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[rue] l'overdose


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  • Subject: [rue] l'overdose
  • Date: Sat, 24 Aug 2019 07:01:16 +0000
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Je l’ai faite la connerie

Je n’ai pas pu résister

C’est surtout que je n’avais envie de ne plus manger dans du carton, du plastique ou du maïs  assis sur un bout de trottoir

Alors il  y avait des tables et des chaises et des serviettes

Et une serveuse qui te  prend la commande

Il y avait  du brouhaha,  tant pis

Et j’ai vu dans l’assiette d’ à côté 

un faux filet

Et j’ai commandé un faux filet

J’ai vu cinq spectacles  là dessus

150 grammes de viande c’est 15 000 litres d’eau ( tous mes chiffres sont faux )

oui une vache boit 50 litres d’eau par jour

et je me prends une entrecôte

et je la déguste avec avidité car c’est  un mets interdit,

j’en prendrai presque une deuxième

 

et  là je fatigue 

Après avoir traversé la France vide

La France morte

La France endormie

La France des Super U

L’arrivée à Aurillac c’est carrément l’oasis

Le carrefour des libertés,  et du désordre, du bruit enfin

De la pollution maximale

Et puis ça y est quatrième jour, 

enfin l’urine vint

Pas besoin de fléchage pour les wc publics,  à 500 mètres tu sais où cela se trouve

Festival du pantalon déchiré, de la chemise souillée , des cheveux pas coiffés, des tatoués, des percés, et des pieds sales,  et l’urine de bière qui coule à flots

Des Russes s’étonnent du nombre de punks à chiens,

Aurillac est aux punks à chien ce que Ste Marie de la Mer est aux gitans. 

 

Boussagol, ce bon Bruno et Larderet ce bon Pascal

font la gueule devant mes écrits impressionnistes

ils ne veulent plus mettre les pieds ici.

 

Je leur rétorque : vous l’avez voulu  ce théâtre de rue,  et il est sur orbite, il a sa trajectoire…

Il n’a plus besoin de vous, il vous jette,  et ça vous est insupportable. Nos gosses ont pris le pouvoir.

 

Je fais mon sociologue amateur  : le capitalisme est intelligent,  il nous laisse  des petites niches  de liberté

Des zones de désordre et de plus qui rapportent

Pascal …t’avais fait un numéro : burqa et bite à l’air,  on ne t’avait même pas  arrêté

Ici c’est la ZAP, la ZAD, la ZUD, la ZOD

 

Ce bordel on en a besoin

Jadis c’était les carnavals,  ils les  ont dénaturés, transformés en défilé d’ enfants déguisés

 

Le journaliste du Figaro a écrit un  article.

Il est content 

On l’a promené dans les rues pour l’ambiance saltimbanque et on lui a donné une place au cinéma Le Cristal pour voir le Suisse acrobate verbal.

Il est content, car  il constate que le capitalisme laisse les pauvres s’amuser entre eux.  Il a fui au plus vite, j’imagine.

 

Philippe du Vignal, théâtre du blog, trouve que l’on pourrait réserver une place spéciale pour les critiques.  Assis par terre à 80 ans, ce n’est pas idéal, ou debout 80 minutes, on fatigue.

Heureusement pour cette catégorie il y a un vrai spectacle au théâtre municipal, la mélancolie des dragons de Quesne, le démissionnaire des Amandiers de Nanterre. Je l’ai dit : du vrai théâtre.  Le théâtre de rue est –il une dégénérescence  du vrai théâtre ?

 

Stéphanie Ruffier  a pris les rennes de la réflexion intellectuelle.

On décortique la déambulation.

C’est très sérieux, bien préparé,  presque trop.

Les questions sont cadrées.  On est loin de l’anarchie habituelle.

Je ne retiens que les réactions des organisateurs : une déamb c’est des dizaines d’autorisations.

 

Je sors mon antienne habituelle.

On croit faire de la rue,

Mais c’est du théâtre de festival, les rues sont toutes privatisées,

On joue dans une ville fermée à la circulation

On parle d’espace public,

on se gargarise d’espace public, mais nous sommes dans un grand Luna Park. aux attractions gratuites.

Les compagnies sont heureuses,  elles trouvent  presque toutes du public.

Il y a toujours place du Square  ce garçon à la sono monumentale,  qui fait 1000 personnes, je n’ai jamais réussi à voir ce qu’il faisait tant il  y a de couches de gens.  Je sens que c’est démagogique en diable, mais ça marche.

Il faut savoir ce que l’on veut : une belle recherche qui ne fonctionne pas  ou une forme  interactive où les gens crient,  ensemble font des ollas, rient comme des malades  etc

 

Mais qui est apte et légitime à juger l’Aurillac nouveau  sans Songy ?

Chacun n’en voit qu’une minuscule partie.

 

Ludo se plaint : pas d’histoire,  zéro fable.  Donnez  moi du Brecht , donnez moi  des sagas,  donnez moi de vrais textes, pas que  des petits numéros  pour agrémenter les fêtes paroissiales.

 

J’ai vu le bazar belge sur la décontamination de la finance.   2000 personnes place des Carmes.  

Sortez vos cartes de crédit… tenez vous par vos cartes de crédit, et d’énumérer toutes les banques qui gèrent notre vie quotidienne. Le public s’exécute, dans le fracas de vingt casseroles ou cymbales, c’est Zelda Soussan (FAIAR)  qui est au micro, à Zelda je pardonne tout. Au nom de Montsanto on hue.

Beaucoup de bruit qui ne décontamine rien du tout, je rejoins Olivier Neveux pour le coup, si c’est ça le théatre politique, non merci. 

 

Ça  y est, je suis en overdose.

A Midi, Amélie veut me filmer

Je ne sais pas pourquoi

Je vais faire les 40 kms,  je vais me garer sur un passage clouté près de la gare

Je n’en peux plus, j’ai abusé,

J’étais content car j’ai vu tous  ceux qui ont répété chez nous  ou joué avec nous. 

Je me suis permis de faire à Goobie des critiques constructives,  j’ai même écouté Cécile Dallier chanter à trois des comptines anciennes avec deux partenaires, c’était mignon, les 3 Tess, oh le jeu de mots.  1500 € la séance, 1800 si t’as de l’argent. 

 

La joie venait toujours après la peine,

Vienne la nuit sonne l’heure

 les jours s’en vont je demeure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




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