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Bonjour Pierre,
Je me permets de vous suggérer la
lecture de la tribune de Pierre Larrouturou et Michel Rocard, publiée
dans Le Monde daté du 3 janvier 2012 :
par Michel Rocard, ancien premier ministre, et Pierre
Larrouturou, économiste
Ce sont des chiffres incroyables. On savait déjà que, fin 2008, George
Bush et Henry Paulson avaient mis sur la table 700 milliards de dollars
(540 milliards d'euros) pour sauver les banques américaines. Une somme
colossale. Mais un juge américain a récemment donné raison aux
journalistes de Bloomberg qui demandaient à leur banque centrale d'être
transparente sur l'aide qu'elle avait apportée elle-même au système
bancaire.
Après avoir épluché 20 000 pages de
documents divers, Bloomberg montre que la Réserve fédérale a secrètement
prêté aux banques en difficulté la somme de 1 200 milliards au taux
incroyablement bas de 0,01 %.
Au même moment, dans de nombreux pays,
les peuples souffrent des plans d'austérité imposés par des
gouvernements auxquels les marchés financiers n'acceptent plus de prêter
quelques milliards à des taux d'intérêt inférieurs à 6, 7 ou 9 % !
Asphyxiés par de tels taux d'intérêt, les gouvernements sont "obligés"
de bloquer les retraites, les allocations familiales ou les salaires des
fonctionnaires et de couper dans les investissements, ce qui accroît le
chômage et va nous faire plonger bientôt dans une récession très grave.
Est-il normal que, en cas de crise, les
banques privées, qui se financent habituellement à 1 % auprès des
banques centrales, puissent bénéficier de taux à 0,01 %, mais que, en
cas de crise, certains États soient obligés au contraire de payer des
taux 600 ou 800 fois plus élevés ? "Être gouverné par l'argent organisé
est aussi dangereux que par le crime organisé", affirmait Roosevelt. Il
avait raison. Nous sommes en train de vivre une crise du capitalisme
dérégulé qui peut être suicidaire pour notre civilisation. Comme
l'écrivent Edgar Morin et Stéphane Hessel dans Le Chemin de l'espérance
(Fayard, 2011), nos sociétés doivent choisir : la métamorphose ou la
mort ?
Allons-nous attendre qu'il soit trop
tard pour ouvrir les yeux ? Allons-nous attendre qu'il soit trop tard
pour comprendre la gravité de la crise et choisir ensemble la
métamorphose, avant que nos sociétés ne se disloquent ?
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Bien cordialement,
Thomas Mazière
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éviter l'effondrement" lancé par le think tank Kairos et Pierre
Larrouturou
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