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> 1er
Manifeste de la Place du Rossio
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(Lisbonne,
22 mai 2011)
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> Les manifestants, réunis sur la Place du Rossio,
conscients que ceci est une action en mouvement et de
résistance, déclarent :
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> Nous,
> citoyens et
citoyennes, femmes et hommes, travailleurs, travailleuses,
immigrés, étudiants, personnes sans emploi, à la retraite, unis par l'indignation face à
la situation politique et sociale suffocante que nous nous
refusons à accepter comme inévitable, nous occupons nos rues.
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> Nous rejoignons
ainsi ceux qui, de par le monde, luttent aujourd'hui pour
leurs droits face à l'oppression constante du système
économique et financier en vigueur.
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De Reykjavik au Caire, du
Wisconsin à Madrid, une vague populaire balaie le monde.
Sur elle, pèsent le silence et la désinformation de la
communication sociale, communication sociale qui ne
questionne pas les injustices permanentes dans tous les
pays, mais proclame seulement le caractère inévitable de
l'austérité, de la fin des droits, de l'enterrement de la
démocratie.
La démocratie réelle
n'existera pas tant que le monde sera géré par une
dictature financière. Le sauvetage signé dans notre dos
avec le FMI et l'UE a séquestré la démocratie ainsi que
nos vies. Dans les pays où il intervient, le FMI entraîne
de brutales chutes de l'espérance de vie.
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Le FMI tue ! On ne peut que
le rejeter. Nous refusons que l'on nous coupe les
salaires, les pensions et les aides, alors que les
coupables de cette crise sont ménagés et recapitalisés.
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Pourquoi devons-nous choisir
de vivre entre le chômage et la précarité ? Pourquoi
veut-on nous enlever les services publics, nous volant
ainsi, à travers les privatisations, ce que nous avons
payé toute notre vie ?
Nous disons non.
Nous refusons le plan de la
troïka (UE, BCE, FMI).
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Suivant l'exemple de
l'Islande, nous n'accepterons pas d'hypothéquer le présent
et le futur à cause d'une dette qui n'est pas la nôtre.
Nous refusons que l'on nous vole les horizons de notre
futur.
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Nous prétendons assumer le
contrôle de nos vies et intervenir effectivement dans tous
les processus de la vie politique, sociale et économique.
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Nous le faisons aujourd'hui,
dans les assemblées populaires réunies.
Nous appelons à ce que les
gens se réunissent, dans les rues, les places, à chaque
coin de rue, à l'ombre de chaque statue, pour que, unies
et unis, nous puissions changer une bonne fois pour toutes
les règles viciées de ce jeu.
Ceci n'est que le début.
Les rues sont à nous.
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