Salut, c'est Franck de Bourgogne.
Sans vouloir rentrer ni dans le chou, ni dans le détail, ni sur les terrains légitimes évoqués par Jean-Jacques Silvestre, Fabrice Gervaise, Frédéric Michelet et Dominique Houdart dans leur précédent message, quand je lis une annonce comme celle de la dame de Castelnaudary, je me dis que, si jamais les organisateurs "osaient" demander ne serait-ce que 3 euros de "péage" par spectateur entrant dans une ville où se déroulent de telles festivités, même si je ne suis pas très fort en calcul, on ne serait pas loin de 120 000 euros pour la semaine, si jeune Mabuse ?... Et il me semble qu'avec une telle somme, on devrait quand même bien pouvoir payer quelques sales teints banques avec les charges y afférant, isn't it ? Bon sang, c'est quand même incroyable qu'on en arrive à de telles propositions extrêmes, de plus par des collectivités et, de surcroît, au vu et au su de tout le monde car La Liste Rue est quand même un des plus grands porte-voix pour le "marché" du spectacle vivant en France. Et bien, ça paraît aujourd'hui quasiment normal qu'une telle demande y soit exprimée !!! Nous en revenons donc au message en date d'hier d'Anna parlant de l'érosion du système des cachets et à ma réponse replaçant cette paupérisation de l'intermittent (et des autres) dans l'histoire récente de nos professions. Je rencontre régulièrement le directeur de Pôle Emploi en Bourgogne (entre autres choses pour débloquer des dossiers de copains) et, lors d'une de nos dernières entrevues, je lui ai fait part d'offres d'emploi portées par Pôle Emploi et qui stipulaient noir sur blanc que lesdits emplois ne seraient pas rémunérés... Même s'il a été un tantinet étonné par cette annonce, il m'a expliqué que, pour faire "gonfler" les statistiques de l'activité "pôle-employesque", il était possible que ce type d'annonce ne soit pas filtré pour être refusé ! Et, même s'il ne m'a pas dit les choses en ces termes exacts, c'est ce que je suis certain d'avoir compris : incredible, isn't it ?... Et tous ces glissements successifs qui deviennent des abus a priori insupportables, et bien nous (pour des raisons de sauvegarde de notre peau à court terme), nous faisons plus que les supporter puisque certains des nôtres finissent par accepter de telles conditions de travail. Et c'est là (effectivement Pol Madec a raison) que nous en revenons au message de Fabien qui se télescope avec une réalité sociale intolérable : et l'artiste, et le technicien, et l'administratif ne sont plus, dans cette acception-là, des êtres humains cherchant à ce que "l'art irrigue le monde" (sic), mais des travailleurs précaires cherchant à survivre de leurs métiers dans un système qui les assèche à tout point de vue. Et, une fois encore, à ces abominables atteintes à nos droits humains et sociaux, il ne pourra y avoir qu'une seule réponse : une lutte collective concertée et indivisible. Et, pour y parvenir, relisez mon message de la nuit dernière concernant les NER et vous comprendrez peut-être que c'est une des solutions envisageables pour parvenir à ce front uni dont nous avons tant besoin pour stopper le délitement social dans lequel nous plongent les mauvais marionnettistes présidant à nos destinées. Voili. @+ Franck de B. ---------- "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, linsurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." DÉCLARATION DES DROITS DE L'HOMME ET DU CITOYEN - 1793 Article 35. ------------------------------ Date: Tue, 2 Aug 2011 12:01:27 +0200 From: To: ; ; Subject: [rue] Re: Re: Recherche de spectacle de rue Quel scandale! Le off est la maladie honteuse du spectacle de rue, les organisateurs exploitent le besoin de reconnaissance des artistes, ils sont les négriers du XXI e siècle. Le cassoulet va rapporter gros, et les hectolitres de vin qui laccompagnent, aussi. Si vous voulez des artistes, payez les. Vous achetez bien les haricots pour faire le cassoulet!. Lartiste ne doit pas passer le chapeau, ni porter le chapeau de la malhonnêteté des organisateurs. Paierez vous les droits dauteur ? Jen doute . Ainsi vous contrevenez gravement au respect dun des droits de l homme. Dans une note récente, la SACD a saisi le Président de lassociation des Maires de France, en précisant que le code de la Propriété intellectuelle simpose à tous, même aux collectivités territoriales. Révisez votre position et votre proposition en vous mettent en accord avec la loi et le respect du travail des artistes Dominique Houdart Le 2/08/11 11:23, « Frédéric Michelet » < > a écrit : Et les salaires, les déclarations, lurssaf, la responsabilité civile, tout ça quoi ???? |
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