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[rue] le point complet sur l'incident de Fukushima


Chronologique Discussions 
  • From: Les Ateliers Educatifs et Pédagogiques Association < >
  • To: Rue < >
  • Subject: [rue] le point complet sur l'incident de Fukushima
  • Date: Tue, 31 May 2011 10:32:44 +0200
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note qui n'a rien à voir et qui est un peu comme du soleil joyeux, innocent et naïf dans ce mail dont je me passerai bien : Elsa, tu es le coeur de ma vie, tu es mon envie d'évolution, tu es mon GRAND amour, tu es ce qui fait battre mon coeur, tu es la vie dans mes veines..
 
Salut les ami(e)s de la liste Rue,
 
Dans ce message, vous trouverez :
le point sur la contamination faite par l'incident nucléaire de Fukushima Daiichi
l'explication de l'incident.
La chronologie du 1 au 9 mai par le journal "Silence" (pour vous faire une idée)
 
Bonjour les amoureu(ses)x de la rue et de la vie,
Bonjour à tous et à toutes,
 
Il est temps de faire le point complet sur l'incident nucléaire de Fukushima Daiichi et sur les répercussions en France.
 
Pour commencer, voici le lien vers un état des lieux des plus sérieux et objectifs. Vous y trouverez de nombreuses réponses : http://www.criirad.org/actualites/dossier2011/japon_bis/france/progression_masse_air.html
 
Actuellement, beaucoup d'éléments sont à notre disposition. Nous constatons, encore une fois, que les pouvoirs politiques et les responsables de la sureté nucléaire nous ont caché la réalité de la contamination, y compris en ce qui concerne les eaux de pluie en France. Je laisse un instant la parole à Romain, qui m'a envoyé ce texte :

Tchernobyl bis repetita ?

La CRIIRAD publie ce jour la carte qui prouve que la France a été contaminée dès le 22 mars 2011 :

1/ les masses d’air contaminé par les rejets radioactifs de la centrale nucléaire de fukushima daiichi sont arrivées 2 jours avant la date indiquée par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) ;

2/ elles ont affecté les trois quarts de la France (et non pas le seul sommet du Puy-de-Dôme) ;

3/ l’activité de l’iode 131 particulaire était plus de 20 fois supérieure à celle annoncée pour le 24 mars.

Ni l’IRSN, ni les grands exploitants du nucléaire, ne pouvaient l’ignorer. Omission involontaire (mais invraisemblable) ou délibérée… mais dans quel but ?

La CRIIRAD a saisi ce jour, le Premier ministre et le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire d’une demande d’enquête sur la chronologie des faits et les différents niveaux de responsabilités.

Plus d’information dans le PDF en pièce jointe.

 

CRIIRAD
Immeuble Le Cime
471 av. Victor Hugo - 26000 VALENCE
Tel : 04 75 41 82 50
Fax : 04 75 81 26 48
Site web : http://www.criirad.org  

  
 
De fait, en tant que personnes investies dans l'éducation populaire, nous pensons que l'information objective et indépendante est plus que jamais nécessaire. 
 

Explications de l'incident par le journal indépendant "Silence"

Le séisme d'une intensité de 8,9 qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 et ses multiples répliques ont provoqué l'arrêt d'urgence de 11 réacteurs situés entre 50 et 350 km au nord de Tokyo. En l'absence de courant électrique et de pannes des groupes électrogènes (certains n'ont pu être alimentés en carburant), les pertes de contrôle de ces réacteurs ont entraîné une surchauffe progressive des cœurs des réacteurs. Malgré les tentatives désespérées des ingénieurs qui ont essayé de faire baisser la pression en ouvrant des soupapes, ou en noyant les bâtiments sous l'eau de mer, la catastrophe n'a pas pu être évitée. Les informations diffusées ont été extrêmement confuses… Le Réseau Sortir du nucléaire a rappelé que Tepco, l'EDF local, a été condamné 27 fois par la justice japonaise pour avoir diffusé de fausses informations lors d'accidents précédents.

En résumé, à Fukushima, trois fusions partielles de cœurs, deux incendies de combustible usé et cinq explosions d'hydrogène sont survenues. Depuis le séisme et le tsunami du 11 mars 2011, ceci relâche des quantités colossales de radioactivité dans l'atmosphère. L'agglomération de Tokyo, 35 millions d'habitants est aujourd'hui contaminée. Dans certains quartiers, le niveau d'exposition atteint 300 fois la normale.

Rappel : Il avait fallut 20 jours pour noyer le réacteur de Tchernobyl sous le sable, 600 000 personnes y ont été sacrifiées. 25 ans après, selon une récente étude américaine, on approche le million de morts. La région de Kiev où se trouve le réacteur de Tchernobyl ne comptait que deux millions d'habitants. La région de Gomel au nord en comptait environ 1,5 million. Il y a donc dix fois plus de personnes exposées aujourd'hui.

Chronologie - Mai 2011 par le journal indépendant "Silence"

1er mai

  • 13h, François Chérèque aborde la question de la sortie du nucléaire à l'issu du défilé du 1er mai. Pour lui, si la sortie du nucléaire n'est pas possible dans l'immédiat, on peut au moins chercher à en diminuer l'importance, cela passe par l'arrêt de la construction de nouveaux réacteurs et la fermeture des réacteurs les plus dangereux.

2 mai

  • 4h15, cinquante manifestants de Greenpeace bloquent l'entrée du chantier de l'EPR à Flamanville à l'aide de deux camions placés en travers des portails d'entrée. D'autres manifestants ont réussi à pénétrer sur le site et trois grues sont occupées.
  • 5h, TEPCO annonce la construction d'une digue au large de Fukushima pour éviter les risques de tsunami au moment où les réacteurs ont leur cœur à l'air libre. La digue sera construite d'ici la mi-juin.
  • 7h, TEPCO s'inquiète d'une remontée de la radioactivité en iode 131 (30 % plus haute ce matin que jeudi dernier, craignant l'apparition d'une nouvelle fuite sur le réacteur n°2.
  • 17h, les forces de police ont réussi à aller décrocher les militants de Greenpeace et à libérer les grues du chantier de l'EPR occupées. Quatre militants ont été molestés. 42 placés en garde à vue. Ils sont convoqués au tribunal de Cherbourg le 16 juin.
  • 19h, Suite à une rencontre post-Grenelle, Sarkozy propose un Grenelle de l'efficacité énergétique… sans aborder la question du nucléaire. Greenpeace, FNE et WWF rejettent la proposition. Par contre les associations obtiennent la promesse d'un audit de la Cour des comptes sur les coûts de l'ensemble de la filière nucléaire.

3 mai

  • 8h, premier jour de production pour la centrale éolienne Baltic 1 construite en mer au large du nord de l'Allemagne. Cette centrale offshore de 40 MW appartient à Siemens qui communique en se présentant comme "leader dans le domaine de l'éolien". Il y a quelques années, elle était leader dans le domaine du nucléaire. Le vent tourne… Pour le moment, il y a 21 éoliennes, mais il est prévu progressivement de monter à des centaines de machines pour atteindre plusieurs milliers de MW.
  • 10h, TEPCO explique qu'avec le temps qui passe, le site de Fukushima devient de plus en plus radioactif et les zones où les humains ne peuvent pénétrer s'étendent. TEPCO lance donc un appel aux fabricants pour récupérer des robots commandables à distance pour pouvoir effectuer la suite des opérations. L'armée américaine pourrait fournir en partie ce type de matériel, le Japon n'ayant pas de robots programmés pour ce genre d'interventions.
  • 12h, environ 400 petits actionnaires de TEPCO ont déposé une motion pour l'assemblée générale de la société demandant que celle-ci renonce à l'énergie nucléaire. 232 actionnaires ont fait la même demande à la société Tohoku Electric.
  • 14h, le gouvernement japonais a décidé de créer une provision de 33 milliards d'euros pour indemniser les populations déplacées.
  • 17h, Sarkozy en visite à Gravelines, fustige les antinucléaires : "si on arrête le nucléaire, le prix de l'électricité sera multiplié par 4 (…) Il faudrait dépenser 45 milliards d'euros pour fermer le parc nucléaire". Pour le prix, il n'y a qu'à regarder les prix dans les pays sans nucléaire : c'est sensiblement le même qu'en France. Quant au prix pour arrêter le nucléaire, il se trompe également : c'est beaucoup plus car le démantèlement des réacteurs actuels (qu'il faudra bien faire un jour de toute manière) coûtera sans doute entre 100 et 200 milliards. Greenpeace lui répond que maintenir le nucléaire a aussi un prix : remplacer les 58 réacteurs actuels vieillissants coûterait au bas mot 200 milliards… les remplacer par des éoliennes ne coûterait pas aussi cher. Cécile Duflot pour EELV a répondu également : "Nicolas Sarkozy a servi aux Français une soupe caricaturale, mensongère et méprisante au sujet de l’énergie nucléaire (…) Nicolas Sarkozy se comporte aujourd’hui en camelot et débite des poncifs", "le nécessaire débat sur le nucléaire et l’énergie mérite une posture plus digne de la part du président français".

4 mai

  • 9h, TEPCO annonce que l'eau de mer, à 15 km de la centrale, présente un taux de radioactivité 600 fois supérieur à la normale : 1400 bq/l de césium 137, 1300 bq/l de césium 134 et 190 bq/l d'iode 131. Les antinucléaires s'inquiètent que les mesures ne soient faites que sur quelques radionucléides alors qu'il y en a des milliers dont certains sont encore plus toxiques (uranium, plutonium, américium…).
  • 12h, polémique autour de la présence de femmes parmi les travailleurs exposés sur le site de Fukushima. TEPCO n'a pas tenu compte de leur plus grande sensibilité aux radiations et plusieurs femmes sont gravement contaminées.
  • 12h, lancement d'un appel international des "Mères pour sauver les enfants des radiations" qui protestent contre le relèvement des taux de radioactivité admissible pour les enfants… au niveau des travailleurs du nucléaire (voir site http://mscr2011.jugem.jp)
  • 12h, le gouvernement estime le coût de l'accident à plus de 4000 milliards de yen (33 milliards d'euros) et demande que TEPCO en paie la moitié, que les huit autres électriciens paient le reste. TEPCO entame un lobbying pour essayer de bloquer tout projet de nouvelle loi qui irait dans ce sens.
  • 16h, huit associations (Greenpeace, WEFC, Hespul, Réseau Sortir du nucléaire, Agir pour l'environnement, Les Amis de la terre, le CLER et le Réseau action climat) ont adressé une fin de non recevoir à Nicolas Sarkozy concernant l'organisation d'un Grenelle de la sobriété énergétique qui ne prendrait pas en compte le nucléaire.
  • 16h, à Besançon, en soutien au mouvement Independent Who (voir ci-après), une exposition des portraits de 270 liquidateurs de Tchernobyl est installée place Pasteur par le collectif antinucléaire bisontin.
  • 18h, après quatre ans de présence devant l'entrée de l'OMS, six militants d'"Independent Who - OMS indépendante" et un représentant de la ville de Genève sont reçus pour la première fois par Margaret Chan, la directrice générale de l'OMS. L'entretien a duré deux heures, mais les promesses concernant la publication des documents disponibles sur les conséquences sanitaires de Tchernobyl sont restées floues. La directrice s'est retranchée derrière le manque de personnel et d'expertise dans ce domaine, pour justifier le manque d'implication dans le domaine nucléaire. Elle a annoncée la mise en place d'une étude épidémiologique pour le suivi de l'accident de Fukushima, mais ne s'est engagé en rien concernant la publication des données. Elle a refusé toute révision de l'accord entre l'OMS et l'AIEA, estimant que cela ne nuisait pas à l'indépendance de l'OMS.
  • 19h, Christophe de Margerie, P-DG de Total qui a, pour la première fois, pris 8 % dans la capital de l'EPR de Penly (Seine-Maritime) annonce dans un entretien à Challenges que le projet pour ce 2e EPR est stoppé. Eric Besson, pour le gouvernement, a vivement réagi contre cette affirmation. Mais c'est bien Total qui paie, pas Eric Besson ! Dans le même entretien, Christophe de Margerie déclare : "Avant même Fukushima, la situation n'était pas très encourageante. Les Allemands, les Italiens et les Britanniques étaient incertains. Il y avait une envie de faire, mais rien de concret, sauf en Chine, peut-être en Inde et à Abou Dhabi. Depuis l'accident japonais, l'hésitation de l'Allemagne s'est fixée sur le retrait du nucléaire. En Italie, c'est la même chose. Aux Etats-Unis, c'est pareil".
  • 19h, André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de Sûreté nucléaire, s'inquiète du calendrier prévu pour faire les tests sur les réacteurs nucléaires : seulement deux mois et demi à la rentrée 2011. Il reconnaît qu'il n'est pas possible d'être transparent sur des questions comme les chutes d'avion ou les risques terroristes. Il répond aussi au vœu de l'AIEA que les normes internationales soient contraignantes : pour lui, ce n'est pas possible car plusieurs Etats dont les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l'Inde s'y opposent.
  • 20h, le gouvernement autrichien dénonce le laxisme des tests envisagés sur les réacteurs européens. Il demande notamment que soient envisagés des attentats terroristes. Le groupe des Verts au Parlement européen estime que la Grande-Bretagne et la France ont tout fait pour en arriver là. Le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung révèle que ces deux pays ont tout fait pour que l'on évite de parler de la chute d'un avion… car aucun réacteur ne pourrait résister à cela et logiquement, il faudrait donc tous les fermer ! Des élus Verts révèlent que la cybercriminalité n'est pas — officiellement du moins — prise en compte… alors que le projet de réacteur iranien a été récemment stoppé par un sabotage informatique.

5 mai

  • 7h30, pour la première fois depuis le 11 mars 2011, deux ouvriers ont pénétré dans le réacteur n°1 pour essayer de rebrancher des systèmes de ventilation. Ils sont habillés avec des tenues de protection maximales, le taux de rayonnement, 700 millisieverts par heure, ne permettant de rester que quelques minutes.
  • 8h, le site Altermonde reprend un entretien diffusé le 27 avril sur la chaîne de télévision belge 7sur7. La physicienne australienne Helen Caldicott, experte en armes nucléaires depuis trente ans, y explique pourquoi Fukushima est pire que Tchernobyl : pour elle, si Tchernobyl a déjà tué environ un million de personnes et contaminé 40 % des sols européens, elle estime que Fukushima est encore pire : 6 réacteurs d'un coup et ceci dans une zone très densément peuplée. Il y avait 250 kg de plutonium dans ces six réacteurs et les piscines de stockage. Même si on ne sait pas encore quel pourcentage est parti dans l'atmosphère, elle rappelle que sa toxicité est énorme et pourra contaminer d'autant plus de gens que la contamination circule par les produits alimentaires.
  • 9h, la température du combustible dans le réacteur n°3 est remonté à 143°C soit 33°C de plus en une semaine. TEPCO cherche l'explication et craint un nouvel incendie.
  • 10h, polémique au Japon sur l'état des réacteurs nucléaires. Selon un rapport de la JANTI (Japan Nuclear Technology Institute), un organisme de promotion du nucléaire, les scénarios communiqués par TEPCO et par le gouvernement sont erronés. Pour son directeur, Mishio Ishikawa, ancien conseille de l'AIEA, les cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 ont fondu à 100 %.
  • 15h, le gouvernement bulgare annonce que la moitié des gaines de protection du réacteur n°5 de la centrale nucléaire de Kozlodoui sont fissurées, libérant un gaz radioactif (le xénon 133) sans émission hors du réacteur. Cela a été découvert lors d'une opération de maintenance. Les mêmes défauts avaient déjà été trouvés dans le réacteur n°6. Seuls les réacteurs 5 et 6 sont encore en fonctionnement. Les 4 premiers ont été fermés entre 2002 et 2006.
  • 15h, l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire suisse reconnaît que les piscines de combustibles des cinq réacteurs suisses ne résisteraient pas à un fort séisme. Elles ne sont pas non plus sûre en cas de forte inondation. Les exploitants ont jusqu'à fin août pour proposer des solutions.
  • 17h, devant l'Assemblée nationale, Jacques Repussard, directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, affirme "Il faut accepter de se préparer à des situations complètement inimaginables". Non, merci, vraiment, on préfèrerait se passer du nucléaire.

6 mai

  • 7h, environ 10 000 manifestants ont manifesté sous la pluie à Tokyo pour demander une sortie du nucléaire.
  • 8h, manifestation de sous-traitants polonais devant le chantier de l'EPR. Ils dénoncent le non-respect de la législation sur le travail, avec le soutien de la CGT.
  • 13h30, le gouvernement japonais demande à la compagnie Chubu Electric, l'arrêt des réacteurs de la centrale d'Hamaola située à 200 km au sud-ouest de Tokyo. Cette centrale est dans une zone fortement séismique et également proche de la mer. La fermeture serait pour le temps de construire une digue anti-tsunami et une vérification des capacités à résister à un séisme important. La centrale compte 2 réacteurs à l'arrêt et 3 autres en fonctionnement. Cela représente une perte de 3360 MW de puissance supplémentaire (en plus des 11 réacteurs arrêtés le 11 mars et de 3 autres toujours arrêtés depuis le séisme de 2007).
  • 15h, une cinquantaine de manifestants des Jeunes écologistes manifestent à la défense pour — faussement — défendre les groupes industriels victimes des normes vertes liberticides.

7 mai

  • 12h, un projet de nouveau rapport du Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (Giec) est rendu public par l'AFP. Ce rapport de 1500 pages doit encore être soumis aux Etats avant validation. Dans les données, il y est dit que charbon, pétrole et gaz représentent 85 % de notre consommation énergétique mondiale, les renouvelables 13 % et le nucléaire… 2 %. Le rapport compare 164 scénarios. Selon les choix qui sont faits, la part du renouvelable devrait, d'ici 2050, augmenter de 3 à 20 fois. Le GIEC insiste pour qu'il y ait une modification des subventions en leur direction au détriment des énergies fossiles. Même dans le cas le plus favorable (77 % de renouvelables en 2050), les gaz à effet de serre ne baisseraient que de 30 % ce qui est insuffisant. Evidemment, ce rapport n'envisage pas des situations décroissantes où la consommation d'énergie serait de plus en plus limitée, pourtant la seule manière d'arriver à stabiliser le climat et limiter la destruction de la planète. Ce rapport intermédiaire devrait conduire à un 5e grand rapport en 2014.

8 mai

  • 14h, un millier de personnes manifestent à Madrid pour demander la fermeture des derniers réacteurs du pays. Le plus ancien, à Garona, date de 1971 et est de même type que Fukushima.
  • 15h, le gouvernement américain renouvelle sa demande au gouvernement japonais d'étendre à 80 km la zone d'extension de l'évacuation des populations, en particulier dans la direction nord-ouest particulièrement touchée. Le département d'Etat à l'énergie des Etats-Unis a publié une nouvelle carte montrant des taches de radioactivité dans la zone située entre 60 et 80 km du site qui atteignent entre 3 et 14,7 millions de becquerels/m2 en césium 137. Il rappelle qu'au moment de Tchernobyl, les personnes ont été évacuées dans les zones où cette contamination atteignait seulement 0,550 millions de bq/m2. Le problème pour le gouvernement japonais est que pour déjà évacuer à 60 km, il faudrait évacuer plus de 8 millions de personnes.

9 mai

  • 9h, le Japon et les Etats-Unis signent un accord pour essayer de convaincre la Mongolie d'ouvrir un site de stockage pour les déchets nucléaires. Sachant la dangerosité des transports, c'est pour le moins une très mauvaise idée… d'autant plus que la Mongolie n'a aucune expérience dans le domaine du nucléaire.
  • 10h, la Chine annonce une révision complète de ses procédures d'urgence et de ses normes en matière de construction : actuellement les 13 centrales du pays sont toutes en bord de mer. Tous les chantiers en cours restent arrêtés en attendant.
  • 15h, l'ASN, Autorité de sûreté nucléaire publie un cahier des charges pour les tests à réaliser sur les réacteurs français. N'y figurent pas les risques terroristes, le risque de chute d'un avion, le facteur humain (première cause d'accident) et oublie les transports où peuvent se concentrer des quantités de radioactivité supérieures à celles d'un réacteur. Pour clore, le manque de sérieux de ces propositions, les tests sont à effectuer par les exploitants eux-mêmes (donc par EDF).
  • 20h, selon une revue automobile, le prochain salon de la voiture de Tokyo a complètement supprimé toute référence à la voiture électrique. Il y a en effet un retournement de situation depuis l'accident nucléaire : alors que jusqu'alors la voiture électrique était perçue comme propre, elle est maintenant associée au nucléaire.
  • 21h, la majorité UMP du conseil général du Haut-Rhin repousse une motion présentée par une élue EELV demandant l'arrêt de la centrale de Fessenheim. 32 élus ont votés contre (UMP), 13 pour (écologistes, socialistes et une indépendante) et 4 abstentions (centristes et indépendants).
 
Excusez moi d'avoir à vous parler de ce genre de sujets et croyez bien que je préfèrerais vous enchanter...
 
Je vous enverrai bientôt un message avec tous les liens objectifs et les actions en cours.
 
Bonne journée..
 
Bonne semaine..
 
Portez vous bien..
 
 
 
Yao Martin
  

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