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[rue] RE: Dé cas soulé tché lo ?


Chronologique Discussions 
  • From: Ronald Brown Lee < >
  • To: "Le Fourneau" < >
  • Subject: [rue] RE: Dé cas soulé tché lo ?
  • Date: Thu, 4 Aug 2011 11:56:18 +0200
  • Importance: Normal

En phonétique maraîchine: "qui c'est celui là ?".

Je viens de lire tous les mails sur le sujet.

Juste une attitude que je ne comprend pas:
celle qui consiste à penser que, puisqu'il y a d'autre sujets plus important, celui là ne mériterait que deux lignes..

Environ 20 Mails...
Qui sont les crétins?
Il y a bien plus important que le spectacle de rue: il y a Tchernobyl et Fukushima par exemple...
Alors, le spectacle de rue ne mériterait même pas deux mots devant ces énormes problèmes là.

Foutaise.

Ne pas opposer engagement politique et débat public.
Débats procéduriers (oh combien nécessaires!) et échanges d'ordre général.

Evidemment que le sujet mérite débat. Gros débat même.
ENORME DEBAT...
Et sur la place publique.
Que ce débat devrait être  institué par les "élites" (bien) pensantes de le rue...
Par les organisateurs des gros festivals: Châlon, Aurillac, Sotteville, Avignon, Villeneuve les Avignon... (j'en oublie ?)
Ministère de la culture, programmateurs, artistes, syndicats, Fédé des arts de la rue, collectivités territoriales...

Bien sûr que la proposition de la camarade Isabelle repose une Nième fois la question récurente...
Et que rien ne sert de la vilipender.
Et qu'on en reviens toujours à la même question: qui paie les artistes ?
-et non pas "la culture", entité vraiment trop vaste et trop fourre-tout pour être identifiée- comme l'art, d'ailleurs et au passage-

En attendant échangeons.
Peut-être que ça donnera des idées à ceux qui en manquent.
Au moins, ça fait vivre la liste.

Ils me fâchent, les détenteurs de la bonne pensée et du bon ordre moral.

Je me retiens.



Fred. R
Baladin, peintre de chansons,
Chanteur de rue et des bistrots
Tel: 06 79 25 67 00

Retrouvez-moi sur:
http://fanclub-fredr.over-blog.com/
 
http://www.myspace.com/fred.r




 


> From:
> To:
> Date: Wed, 3 Aug 2011 19:42:32 +0200
> Subject: [rue] manche ou contrat de cession ?
>
> Dans les années 1965, les comédiens n'avaient pas droit à la sécurité
> sociale, si je m'en souviens bien.
> On disait qu'un artiste ne pouvait pas être considéré comme salarié.
> Et des idéalistes pensaient que c'était trop matérialiste et très peu
> poétique de réclamer de cotiser à l'assurance maladie.
> Fabien pense que de nombreux artistes ont des attitudes d'épicier, je
> comprends ce qu'il veut dire. il est vrai que lorsqu'un comédien vient
> te voir et te dit "je veux devenir intermittent, est ce que vous avez
> des cachets à me faire faire". C''est assez gonflant.
> Ici à la Chaux de fonds au festival Manu Moser, la plage des 6
> pompes, t'es nourri logé, et payé au chapeau.
> Les chapeaux sont institutionnels, c'est pas l'artiste qui quête,
> c'est le festival avec des bénévoles en costume, auto éclairés, une
> bassine sur le ventre.
> Il y a des bénévoles par centaines, fiers de l'être. Il y a un bar
> pour les comédiens badgés où la bière est gratuite.
> Il y a une ambiance extrordinaire parce que c'est un petit festival.
> Il y a un public très généreux qui lorsqu'il aime, remplit les bassines.
> Certaines compagnies touchent bien plus que leur prix de vente habituel.
> Evidemment, les spectacles de recherche, expérimentaux, imbitables,
> grinçants n'ont pas intérêt à venir,
> mais Buratini, Trottola et bien d'autres s'en sortent bien.
> Et puis il y a une jouissance de ne pas être payé par chèque, mais de
> porter un sac de 15kgs de pièces au comptage, (ils ont une machine
> avec compteur fascinante). C'est l'argent du public, directement que
> tu touches.
> Je dois avouer, Messieurs très à cheval sur les principes, que j'aime
> les manches.
> A Audincourt, nous faisons aux Kapouchniks 2000 € de manche lorsque
> nous sommes bons, 1700, quand c'est moins bien.
> On partage en parts égales. Puis avec une subvention du conseil
> général, on fait des fiches de paie à chacun.
> Il n'y a pas que le commerce et les programmateurs dans la vie, il y
> a le simple plaisir de jouer.
> Plus choquant que Cassoulet City, c'est Avignon.
> Le Off avec son million de spectateurs sur 1 mois fait la joie des
> commerçants, mais là tu paies minimum 10 000 € pour avoir le droit de
> jouer, et les compagnies qui s'en sortent gagnantes avec une tournée
> en poche sont peu nombreuses.
> La morale de tout ça : "si t'as pas envie de te faire enculer, ne te
> fais pas enculer".
> Mais si tu ne mises jamais rien, et que tu restes chez toi en
> attendant que les contrats pleuvent, tu peux attendre longtemps.
> Et puis il ne faut pas oublier qu'un specatcle de rue nécessite au
> moins 14 représentations pour être prêt.
> Alors allez vite faire vos crash- tests à Castelnaudary.
> Peut être qu'à force de voir des spectacles ratés, ils se décideront à
> faire des contrats pour des artistes qu'ils auront choisis dans le Off
> d'Aurillac.
>
>
> Allez je m'en vais au spectacle à la plage des 6 pompes.
> Si c'est moche je leur donnerai 2 €, si c'est intéressant, 9 €
> C'est bien d'échanger un peu sur notre métier de rêve.
>
>
>
>
> Jacques Livchine
> Metteur en songes
>
> le théâtre de l'Unité, c'est toujours autre chose...
>
> Blog + site hhttp://www.theatredelunite.com
>



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