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Re: [rue] réaction à chaud. le Capital Culturel


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  • From: " " < >
  • To: Lucile ANDRE < >, Liste Rue < >
  • Subject: Re: [rue] réaction à chaud. le Capital Culturel
  • Date: Thu, 7 May 2020 21:36:49 +0200

il est évident qu’aux yeux du patronat, nous sommes l’exemple rêvé du salarié libéré/libéral idéal, selon exactement ces mêmes points.
mais c’est bien parce que nous avons une protection sociale forte, que nous l’acceptons. et que ça enrage le patronat.
soyons pas bisounours. on joue nous même de la concurrence, du marketing, du placement de produit etc, même avec notre culture…
on veut tous une jolie maison, une voiture, un cadre pour sa famille, de beaux voyages, etc etc etc..
on peut mettre tout l’éthique qu’on veut on est dualité comme tout le monde. empathie et égoïsmes vivent en nous même normalement. le marché n’a de toute puissance que celle qu’on lui accorde politiquement.

mais on est comme tu le dis Lucille sur une planche pourrie, parce que nous sommes isolés dans notre bulle sociale actuelle dans ce monde libéral là où toute les autres bulles sociales éclatent les unes après les autres.
si tu parles de la retraite on peut penser que la retraite est un salaire continué.. on a plus besoin de justifier des heures, et les allocs sont maintenues.. pourquoi séparer les deux.
chacun des arguments peut être écrit à l’opposé et contenir ses arguments positifs. 
choix politique.

les bulles, c’est fait pour crever, leçon basique d’économie libérale.
alors si on est une bulle on a deux possibilités :
on englobe tout le monde, plus de bulle.
on éclate, plus de bulle.

tout ça c’est un choix de société.
et à la question des financements ; pareils. ce n’est qu’un choix de société.

et de toute façon, la Culture n’a pas besoin des intermittents. avec ou sans, il y aura toujours de la Culture.
L’intermittence pour tous est en effet un pas selon moi vers un salaire attaché à la personne comme le décrit Bernard Friot.
entre « portfolio worker » et « travailleur propriétaire d’usage », il y a bien deux choix de société.


David



 
 Lâché impulsif, à la fois colérique et satirique. 

Pourtant l'intermittence n'est-il pas le meilleur système libéraliste par excellence ?
  • Il contraint les personnes à accepter n'importe quoi pour faire leurs heures et les magouilles pour les avoir.
  •  il organise un système border qui pète le code du travail puisque par sa forme de couverture universelle donne l'impression d'un revenu constant (pour l'économie du présent c'est bien, mais pour la retraite ?) et donc on explose les forfait horaire car de toute façon "on est payé". mixmax de dynamique entrepreneurial et d'engagement citoyen. Quand c'est au profit d'un territoire passe c'est valeureux mais quand c'est au profit d'une boite de prod ou autre c'est plutôt libéral 
  • et pour beaucoup justifie l'usage du travail gratuit systématique ou de la vente sans amortissements de création et de fonctionnement… ce qui entraîne une concurrence déloyale au profit souvent des plus riches ou des meilleurs exploiteurs qui finissent par vendre plus. 
  •  il permet une belle flexibilité du travail. 
  • 10 etc...
Bref des fois je me dis que même s'il nous protège, il pourrit aussi les planches sur lesquelles nous jouons. Mais j'y tiens et je le souhaite à tous, car c'est le modèle idéal pour ce monde du travail qui s'appuie sur le chômage pour dopper sa productivité. 
 
Je laisse la parole à Bernard Hennequin, dans son résumé de l'essai sociologique de Pierre -Michel Menger , " portrait de l'artiste en travailleur" : 

"Si l’art apparaît comme le terreau d’expérimentations singulières et innovantes au travers desquelles se bâtit un nouveau monde du travail, il convient de noter le souci constant des créateurs de socialiser la notion de risque par divers mécanismes dont le plus remarquable est bien le régime, si particulier parce qu’unique en son genre, d’indemnisation du chômage des intermittents du spectacle.
Loin d’être homogène, le monde de la création (« la grande famille des artistes ») est structurellement miné par les inégalités : ce qui n’empêche pas le nombre d’individus s’auto-identifiant comme artistes de profession de s’accroître alors que, dans le même temps, le volume de travail augmente moins vite.

L’auto-emploi, le free-lancing et les diverses formes atypiques du travail (intermittence, temps partiel, multisalariat) constituent les formes dominantes de l’organisation du travail dans les arts, qui ne semblent plus être en mesure de « pouvoir s’opposer farouchement à la toute-puissance du marché » tant ils sont intégrés dans une logique à laquelle ils participent, volontairement ou pas.

Il faut remarquer que ce phénomène se déroule dans un contexte à la fois de généralisation et de fragmentation du salariat : si 90 % de la population française est aujourd’hui salariée, le CDI, image de référence, est en forte décroissance (56 % contre 72 % au début des années 70).

Face à la subordination, au contrôle hiérarchique, au CDD qui caractérisent l’emploi salarié dans sa grande majorité, le créateur « émarge » pour sa part du côté de l’« autonomie responsabilisante, la prise de risque, la gestion de l’incertitude ». Comme entrepreneur de sa propre carrière, il est en passe de devenir un « portfolio worker ».

Bien qu’il n’ait rien de libertaire, cet ouvrage est, on l’aura compris, un outil fort utile pour la compréhension des phénomènes très contemporains liés à la flexibilité du travail appliquée à un domaine d’activité à propos duquel les représentations inappropriées demeurent vivaces."



Bon déconfinement social !

Lucile ANDRE
Paris/Lyon
06 64 75 80 47




Bonjour,
Je me permet de vous partager cette piste de réflexion.
Intermittence pour toutes et tous ou salaire à vie ? (cf. tout les travaux mené par le Réseau Salariat et Bernard Friot )
Voici une vidéo d'entrée en matière d'à peine 30 minutes :
Est-ce que l'intermittence pour toutes et tous peut être une étape ?

Le jeu. 7 mai 2020 à 10:33, cie albedo < " class=""> > a écrit :
La lutte pour l’intermittence pour tous est un combat philosophique. Tous les travailleurs devraient être des intermittents.
C’est bien ca que le MEDEF, et tous les néolibéraux qui font du beurre sur le dos des esclaves, ne veulent pas .
Ce statut, ou il est appliqué a tous, ou il disparait. Vous croyez qu’il va se passer quoi ?



David chapeau quelle belle demonstration.
Tout lu tout compris . La fete sera de courte durée .
Pascal

Personne ne répondra à ça sur cette liste, David…C’est trop pointu, et peut être un peu trop complotiste :-)
Tu vois le mal partout.

Pour ma part, entre tes lignes, mon maigre bagage, me fait bien sentir que tu as raison.
La manipulation continue. La culture n’est plus qu’une industrie, pardon l’art n'est plus qu'une industrie.
Macron sert la soupe à un milieu trop rebelle, qui semblait entrer en resistance. (jusqu’au plus nantis d’entre nous)
Voila tout le monde bien calmé.
.
et comme dit Laborit: -toutes les idéologies imposent le rôle producteur de l'homme et la culture comme soupape des dominés, 
pour maintenir leur force de travail et éviter leur révolte. 
-l'art est une fuite, dans le sens où rien ne peut objectivement permettre de le juger objectivement, à ceci prés que la fuite peut être annulée lors de la reconnaissance par la société de l'artiste par son insertion dans le système marchand
-la culture est un bric à brac de jugements de valeurs =comment pourrait il en être autrement, alors que la clef des "choix" de l'homme a été cachée dès son enfance sous son oreiller  et qu'il n'a jamais eu l'occasion de faire son berceau, sa mère s'en charge?  

Steff Albedo






Traduire Macron

Suite à son « intervention » du 6 mai

Macron est un vrai opposant. On a quand même affaire à une sacré bête de communication, mais au delà qui maîtrise son sujet et est capable de l'enrober comme un bon communicant, donc commercial, sous les atours les plus diverses.

Merci à ces artistes en visio conf devant le président de nous représenter alors que je sais même pas qui c'est. Un audit de leur présence serait sûrement intéressant pour en savoir plus sur leur prise de position.

Il y a beaucoup à dire, mais voici une lecture du fond ; qui n'engage que moi bien sûr.

Première chose :
résilience et résistance. Ou comment renommer la situation d'urgence actuelle.
Avant de parler de la mesure, actons quand même que Macron décrète que le temps n'est plus à l'urgence. Mais bien à la résilience et à la résistance.
Ainsi, nous pouvons considérer que les réponses sont apportées, et que les cas particuliers seront donc amenés à faire preuve de résilience et de résistance face aux situations qui pourraient ne pas trouver leur réponse dans ces décisions.
On va donc mettre en acte une première chose :
vous n'êtes pas intermittent du spectacle : dégagez y a rien à voir.
Primo entrants, RSA, congés maternité, régime général... cela ne concerne pas la culture.

La mesure : Année blanche.
Jusqu'en aout 2021. on doit donc considérer la réponse apportée comme la prolongation / prorogation des droits pour 12 mois à compter de juin. Quelles conditions, quelle application ? On verra.
Un pacte de confiance comme définit par le Ministre Riester, avec contreparties donc. Car si pas de contrepartie pas besoin de confiance. Je te donne c'est tout. Non là, il y aura bien contrepartie de la part des Artistes. Ils n'ont pas parler des professionnels de la culture, mais des artistes (parfois des techniciens) encore une fois : si vous n'êtes pas intermittent du spectacle : circulez bon sang.

Alors OK. Victoire. De secteur. De privilège. Les intermittents du spectacles viennent de gagner 14 mois de rab d'allocations chomage prisent sur les impots et la dette de l'état français.
La solidarité de la nation entière vient de jouer en faveur de 280 000 intermittents touchant des droits aux annexes 8 et 10....

On en reste là pour le côté précarré culturel et défense de l'intermittence du travail et de l'ensemble des précaires qui en septembre vont saigner à cause de la mise en œuvre du second volet de la réforme 2019 de l'assurance chômage dont les intermittents ont été épargnés. (ce qui a été rappelé hier dans le Monde par un groupe de pression industriel...)

mais en fait ça n'a aucune importance. D'ailleurs Macron a expédié cette annonce en 10 secondes. Sur 20 minutes de discours. Rien que cela montre que cela n'a aucune importance pour lui.

Maintenant qu'on a réglé l'urgence et mis la profession en situation de résilience, alors, il peut déroulé son plan. « Je n'ai pas de plan »... non il n'a pas de plan de sauvetage.
Il a un plan de refondation.


Voici les mots que j'ai retenu de son discours enthousiaste.

Industrie Culturelle et Créative
Exception Européenne / Europe de la culture
Catalogue
Commande Publique
Initiatives / projets/ libérer / énergies / Innover
Culture Non Institutionnelle (Riester après parle de nouvelles institutions)


Voici ce que macron disait de l'intermittence en mars 2017, alors que la gôche s'apprêtait à voter pour lui : « l'intermittence est une exception qui n'a pas sa place dans l'assurance chômage et qui parcequ'elle traduit la spécificité de la culture devrait faire partie intégrante du ministère et non pas d'une caisse sociale ». (sur demande je ressors l'interview il suffisait d'écouter à l'époque. Oui j'assume la pénitence de ses électeurs sera longue surtout ceux issus de la Culture..)


alors pourquoi sauver une protection sociale aussi bizarre que l'intermittence ?

Trois ans de pouvoir, deux ans de gilets jaunes et de manifs en pagailles, des procès à venir au cul, une répression grandissante, un durcissement et l'optique d'ici à 2022 d'un gouvernement de coalition, d'union nationale, de rassemblement pour la reconstruction... CNR Jours heureux.. mais à lui.
Alors forcément, la perspective initiale d'attaquer frontalement ce bastion sociale de l'intermittence devient une stratégie dépassée. Il faut ralier les icones, les modeles, et si Aurore Bergé semble croire que Sibeth Ndiaye puisse faire figure de modele pour les jeunes, c'est quand même plus simple de tabler sur des grands noms un peu iconiques, mais pour nous, quand même à la ramasse et plutot en général en proximité sociale des détenants des pouvoirs.

Ainsi donc changement de stratégie.
La culture est une arme de manipulation et de communication. Le pouvoir dans la logique monarchique doit s'en assurer un contrôle.
La lutte frontale, parce que nous sommes mobilisés, groupés, et rassemblés a toujours rendu délicats les volontés de supprimer l'intermittence. Là ou les intérimaires se sont fait laminer en 2014.

Il est impossible dans un temps de refondation de ne pas se dotter de la valeur culture et la laisser à l'opposition. Ils ont parfaitement compris que la Culture n'appartient à personne, donc a eux. (cf le Petit Prince le propriétaire d'étoiles) Quand nous disons la Culture n'appartient à personne donc à tous.

Il faut donc changer de stratégie.
On sait que donner un os, permet au chien de se taire pendant qu'on ferme les portes de sa cage.

On achete la « paix sociale ». comme nous sommes structurés, nous défendons au delà de notre secteur (En tout cas la CIP) tous les intermittents du travail. Mais les chomeurs, intérimaires ne sont pas pesant dans nos luttes. Nous faire taire par victoire, réduit au silence ce combat.
Rappel : ça fait deux ans qu'on entend personne sur l'assurance chômage. Sans la CIP...

Macron, pour nous mettre en situation de résilience nous achete.
Done. Victoire.

J'ai pris tout ça pour expliquer 10 secondes de discours vous vous en souvenez ?

Ensuite on refonde.

Préalable : Macron n'est pas un tyran fou, événement unique et exceptionnel. Il évolue dans un cadre de fonctionnement culturel appelé néolibéralisme et en est un représentant.

Tout son discours, très bien enrobé dans plein de belles paroles et de beaux mots que nous utilisons tout autant, n'est articulé que sur la démonstration de son plan pour refonder le secteur culturel et artistique selon le schéma traditionnel économique de tout secteur
« l'économie n'ayons pas peur de le dire » je le cite.

Parce que la culture est essentielle à la société ; il faut donc tout faire pour la réinventer. Innover, libérer les initatives les énergies. Favoriser les projets, repenser la pratique, le fonctionnement.

État de l'art : le secteur privé de la culture ne se débloque que depuis peu, (hors paris) et les mécénats sont en chute libre. La construction de la culture en france et de son tissu économique par un prisme de fonctionnement type « service public », passant par des subventions est peu à peu remplacé depuis 5 ans par un fonctionnement « investissement projets » via les appels d'offre et la commande publique.

Macron définit la culture par les Industries Culturelles et Créatives.

Il exprime que sa vision de la Culture, comme secteur économique produisant des biens économiques, à forte valeur ajoutée, (capital culturel cf Monique Pincon Charlot) qui doivent se produire dans une économie structurée
Micro entreprises, TPE PME moyennes entreprises grandes entreprises

Ainsi, le financement unique de la culture par la subvention donc publique n'est pas suffisante dans un modele économique orthodoxe pour permettre un développement serein de ce secteur.
L'état ne doit pas être service public mais simple facilitateur des liquidités, et des mouvements monétaires.

Son appel à la participation de la BPI banque publique d'investissement traduit bien cette vision.

De fait, l'appel aux « plateformes » (ergo Netflix par exemple) pour « assurer » les tournages a venir, correspond bien à un appel de fond d'investisseurs privés sur un bien ou entreprise.

Une fois que l'on comprend que pour Macron, ce n'est pas la Culture avec un grand C qui est en jeu mais l'organisation d'un secteur économique a haut potentiel de valeur ajoutée (la valeur ajoutée pour caricaturer c'est le PIB) on comprend qu'un secteur dont l'économie repose sur des fonds publics et une protection sociale ne va pas dans son cadre de référence.

Il ne s'agit pas de sauver la culture, elle est sauvée.
Il s'agit de refonder un secteur économique.

L'introduction de partenaires privés, via la BPI, via la directive SMA, via les plateformes, créera forcément un rapport de force défavorisant le rôle de l'état à la faveur d'agents économiques privés.
Sa solution correspondant à ce cadre afin de préserver la richesse de la culture, d'en appeler à l'Europe, à une culture européenne est complètement raccord avec toute sa politique.

Mais pas la culture humaine. La culture en bien économique.
L'union européenne est un marché avant tout. Ce qui explique son rapport à la mondialisation. La forte valeur ajoutée de la culture acquise par la France, grâce à la politique publique et à l'intermittence devient une richesse exportable et monnayable en tant que marché. Dans un marché mondial concurrentiel, préserver les catalogues correspond bien à préserver les valeurs des objets économiques. Afin de les valoriser dans des transactions.
L'aspet immatériel, intangible de la culture devient valeur comptable. (amortissez vos créations)

Riester y revient en parlant de la défenses des Actifs des entreprises. (comme pour les banques et les usines)

il faut donc vite pour refonder la culture reconstruire le secteur en le calquant sur le modele industriel, qui se repose sur une conception économique bien connue, et appliquée partout :
l'offre et la demande, et la concurrence. Le marché libre et non faussé.
Qui en appelera non plus à l'état, mais bien aux acteurs économiques pour en faire le développement. Cela passe par des initiatives locales, personnelles, mais également par des logiques d'investissements de masses de gros groupes (salut les musiques actuelles)

on a donc en guise de refondation la mise en place d'une échelle structurelle du secteur qui se reposerait désormais sur cette logique vertical de groupes puissants jusqu'à des TPE et des PME qui s'appuient sur la valeur financière de leur secteur pour en faire tourner l'économie, avec une présence marginale de l'Etat comme simple régulateur et moulin à mouvements monetaires.

De fait, l'inscription en ces termes de sa refondation crée la nécessité du marché libre, et donc, peu à peu de l'assouplissement des regles de fonctionnement social : uniformisation du droit du travail au régime général. (salut les traités européens)

Nous venons de gagner. Nous venons de perdre tout soutien. La casse se poursuit pour le régime général. Nous suivrons. Et nous aurons encore moins de possibilités de soutiens.
On ne nous affronte plus frontalement mais nous isolons de plus en plus.

Car nous jouerons nous mêmes la concurrence car oui, cela n'est pas tout noir ou tout blanc. Nous sommes ambivalents et pouvons être solidaires comme égoïstes. Nous saisirons les opportunités et développerons nos activités. La concurrence rentre comme partie intégrante de nos métiers. Mais cette fois, sans protection sociale.

Alors le trip sur l'école...
Macron désire t-il un service public de l'école ?
Même raisonnement, mais la privatisation est déjà mieux engagée. Il annonce une refonte de l'école d'ici à septembre. En 4 mois...
là encore ? Valeur de l'éducation ou opportunité de marché ?

Ce qu'il nous offre, c'est la contrepartie.
Aller éduquer les enfants....
si on le fait pas, on nous supprime l'aide.
Si on le fait, on montre que nous pouvons nous réinventer dans un modele repensé.

Dans la refonte, si l'axe majeur du travail pour la masse va auprès des enfants, c'est bien que la Création, celle avec un grand C, ne sera plus que le privilège de quelqu uns ; Culture du Ministère. Fait du Roi.
Il faudra bien nous recaser.

L'éducation artistique devient la zone de reconversion professionnelle. Les gamins sont contents. Et nous auront de belles scènes comme dans les films américains de la Culture populaire.
A ceux qui disent ça tiens pas les techniciens etc..
Macron raisonne en structures et en masses. Pas en individus.
Son modele comptable est un tableau excel.
Peu lui importe qu'une personne se voit dans l'obligation d'abandonner son travail. Un Chiffre de moins remplacé par une autre valeur.
Les masses. Les chiffres. Les statistiques.
Les intermittents ne sont pas des gens. Seuls ses copains artistes le sont.
Nous sommes un corps social, une valeur économique. Sa composition individuelle importe peu comme la nature individuelle d'un ensemble de compte pas.
En économie d'ailleurs, les habitants d'un pays ont la même valeur selon la théorie orthodoxe. Il s'agit de flux et non de gens. Et si au passage certains se suicident...

Pour conclure,
il faut bien comprendre ce qu'il se passe.
Nous gagnons car nous sauvons pour un an ceux qui allaient tomber en précarité.
Nous perdons si nous en restons là.

Nous perdons car même une année blanche pour 280 000 intermittents n'est encore qu'une miette de pain jetée sur la face d'un modele social à détruire.

La refondation appelle un modèle économique du secteur libéral. Capitaliste. Classique.
Hors de l'intervention de l'état.
Cela pourrait vouloir dire par exemple faire entrer des fonds privés dans le capital d'une entreprise appelée Festival D'Aurillac.

Pour quel intérêt ?

Nous avons les dates.
Fin aout : grands rassemblement pour décider ensemble ! (ergo : le gouvernement nous dira)
1er janvier 2021 : transposition totale de la directive SMA de l'UE dans le droit français et application.

D'ici là : mise en place de fonds et de partenariats multiples autour du gouvernement par appel au privé (BPI, assurance, plateformes, banques...)

Restructuration du secteur autour de l'idée de la Culture de l'Europe face au reste du Monde...

alors ce soir.
On défend quoi ? champagne ou...

david cherpin

(faites vous la chaine youtube Heu?reka pour votre apprentissage des mécanismes financiers et économiques. simple, facile, sans parti pris)



















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