Bien qu'ayant été plus souvent au stand que sur la piste, j'ai envie de partager  aujourd'hui ma perception extérieure de l'évènement sur place.

 

des moments riches, comme la préparation de l'évènement, très mobilisatrice,

Des moments forts, si forts lors du pélerinage des convois que l'évènement Ruée libre sur Paris, en soi, paraissait presque trop petit en comparaison de l'intense émotion construite au cours du voyage, d’après les retours de nos pèlerins.

 

L'évènement place de la république

des images fortes comme celle de Brigitte Rhode en Marianne au gant de boxe, ou Franck Mouget sur le haut du monument de la République, improvisant avec son discours faiblement audible du haut du monument, une chorégraphie aussitôt reprise par les participants,

des moments précieux lorsque Pierre, la tête encadrée dans le dossier de chaise développe son discours "ne zappez pas, ne zappez pas..."

des moments intenses comme le convoi de chaises pour construire avec les publics l'oeuvre finale, la construction de chaises.

des visuels percutants enfin, comme l'image des chaises géantes construites sur l'espace public,

des moments complices, le salut du publics passant entre des rangées de chaises, encadrant les passages piétons, artistes musiciens et publics associés perchés sur les chaises en questions, le repas entre acteurs de Ruée Libre sur la place de la république ; un moment particulièrement heureux offrant l'impression de se réapproprier l'espace public, avec le regret de n'avoir pu associer à ce moment privilégié le public présent.

Une impression étonnante de complicité, disons de travail en harmonie avec les forces publiques,

Des moments d'émotion avec l'arrivée des convois sur place, notamment Normandie et Bretagne,

 

Au stand Presse/public, beaucoup de publics ;

Ceux qui se croyaient devant les galeries Lafayettes et commandaient leurs tee shirts, 

Ceux qui venaient avec leurs questions "Pour quoi ?"

Ceux qui venaient de l'étranger, d'Israël, de Turquie, d'Allemagne, d'Angleterre et qui venaient avec leur questions "Comment", comment faites-vous, Comment reproduire, comment s'associé à ce travail fédé,

Ceux qui venaient avec leur silence, parcourant des yeux les documents, présentations, appels, flyers, à qui nous ouvrions le discours par "comment allez-vous ?

Les mobilisés enfin, représentants de structures associatives, du social, de la culture, de l'économie sociale et solidaire... souhaitant manifester leur soutien au projet.

 

A tous, avec bonheur et enthousiasme, inlassablement, les équipes du stand répétaient 

- Pour qui Ruée libre, 

- Pour quoi Ruée Libre, 

- Comment Ruée Libre, comment s'y associer...

Les publics nous assuraient de leur soutien,voulaient signer les chartes d'engagement des élus. 

Nous avons dû mettre en place une liste de signatures "publics", 

Un regret aujourd'hui d'avoir omis de prévoir une suite à l'attention de ce public éphémère en ne leur demandant pas communication de leurs coordonnées courriel.

 

Retrouvailles au Cirque électrique

C'est là, c'est là que nos pèlerins ont raconté, ce qu'ils ont vécu au cours de leurs voyages, les rencontres, les accueils, les échanges, la fatigue, l'émerveillement...

C'est là que nous nous sommes tous retrouvés pour échanger les news du moments, les problématiques des territoires, les difficultés perso des structures aussi et leurs projets du moments. Un moment chaleureux avec, nos deux présidents, ancien et nouveau, Thierry Lorent et Pierre Prévost, saluant tout entrant et sortant du cirque électrique, le remerciant et grattant quelques retours à chaud de cet évènement. Parmi les expressions des retours convois, j'ai noté particulièrement le plaisir de la rencontre et celui de la rencontre inter générationnelle des professionnels.

 

Je reste toujours étonnée de l'implication en temps, en énergie, en finances des professionnels des arts de la rue qui se sont mobilisés sur ce projet, avec à la fois beaucoup de conviction, de force, de gentillesse aussi, d'écoute et de douceur, offrant ainsi une image positive des arts de la rue par leur dimension artistique, leur capacité à se fédérer et à organiser un évènement d'envergure nationale

et salue particulièrement 

- la fédé IDF accueillante pour une organisation logistique sans faille, pas gagnée d'avance sur le territoire parisien, nos coordinateurs et leurs équipe com du moment pour le travail de mobilisation et d'organisation qu'ils ont effectué,

- les fédé régions pour leur implication dans ce projet, véritable enjeu national, les ayant mobilisés sur plusieurs jours, et particulièrement la fédé Bretagne et Boueb, en charge de la mise en scène, la fédé Normandie pour la mise en lisibilité de l'évènement qu'ils ont dégagée, les fédés PACA et Languedoc Roussillon pour cette énergie dépensée et tous les retours qu'ils nous ont apportés, et tous ceux qui ponctuellement, localement, ont apporté leur empreinte, leur soutien et marquer leur trace.

- et plus particulièrement Amandine, Luz, Mica, Laetitia, Valérie, Gentiane.. et bien d'autres qui se sont activées sur les stands fédé, comme chacun d'entre nous sur leurs actions diverses, sans compter temps et énergie.

 

Je laisse le soin aux participants du matin de faire les retours sur la partie mobilisation des élus.

Un pèlerinage,  Ruée libre ? Des pèlerins ? Une éthique, une religion ? Que religion ? Juste du bon sens, un peu de bon sens pour une politique culturelle réinventée.

Bonne suite 

Sylvie Pradayrol