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[rue] Parce que c'est notre projet


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  • Subject: [rue] Parce que c'est notre projet
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Machette budgétaire

 

Moins produire, moins diffuser : coup de massue pour la culture après les annonces de Bruno Le Maire

Par Ève Beauvallet publié dans Libération le 23 février 2024 à 18h47

 

Alors que le ministère de la culture lance son plan de refondation «mieux produire, mieux diffuser», le secteur apprenait jeudi la baisse de près de 10 % du budget dédié à la création artistique.

La saturation de l’offre de spectacles, d’expos, de films, est-elle encore le signe du dynamisme de l’exception culturelle française ou plutôt de l’épuisement d’un modèle qu’il s’agirait de refonder ? La question de l’équilibre entre la production des œuvres et leur diffusion au plus grand nombre préoccupe le secteur depuis près de vingt ans mais depuis la mi-2023, le ministère de la Culture s’est lancé dans un grand «plan de refondation» des secteurs du spectacle vivant et des arts visuels dans une logique «d’écologie de la création». A l’heure même où se lance ce chantier de réinvention du secteur intitulé «Mieux produire, mieux diffuser» (9 millions d’euros de budget, «dix fois moins que ce qu’il faudrait», résumait un directeur d’institution), voilà qu’une réponse plus nette aux problématiques du secteur tombait par décret : 100 millions en moins pour la production d’œuvres, soit près de 10 % des crédits du programme 131, fléchés vers la «création», et particulièrement celle du spectacle vivant. Juste participation de la culture à l’effort budgétaire global annoncé dimanche par le ministre de l’économie Bruno Le Maire ? Le programme 361, qui porte sur le très controversé Pass Culture, est, lui, épargné par les «annulations de crédits».

«Comment, dans ce contexte, mener une politique en faveur de la ruralité, que vous appelez de vos vœux, et en faveur de laquelle nous nous apprêtions à collaborer ?», interpellait dans une lettre à la ministre Rachida Dati le Syndicat des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac). «Ce décret sera-t-il le coup de grâce pour le service public du spectacle vivant ?», embrayait la CGT. Dans un contexte particulièrement tendu pour les structures culturelles publiques (confrontées à la hausse de leurs coûts de fonctionnement, à budget constant), à l’heure où certaines d’entre elles ont récemment été contraintes à la fermeture partielle et à l’amputation de leur programmation, les syndicats revendiquaient au contraire une augmentation des moyens de la création de 100 millions d’euros. De sorte que ces coupes relèvent, selon le Syndeac, d’une forme de «provocation» particulièrement «sidérante» à deux mois de l’adoption définitive d’une loi de finances 2024 qu’on leur annonçait en hausse, et seulement deux jours après que le directeur de cabinet de Rachida Dati, Gaëtan Bruel, a affiché auprès du milieu des intentions, selon le syndicat, «en contradiction» avec un tel coup de massue.

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Bonne continuation,

François

 



  • [rue] Parce que c'est notre projet, via rue Mailing List, 24/02/2024

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