Je suis très
déstabilisé et en même temps pas très étonné par la teneur de cet
article.
Pour qu'un art, quel
qu’il soit, puisse s'épanouir dans le sens de l'histoire, il serait important
que les
programmateurs (trices), les responsables de festivals de la teneur de Pierre,
les
directeurs(trices) d'instances comme les Cnareps,
se préoccupent
essentiellement à l'accompagnement des projets artistiques,
pour que les chimères
deviennent œuvres.
Il est quand même
impensable qu'une époque ne puisse émerger, car trop kidnappée
par une poignée de
décideurs narcissiques, vous avez dit consanguins ?..
Vous n'êtes que des
colocataires!
Je suis effaré que
l'on mette toujours ça uniquement sur la responsabilité des artistes,
l'artistique ne peut
s'épanouir car mal accompagné, ils est relégué à la médiocrité.
Dans les propos de
Pierre, je vois que de l'abnégation, de la fatigue et de la
renonciation,
aucun amour, sauf
peut-être pour lui même. (rire)
Avoir des
responsabilités, c'est prendre des risques, d'analyser le pourquoi du
politique,
de la situation
financière, du sanitaire, c'est aussi fédérer ses équipes et son (futur)
public,
programmer c'est
associer un multiple de logiciels, choisir, concevoir des avants
projets,
construire, vérifier,
s'associer, persuader, soumettre au- préalable des avants projets
à ses partenaires et
ses collaborateurs… avoir du talent! Quoi!
L'espace public est
une vraie thébaïde, c'est rugueux, plein d’embuches, il y fait froid,
il y a des tempêtes
sociales, un climat capricieux, des bleus, des dévots, des sachants,
des chiens errants,
des sirènes hurlantes, des trous, des champs de râteaux, …
Et tel un violoncelle
en plein cagnard, tout le monde n'est pas adapté à de telles conditions extrêmes
…
Dans tes propos je ne
vois qu'un itinéraire d'un enfant trop gâté et capricieux,
tu connaissais tout à
fait la situation politique chalonnaise,
tu es très bien placé
aussi pour connaitre la situation des compagnies
en quête de contrats
pour survivre surtout dans une période anxiogène … rien ne t’empêchait d'en
faire LE rendez-vous.
C'est incroyable que
notre profession se tire toujours une balle dans le pied,
depuis Hors les Murs,
maintenant Artcena, toi, et les festivals dépourvus de boussole.
Quand on hérite d'un
domaine on est pas obligé de tout raser, on peut y créer des
dépendances,
des étages, décrocher
les tableaux du patriarche, tailler les arbres, creuser des pièces d'eau,
ravaler la façade,
élargir le chemin d'entrée, faire tomber les grilles, y accueillir des gens du
voyage,
prendre l'apéro à
l'ombre du grand tilleul, rêver debout, mettre des voiles au Château
d'If,
héberger des
essayistes, allumer de gigantesques barbacoas parrillas, faire de grandes
siestes,
continuer le dialogue
avec le politique et pousser un énorme cri tous ensemble à l'orée du bois
….
Heureusement, il y a
encore des collègues qui vont continuer à inventer,
ré-inventer Chalon à
la Rue, pousser le grand portail, peindre le ciel, inviter l'autre,
remonter les rivières
dans le sillage des saumons et créer de grands moments d'émotions,
par des rendez-vous
public, des spectacles, des festivals, des fêtes,
on va reprendre la
route, jouer à l'international, s'invectiver avec nos détracteurs,
écrire les nouvelles
pages du merveilleux.
Pierre décloue le
Christ qui est en toi et va lui faire prendre un bain!
Pierre Berthelot
/Générik Vapeur
Et pour ceux qui me
disent qu'il ne faut plus voyager, je rappelle que les JO de Pékin se
dérouleront
sur 100% de neige
artificielle, la coupe du monde dans 8 stades climatisés dans le désert du
Qatar,
Lufthansa avoue 18000
vols à vide et un paquebot consomme l'équivalent de 87000 voitures
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