. Selon les derniers inventaires, 279
personnes
ont été gravement blessées en 4 mois. C’est cinq à six fois
plus qu’au
cours des vingt dernières années.
Toutes ces images d'yeux éborgnés, de mains arrachés, de
machoires
fracturées, à la limite de l’insoutenable, circulent
massivement. Plus
personne ne peut ignorer que les forces de l’ordre française
mutilent,
blessent, tuent. Nul ne peut contester qu’elles sont les
derniers
paravent d’une oligarchie autoritaire prête à tout pour
conserver son
pouvoir. Cette prise de conscience massive, étayée par des
faits
documentés, nous la devons parmi tant d’autres au travail
salutaire mené
depuis des années par « Désarmons-les ».
Alors s’il y a des « armes prohibées » à saisir, ce ne sont
pas celles
inactives qui servent à des conférences. Ce ne sont pas
celles, usagées,
qui servent à mieux se protéger en connaissance de cause dans
les
manifestations ou les quartiers populaires. Ce sont bien
celles bien
actives, offensives, explosives, qui pleuvent par milliers sur
les
manifestants depuis des années.
Cette arrestation est à nouveau l’occasion d’appeler, plus que
jamais, à
interdire les grenades offensives et le LBD 40.
Nous dénonçons cette arrestation aux apparences de police
politique.
Nous appelons à la libération de Ian B., la restitution de son
matériel
de conférence, et l’abandon des poursuites absurdes qui pèsent
sur lui.
Nous appelons à nous dresser face à cette criminalisation de
la
contestation politique et à résister de toutes nos forces à
l’avancée
brutale de l’autoritarisme.