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RE: [rue] le spectacle vivant vivra


Chronologique Discussions 
  • From: François Mary < >
  • To: < >
  • Subject: RE: [rue] le spectacle vivant vivra
  • Date: Mon, 8 Apr 2019 13:55:21 +0200

Ce débat est vaste dans la mesure où les questions sont posées de manière récurrente. Des solutions viables permettraient de le clore.

 

Dans ma pratique, j’ai pu constater qu’un spectacle est principalement programmé plus en fonction de sa valeur artistique que par l’attractivité de son prix. Ce qui de mon point de vue est rassurant. Il arrive cependant que les moyens financiers dont dispose l’organisateur contraignent les choix artistiques.

 

Par ailleurs, je compatis avec les difficultés que rencontrent les organisateurs qui montent des dossiers de subventions, vont à des rendez-vous, se démènent pour convaincre les commissions et les élus de la pertinence de leurs projets. Certains le font bénévolement. Ces organisateurs à qui l’on demande de faire plus avec moins, à l’image des maires des petites communes.

 

Ce que je lis dans ce qui est déploré, c’est le peu de moyens dont dispose le service public des arts de la rue pour exercer ses missions.

 

Bien à vous,

François

 

Bonus :

 

 

Bordeaux ma ville, acte 21, place de la bourse.

 

 

De : [mailto: ] De la part de
Envoyé : lundi 8 avril 2019 13:18
À :
Objet : Re: [rue] le spectacle vivant vivra

 

Rémunérer et défendre la rémunération du travail de chaque artisan d’un spectacle, de l’artiste au technicien, en passant par le chargé de diffusion et l’administrateur, l’auteur, le costumier, le maquilleur, le constructeur de décors et tous et toutes les autres, n’est pas rentrer dans la logique marchande mais juste reconnaître que la valeur artistique s’épanouit dans un contexte de respect du travail fait et donc de la capacité de ces artisans de pouvoir faire vivre leur valeur artistique sans nécessité de déterminer une valeur marchande appelant à la concurrence entre tous.

Obtenir que chacun soit rémunéré normalement par les organisateurs (et donc qu’ils en aient les moyens), à chaque cession, est une demande simple qui favorise l’opposé de la concurrence dans laquelle nous vivons et dans laquelle un spectacle est préféré à un autre sur le seul critère de son prix de vente.

Obtenir que chacun défende son prix de vente dans ce respect commun et ne brade pas son spectacle en comptant parfois se faire un cachet non plus sur une seule représentation mais sur le cumul de plusieurs dates est aussi recréer les bases de la non-concurrence favorisant la parole artistique de chacun.

Ce n’est pas l’oeuvre d’art, le spectacle, le projet qui doit déterminer la valeur, c’est le parcours des créateurs, avec leurs succès et leurs échecs. Et pour vivre ce parcours qui s’étale sur un temps bien plus long que le temps d’une création, ils doivent, nous devons, pouvoir en vivre, sans fortunes à faire, mais simplement avec décence et sans peur du lendemain.

ce n’est pas parler de rentabilité que de défendre cette valeur du travail. Mais c’est favoriser la concurrence et la logique de marché libre et non faussé que de vouloir séparer la valeur artistique de cette réalité économique pour en laisser l’estimation du juste prix à la faveur d’une discussion entre un vendeur et un acheteur. Relation qui n’est favorable au vendeur qu’en cas de position dominante sur un secteur (et tant pis pour les autres, attendez l’idée géniale qui vous permettra de dominer jusqu’à l’arrivée du suivant), mais réellement majoritairement favorable à l’acheteur dans un milieu concurrentiel. (et profitons des chaussures à 15 euros en soldes toute l'année)

 

Ce débat est si vaste que cela? ou refusons nous consciemment ou inconsciemment de le mener réellement, sentant les conséquences elles très vastes que cela impliquerait et les positions collectives qu’il nous faudrait alors tenir et revendiquer bien plus fermement que nous ne le faisons?

 

david cherpin

 



Le 8 avr. 2019 à 12:37, François Mary < "> > a écrit :

 

Ce que j’avais également apprécié Chtou, c’est ta remarque sur la valeur artistique de l’œuvre. Certes subjective, elle souligne que la diffusion d’un spectacle ne relève pas de la prestation de service. Son prix se fixe sur un terrain d’entente entre un vendeur et un acheteur. Si l’on rentre dans des critères de rentabilité, certes entendable du point de vue économique pour l’entreprise culturelle, que ce soit pour le producteur ou l’organisateur, l’on rentre dans la logique marchande à laquelle devrait échapper la valeur de l’art.

 

Eternelle question et vaste débat, bien à vous,

François

 

 

De :  ">  [ ">mailto: ] De la part de Chtou ( ">  via rue Mailing List)
Envoyé : lundi 8 avril 2019 07:57
À : Diffusion Annibal
Cc : Barth Kumulus; Liste Rue
Objet : Re: [rue] communiqué

 

Un.

Nous sommes si nombreux à désirer qu'elle existe.

La fiction engendre le réel, alors je l'ai inventée!

;)

 

 

 

Le 7 avr. 2019 à 23:39, Diffusion Annibal < "> > a écrit :

Fabuleux cette nouvelle structure des Organisateurs du Spectacle Vivant ! De l ‘éthique , du sens lié à l analyse économique des artistes.


Combien d adhérents ?



Thierry Lorent
06 07 36 60 36
  ">
">
01 41 19  08 88



Et plus d’infos encore ici : http://annibal.annibal-lacave.com/










Le 7 avr. 2019 à 20:58,  ">  a écrit :

j avais oublié aussi le coup de transport toujours trop chère ,ben oui c’est connu les compagnies se fond un max de bénéfice sur le transport .Nous savons bien que c’est les compagnies qui décident le prix des billets de train, le prix de l’autoroute et aussi le prix du gasoil et aussi le prix de loc d’un camion et puis quand tu as un camion a toi c’est normal de rien faire payer a celui qui t’achète par ce que un camion ça coute rien a l’achat ni a l’entretien .Donc c’est normal que tu factures rien .Ben oui quoi cool on aient collègue. barth


Le 7 avr. 2019 à 19:57,  ">  a écrit :

et bien ils sont pas tous comme ça bien et bien veillant .Il y a beaucoup de marchand de tapis qui s’en foutent des compagnies ,le but c’est de programmer plus en payant moins . C’est quoi les frais fixe, c’est quoi une part compagnie, c’est quoi payer un bureau , c’est quoi entretenir des camions et des decors et aussi des costumes ? c’est quoi payer un loyer pour le bureau et le stockage du matériel ? ça sert a quoi de mettre un peux d’argent de coté pour produire un nouveau spectacle ? C’est quoi ces compagnies qui exagèrent a faire des prix de malade et qui paye leurs comédiens 160 euros depuis trente ans . C’est ils profitent a fond de tout le pognon de la culture .Stop Sotp et stop a tous ces profiteurs d’artistes barth


Le 7 avr. 2019 à 17:33, Chtou ( ">  via rue Mailing List) < "> > a écrit :

Nous sommes Organisateurs de Spectacle Vivant

Et nous n’oublions pas que les spectacles ont un coût qui est mûrement réfléchi et que les compagnies estiment juste.
Les compagnies sont des creusets de création, elles assurent la pérennité des équipes, et permettent de développer des directions artistiques, ce sont nos ressources, nos amies.
Etre une compagnie implique d’en supporter les frais, et le coût de cession d’un spectacle comporte une « part compagnie » très importante.

Nous refusons de rogner la part compagnie en arguant du coût plateau, c'est précariser l'artiste, car il a des frais, hors de ceux mis en oeuvre lors de la représentation. Frais de costumes, investissements et entretien du parc technique, frais administratifs, frais de bureau, de communication, frais de véhicule, frais de comptable...

Le juste tarif du spectacle d'aujourd'hui donne également à l’artiste de quoi provisionner ses frais de création de demain.

Nous avons une responsabilité

Le coût du spectacle est de la responsabilité de l'organisateur, car l'artiste est toujours en situation précaire et a besoin de travailler.
C'est vrai qu'il y a des gens qui veulent jouer pour peu cher. Mais c'est toujours par nécessité.
C'est donc l'organisateur qui veille à respecter le juste prix.

Un spectacle ne se calcule pas uniquement en fonction du nombre de personnes sur le plateau ou du nombre de spectateurs, c'est aussi en fonction de la qualité artistique du spectacle.

Nous achetons des oeuvres d'art

C'est l'organisateur qui a la responsabilité de choisir une oeuvre artistique forte, plutôt qu'un spectacle peu cher et de moindre qualité.

Malgré tout cela, l’artiste pratique parfois des prix très bas. 
C'est un choix engagé de sa part, pour soutenir des causes humanitaires écologiques ou sociales, voire par solidarité pour la création ou le soutien à des initiatives culturelles en péril. Nous respectons son choix, et nous savons nous situer par rapport à ces situations qui méritent des tarifs bas.

Nous choisissons parfois de programmer moins, pour programmer mieux, parce que la vision que nous défendons par nos convictions, nos sensibilités et notre engagemert n’est pas celle du rabai. 
Nous sommes fiers de faire ce que nous faisons.

Nous choisissons d’aider les artistes à bien faire leur travail.
Et ce faisant, nous faisons bien le nôtre.


Fédération nationale des Organisateurs de Spectacle Vivant



🚀Chtou 
www.qualitestreet.com
Carnet de route





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