Bonjour,
Entièrement d'accord avec tout ce qu'écrit Vincent.
Sauf sur le point de ce paragraphe mais j'imagine qu'il faisait de l'humour
...
D'ailleurs, je ne suis pas sûr que collectivement, on soit tous
d'accord sur les questions que pose l'emploi.
En fait, on en débat assez peu.
Les conditions de travail, le montant des cachets, le lien de
subordination, les conflits d'intérêts entre la compagnie et ses employés, ca a
moins de gueule qu'une belle mobilisation faut dire...Et moins de sens
qu'une proposition artistique...
Parce que la proposition artistique, on voit ce que ça donne quand à
force de non représentation syndicale, on s'achemine tranquillement vers de
grosses boîtes de prod avec permanents (cf. Arts de larue.com), un portage
salarial et pourquoi pas, un statut d'auto entrepreneur pour les artistes
et techniciens dans nos branches d'activités à court terme. Ou retour au black
comme le dit Thierry.
Bref, une dérèglementation à tout crin qui participera à l'explosion de
l'intermittence du spectacle déjà sur la sellette (Cf. Le dernier rapport de la
Cour des comptes à ce sujet.)
Pour ma part, je suis employeur et permanente, productrice car je diffuse
et j'embauche mais, avec ces futures conventions collectives, jusqu'à quand ? Ma
modeste ambition est de travailler avec des cies "émergentes" qui n'ont aucun
permanent, n'en ayant pas les moyens pour la plupart. Qui peut
appliquer ces futures conventions collectives avec des baisses de budgets de 20
à 30 % (antienne que j'entends désormais systématiquement de la part des
diffuseurs).
Vaste chantier de négociations dont nous ne faisons pas partie.
Alors ? Je ne suis pas syndiquée (je ne touche aucune subvention) et
j'avoue que le Synavi ne me donne pas envie.
Comme il est dit dans les derniers mails, nous pouvons être une force de
propositions en tant que Fédé mais rien d'autre visiblement à part
"s'imposer". Je pense qu'il est trop tard pour "pleurer sur le lait renversé" et
qu'effectivement, seule dans mon coin, je ne peux pas faire grand chose.
Je suis d'accord avec Pascal Larderet quand il dit que nous le savions
depuis 3 ans.
J'en avais d'ailleurs discuté avec lui et préchais avec des professionnels
de la région LR dans un désert, à l'époque.
Et puis, le désabusement est venu face à l'inaction des cies elles-mêmes et
de voir aussi que la Fédé ne semblait pas trop s'emparer du sujet face à
ces négos de CC.
Vincent le dit très bien : c'est moins glamour de se poser ces questions
sur l'emploi et nos métiers que de parler de l'artistique et de sa place dans
l'espace public.
Certes, sauf que là, les contingences vont rattraper tout le monde et on ne
verra plus que l'art des "gros" subventionnés, j'en ai
peur.
Il peut y avoir d'autres formes de résistances à envisager, non ?
Merci en tous cas à Nicolas , Thierry, Franck et Vincent de réagir de
façon "pragmatique".
Mais à part Nicolas, quatre (je me compte !)sont des "techniciens".
Il serait temps que les cies réfléchissent et se bougent. Sans elles, rien
ne se fera.
Je ne peux que déplorer mais s'il y a des propositions alternatives, j'en
serai car si je fais ce métier, c'est parce que je l'aime et le défend.
Marie
19/02/2012 21:04:14 Paris, Madrid,
a écrit :
Bonsoir,
En 2007, une AG de la Fédé avait posé la question du syndicalisme. Si je
me souviens bien, il avait eu un vote et il avait été répondu collectivement
(au moins la majorité) que la Fédé n'était pas un syndicat mais "quelque chose
d'autre", lieu de rencontre d'employeurs et d'employés, de donneurs d'ordres
publics et de créateurs privés, d'artistes et de techniciens.
Partant de ce choix, nous nous sommes, dans l'état actuel de la loi,
exclu de la possibilité de négocier une convention collective.
Ces dernières relèvent d'un cadre réglementé, où seuls les syndicats
soit d'employeurs, soit d'employés sont représentés.
Le problème étant que la loi impose une représentation syndicale
uniquement à partir d'un certains nombre de salariés permanents, et non selon
le nombre d'intermittents.
D'ou le fait que les gens qui négocient autour de la table n'ont pour
l'essentiel que peu de préoccupations communes avec nous.
Du coup, on a personne pour représenter les spécificités du secteur à ce
niveau (sur l'emploi et conditions de travail).
Et on est pas invité à donner notre avis.
On peut réussir à s'imposer parfois.
C'est ce que Louis Joinet à réussi à faire en faisant entrer la Fédé dans
les Entretiens de Valois.
C'est ce qu'il y a eu au moment du Temps des Arts de la Rue.
Mais ca reste difficile.
On a des poids lourds en face dans le domaine de l'emploi. Ils ne veulent
pas nous laisser entrer sous cette forme de "Fédé".
J'ai pas le mode d'emploi pour s'imposer sans être un syndicat mais je
suis preneur si quelqu'un l'a.
Du point de vue de l'Etat, les intérêts des employeurs et des employés
sont trop divergents pour être représentés au sein d'un même organisme.
L'Etat lui même laisse les organisations s'entendre entre elles, dans les
limites du droit du travail.
C'est la lutte des classes, ma bonne dame...
D'ailleurs, je ne suis pas sûr que collectivement, on soit tous d'accord
sur les questions que pose l'emploi.
En fait, on en débat assez peu.
Les conditions de travail, le montant des cachets, le lien de
subordination, les conflits d'intérêts entre la compagnie et ses employés, ca
a moins de gueule qu'une belle mobilisation faut dire...Et moins de sens
qu'une proposition artistique...
Quel doit être le cachet minimal ?
Pour quel boulot ? Combien d'heures de suite ?
Combien de dates as-t-on t on le droit d’enchaîner à la
suite ?
Comment on formalise ca ?
Est ce qu'on respecte parfaitement le droit du travail ?
C'est à toutes ces questions que doit répondre une convention
collective
Commençons déjà par nous les poser...
Ce qui est sûr c'est que le cadre va bientôt nous tomber sur la gueule et
que le temps est limité.
Et que les mecs qui ont mis 7 ans à se mettre d'accord vont pas tout
changer facilement.
On peut essayer de peser sur le décret d'application.
Ce qui est sûr, c'est que respecter la convention collective aura
un impact sur ce que coûtent les spectacles et la manière dont ils sont
administrés.
On peut déjà alerter l'Etat sur ce coût à défaut d'avoir donné notre
avis.
Demander des dispositifs d'aide, de soutien.
Alerter les autres aussi : Région, Département, Ville, la MJC du coin, la
boulangère.
Leur dire, désolé ! maintenant vous devez nous payer !
Vous inquiétez pas, nous aussi, on investit nos
cotisations chômage ! C'est un risque partagé...
Et tenter, peut être, de faire comprendre que l'art dans l'espace public,
ca coûte plus cher que ca en a l'air, qu'on a froid en hiver, et que comme
c'est gratuit, tout le monde s'en sert...
Vincent Garreau
Le 19 février 2012 15:50, Franck Mouget <
href="mailto:
">
> a écrit
:
Nicolas, Pour l'instant merci pour ce décortiquage et
ces multiples explications. Prenons le sujet á bras le corps mais aussi
comme tu le fais marche par marche car comme le soulignait aurélia nous
n'avons pas les mêmes expériences de l'administration, les même formtions ou
les même centres d'intérêt á propos de ce qui nous arrive!!! Fabriquons
une addition de nos compétences et ceci est différent de la grande
polyvalence si chère á la rue pendant des années. Rappelons nous de
l'instrumentalisation du "bouinax" il fut un temps, et des rapports peu
enrichissants que cela a pu engendrer. D'ailleurs n'est ce pas á cette
époque que les patrons arts de la rue ont commencé á éclore et prendre
tellement d'assurance qu'ils devenaient les seuls cités ou ayant droit de
citer sous couvert du travail du paquet de "bouinax" au service de la
création, á leur service et corvéable á merci??? Franchement il faut
aller plus loin encore dans la réflexion, et c'est d'un prisme philosophique
dont nous devons débattre! Toi comme moi nous le savons: que nous
parlions de convention collective, de carnets de campagne ou d'université
buissonière, nous quedtionnons la capacité de toutes les femmes et de tous
les hommes d'une époque á questionner leur vie, á redorer les solidarités
qui nous montrent les chemins d'un certain humanisme et d'une certaine
'espérance, de remettre en question cette irresponsabilité qui nous élime et
nous soustrait les uns les autres. Il faut être et agir différemment: il
nous faut créer en individu responsable et lá nous retrouverons peut être un
projet de société dand lequel inventer!!! Encore merci pour tes
contributions et solidairement. Franxxxxxx de le muscle et aussi du CA
fédé nat.
Franck Mouget
nicolas <
href="mailto:
">
> a
écrit :
>Salut à vous, >Salut Thierry, >Salut
Aurélia, > >C'est bon d'avoir de la mémoire, des mémoires
vivantes. Je ne connaissais pas ce débat qui avait agité le milieu autour de
ce Sydcan. Mais je pense que nous n'avons pas pour autant loupé le coche.
Comme tu le dis, Thierry, la fédé a su se faire reconnaître des instances
politiques et culturelles en tant qu'organisation représentative, par
exemple au moment des entretiens de Valois auxquels nous avons participé, et
plus récemment avec l'Art est public qui fait entendre notre voix singluière
auprès des édiles. > >Et la Fédé, c'est quoi comme organisation?
Un collectif d'employeurs? De salariés? Non. Un ovni dans cette distribution
bipartite. Une organisation qui regroupe spectateurs, programmateurs,
producteurs et salariés. Et cette identité, nous devons la défendre: c'est
un progrès je pense, par rapport au fonctionnement syndical traditionnel,
qui trouve ses limites aussi bien dans notre champ d'activités qu'à notre
époque. > >Nous passons notre temps à sensibiliser les élus
politiques; il ressort de ce que nous a rapporté Yannis, qu'il faut aussi
sensibiliser les syndicalistes. Faire bouger les lignes, les mentalités.
Voilà qui nous parle il me semble. Les arts de la rue forment un secteur
spécifique comme le cirque ou le spectacle en salle (lui-même divisé en sous
groupes): financements dédiés (CG, régions, ministère), administrateur SACD,
savoir-faire spécifique de ses artistes et techniciens... Ça, on sait faire,
on sait comment convaincre, mais va falloir s'y coller avec ferveur, car en
effet les collègues syndicalistes ont l'air assez ignares en matière d'arts
de la rue. > >Par ailleurs, comme tu le dis Aurélia, il faut que
nous nous réunissions pour proposer une annexe 7bis, destinée à intégrer la
convention privée, qui corresponde à la réalité de nos pratiques et de notre
économie. Ce groupe de travail doit émaner directement des instances de la
fédé (ou des fédé régionales), pour avoir une légitimité devant les autres
partenaires. > >Ensuite, on doit se demander ce qui ne va pas
dans l'annexe 4 (tournée) de la nouvelle convention privée? On est dans
l'utopie d'une convention idéale. > >En premier lieu, le
distinguo artiste/technicien n'existe pas en rue (d'ailleurs avant 2003, les
annexes ANPE séparaient spectacle vivant et spectacle enregistré, et non pas
techniciens et artistes). Ce clivage est une régression. Il est idéologique,
avec pour objectif d'opposer les nobles artistes flattés à ces pouilleux
ouvriers, même s'il se camouffle sous des histoires de taux d'abattement et
d'accident du travail. L'objectif est à terme de sortir toutes l'annexe 8 de
l'intermittence, pour éviter que les techniciens d'autres secteurs soumis à
la flexibilité de leur temps de travail ne réclament un système
d'indemnisation analogue à celui du spectacle. > >On doit
pousser la démarche jusqu'à créer une nouvelle appellation "artiste de rue",
comme on a artiste chorégraphique ou dramatique. Sous cette appellation, on
met tous les gens qui travaillent en rue: ingénieur son, déco, costumière,
tout ça en rue devient un poste artistique, tout comme danseur ou comédien.
Utopie? Tout au contraire, ce sera juste la transcription de la réalité que
nous vivons chaque jour: les gens de rue sont tous multicompétents et
exécutent des tâches multiples sur chaque contrat, donc on les salarie pour
l'ensemble des tâches sous une appellation unique "artiste de rue" et éviter
la doble ou triple fiche de salaire qui enrichit la part administrative avec
pour effet de bascule l'appauvrissement de la part
artistique. > >Problème avec les abattements? Faux-problème:
c'est le salarié qui décide si abattement ou non, mais le profit est pour
l'employeur qui paie moins de charges alors même que le système a des soucis
de déficit. On supprime l'abattement et le problème est réglé. "Artiste de
rue" sans abattement. > >La question des salaires est le second
point où ça blesse, et on voit l'intérêt d'une organisation qui mêle
acheteurs, employeurs et salariés. >1)- Les salariés veulent être
payés pour toutes les heures effectuées (ce qui n'est pas la cas
aujourd'hui: heures de travail non déclarées nombreuses, notamment tout ou
partie des répétitions) >2)- Les employeurs veulent avoir les sous
pour salarier leur personnel (ils ne peuvent pas: minima salariaux trop
élevés/prix de vente des spectacles trop bas) >3)- Les acheteurs
veulent avoir les budgets pour acheter (ils n'ont souvent pas conscience que
le prix payé ne comprend pas que la représentation/la culture est considérée
comme un luxe par beaucoup d'élus et donc sous financée, notamment en
période de crise) > >Il faut rappeler 3 choses qui font la
spécificité de notre secteur: >1)- La majorité de nos prestations sont
gratuites pour le public (dans la nouvelle convention, une répétition
publique sans billeterie, donc non payante, est rémunérée à hauteur du SMIC:
on devrait pouvoir s'appuyer là-dessus pour définir nos minima) >2)-
Nos principaux programmateurs sont les collectivités locales (surtout villes
mais aussi CG) >3)- Les prix de vente pratiqués depuis des années ont
toujours intégré le fait que les assedic indemnisaient les salariés sur les
jours non rémunérés (transport notamment). > >Donc 3
propositions: >1)- maintenir la gratuité en rue pour défendre la
spécificité de notre secteur (amis directeurs de festival qui pratiquent une
billeterie payante, halte-là! ou alors ces prestations basculent en annexe
4); conserver la dynamique non élististe par l'argent, de la rencontre avec
notre public, au cœur de laquelle l'action culturelle tient une place
centrale; >2)- fixer des minima salariaux qui partent du SMIC. Et on
jette à la poubelle le distinguo médiéval: artiste de plus de 100 lignes, de
moins de... Tout le monde est payé sur la même grille "artiste de rue", mais
grille qui tient compte de l'ancienneté du salarié (ce qu'aucune grille de
salaire artistique ne propose dans aucune convention; ce qui est
inconcevable à mon sens car il n'y a aucune possibilité de progression en
terme de salaire, si ce n'est en bossant plus ou en devenant une star et
comment tolérer d'être payé au SMIC après 40 ans de boutique? >3)-
fixer des minima de prix de vente (pour éviter le dumping social d'un côté
que certains employeurs peu scrupuleux pratiquent déjà, et pour obliger les
acheteurs à acheter à un prix décent). > >Donc cachets à partir
de 8x le smic, soit 73,76 bruts à l'heure d'aujourd'hui, et progression avec
l'ancienneté. Grille à imaginer en se basant sur les grilles des tech.
permanents par exemple. > >Répétitions: sont considérées comme
répétitions toutes les activités annexes à la représentation (essayage
costume, échauffement... et action culturelle !!!). Payables en heures, à
raison d'un service de 4h incompressible, plus heure par heure. On part du
Smic et on suit la grille. Soit 36,88€ au premier échelon pour 1 service
incompréssible. > >Une telle proposition inciterait les
employeurs à payer toutes les heures de répétition, ça permettrait aux
petites structures d'entrer dans le système, et une grille qui prend en
compte l'ancienneté permettrait de valoriser le parcours de
chacun. > >Des artistes entièrement salariés t dont la carrière
progresse, des acheteurs qui ne peuvent pas sous acheter mais qui peuvent
aussi acheter, des employeurs qui peuvent salarier toutes les heures. Elle
est pas belle la vie? > >NB: par comparaison, actuellement avec
l'annexe 4, un salaire d'artiste dramatique au cachet est de 166€ pour
mettons début 2013; il était de 127€ en ce début d'année (avec la convention
CCNEAC), de 115€ l'année passé et de 72 € il y a 3 ans. Soit une
augmentation du salaire minimum de 230%. Tu justifies comment auprès d'une
ville qui t'achète ton spectacle, une augmentation de 230% de ton prix de
vente sur 3 ans? Comment a-t-elle les moyens de suivre une telle
hausse? > >Et pour le reste, je pense que la convention tournée
tient la route. > >J'en suis là pour aujourd'hui >Bien à
vous, >Nicolas Soloy > >Les
Anthropologues >département arts de la rue de la Cie des
Souffleurs >7 impasse des Chantereines >93100
Montreuil > www.anthropologues.fr> >Fax + 33 (1)
765 00 935>Tél + 33
(1) 55 86 01 77>
href="mailto:
">
>
>Le 19 févr. 2012 à 01:02, Thierry Decocq <
href="mailto:
">
> a écrit
: >> >> Salut Nicolas, >> >> Et merde...
Il y a un mois à peine, j'avais décidé de tout plaquer parce que je pétais
un câble et que je me bousillais la santé entre mon job, la défense de mon
asso (qui a bien morflé en 2011) et mes engagements militants. Et là, c'est
reparti! >> >> Pour répondre à ton mail, être reconnu
comme syndicat ne changerait rien. La Fédé réunit à la fois des artistes
salariés et des responsables de compagnies ou de structures, elle est des
deux côtés et donc hors-jeu de siéger dans une commission
paritaire. >> >> C'est sur ce principe du paritarisme que
le F3C-CFDT, qui représente les salariés des agences de com., de pub et de
conseil se trouve plus légitime que nous pour décider de ce qui est bon pour
les artistes et le spectacle vivant ! C'est complètement con, mais c'est
comme ça et il faut faire avec! >> >> Il y a malgré tout
quelques syndicats, tant côté salarial que patronal qui avaient leur place.
Yannis l'a très bien exprimé en expliquant comment s'est décidée l'annexe
5. >> >> Malheureusement, je vais aussi jouer les anciens
combattants (pas à la manière de Pascal). >> >> Je me
rappelle d'une réunion à Orléans (fin 2003 si je ne me trompe) où il était
question de créer un syndicat de compagnies. Car on constatait à l'époque
que la réalité de beaucoup de petites compagnies ne collait pas avec les
conditions imposées à l'époque par les conventions collectives. L'idée était
bonne visiblement car c'est ce syndicat avorté (le SYDCAN pour ceux à qui ça
parle) qui manquait apparemment autour de la table des négociations de la
convention collective! La liste des syndicats ayant négocié est éloquente.
L'absence du SYNAVI (qui a rallié la CCNEAC -ex-Syndeac)
aussi. >> >> L'idée était bonne donc. Mais je me rappelle
comment elle a foiré. >> >> On a coincé parce que quelques
uns voulaient se revendiquer à travers ce syndicat avant tout comme des
Créateurs (avec un grand C) et non comme des employeurs et partenaires
sociaux. On était quelques uns à trouver cela idiot, mais pas assez pour
calmer les egos de certains. Ne venant pas d'une structure qui crée, je
m'étais même fait virer de la salle pour que le reste de l'assemblée puisse
délibérer afin de savoir si j'avais le droit d'être là
! >> >> Une farce... Tu noteras que je n'ai cité personne
(je n'ai pas de compte à régler): en rentrant d'Orléans, j'ai laissé tomber
et je me suis occupé de ma petite association qui a bien progressé
depuis. >> >> Mais on n'est pas là pour refaire
l'Histoire. Pascal a raison sur un point: le réveil est tardif (pour le
reste, il a tort d'en faire une querelle stérile et de saisir l'occasion
pour proférer quelques insultes et régler ses comptes). On ne démolira pas 7
ans de négociations parce qu'on n'est pas d'accord. >> >>
Est-ce qu'on est foutus pour autant? >> >> Ce qui nous a
exclu de la table des négociations est notre force et notre raison d'être:
nous sommes un réseau, un espace de réflexion, d'échanges de débats et
d'information. >> >> A ces différents titres, nous sommes
des interlocuteurs reconnus par les institutionnels. >> >>
D'abord, il faut lire le texte. Ce n'est pas facile, d'autant moins qu'on
n'a pas participé aux débats. Par contre, certains d'entre nous sont
capables de tirer une analyse et de faire des projections. Nous serions
coupables de ne pas nous atteler à ce travail. On n'y trouvera pas forcément
que du négatifs (même si je m'étrangle régulièrement en lisant la
CC. >> >> La campagne "Ruée Libre" a donné une visibilité
et une reconnaissance institutionnelle aux Arts de la Rue. L'enjeu est de
s'appuyer là dessus, sur nos têtes de réseau pour faire ce pour quoi on
existe: apporter notre parole et nos témoignages pour que dans ses
arbitrages le ministère donne assez de souplesse dans son décret d'extension
et pour que cette convention collective ne tue pas nos structures et par
conséquent nos emplois. >> >> La Fédé est une tête de
réseau: On est plusieurs à être syndiqués, à être affiliés à des organismes
professionnels... Va falloir se secouer et réveiller nos
répertoires. >> >> Et il faut fédérer ! Dès lors que la
Fédé s'empare du sujet, tous ceux qui se sentent aujourd'hui menacés par une
application brutale de la convention et qui ne rejoignent pas la Fédé au
moins sur ce combat se mettent hors jeu à mon avis! >> >>
@+ >> >>
Thierry >> >> >> >> >> >> >>
Pour
acceder aux archives, a l'aide, a la conversion de mail, a la page de
desinscription : http://www.cliclarue.info/#tabs-8 Et pour tout probleme,
vous pouvez raler aupres de
Dans un e-mail daté du 19/02/2012 21:04:14 Paris, Madrid,
a écrit :
Bonsoir,
En 2007, une AG de la Fédé avait posé la question du syndicalisme. Si je
me souviens bien, il avait eu un vote et il avait été répondu collectivement
(au moins la majorité) que la Fédé n'était pas un syndicat mais "quelque chose
d'autre", lieu de rencontre d'employeurs et d'employés, de donneurs d'ordres
publics et de créateurs privés, d'artistes et de techniciens.
Partant de ce choix, nous nous sommes, dans l'état actuel de la loi,
exclu de la possibilité de négocier une convention collective.
Ces dernières relèvent d'un cadre réglementé, où seuls les syndicats
soit d'employeurs, soit d'employés sont représentés.
Le problème étant que la loi impose une représentation syndicale
uniquement à partir d'un certains nombre de salariés permanents, et non selon
le nombre d'intermittents.
D'ou le fait que les gens qui négocient autour de la table n'ont pour
l'essentiel que peu de préoccupations communes avec nous.
Du coup, on a personne pour représenter les spécificités du secteur à ce
niveau (sur l'emploi et conditions de travail).
Et on est pas invité à donner notre avis.
On peut réussir à s'imposer parfois.
C'est ce que Louis Joinet à réussi à faire en faisant entrer la Fédé dans
les Entretiens de Valois.
C'est ce qu'il y a eu au moment du Temps des Arts de la Rue.
Mais ca reste difficile.
On a des poids lourds en face dans le domaine de l'emploi. Ils ne veulent
pas nous laisser entrer sous cette forme de "Fédé".
J'ai pas le mode d'emploi pour s'imposer sans être un syndicat mais je
suis preneur si quelqu'un l'a.
Du point de vue de l'Etat, les intérêts des employeurs et des employés
sont trop divergents pour être représentés au sein d'un même organisme.
L'Etat lui même laisse les organisations s'entendre entre elles, dans les
limites du droit du travail.
C'est la lutte des classes, ma bonne dame...
D'ailleurs, je ne suis pas sûr que collectivement, on soit tous d'accord
sur les questions que pose l'emploi.
En fait, on en débat assez peu.
Les conditions de travail, le montant des cachets, le lien de
subordination, les conflits d'intérêts entre la compagnie et ses employés, ca
a moins de gueule qu'une belle mobilisation faut dire...Et moins de sens
qu'une proposition artistique...
Quel doit être le cachet minimal ?
Pour quel boulot ? Combien d'heures de suite ?
Combien de dates as-t-on t on le droit d’enchaîner à la
suite ?
Comment on formalise ca ?
Est ce qu'on respecte parfaitement le droit du travail ?
C'est à toutes ces questions que doit répondre une convention
collective
Commençons déjà par nous les poser...
Ce qui est sûr c'est que le cadre va bientôt nous tomber sur la gueule et
que le temps est limité.
Et que les mecs qui ont mis 7 ans à se mettre d'accord vont pas tout
changer facilement.
On peut essayer de peser sur le décret d'application.
Ce qui est sûr, c'est que respecter la convention collective aura
un impact sur ce que coûtent les spectacles et la manière dont ils sont
administrés.
On peut déjà alerter l'Etat sur ce coût à défaut d'avoir donné notre
avis.
Demander des dispositifs d'aide, de soutien.
Alerter les autres aussi : Région, Département, Ville, la MJC du coin, la
boulangère.
Leur dire, désolé ! maintenant vous devez nous payer !
Vous inquiétez pas, nous aussi, on investit nos
cotisations chômage ! C'est un risque partagé...
Et tenter, peut être, de faire comprendre que l'art dans l'espace public,
ca coûte plus cher que ca en a l'air, qu'on a froid en hiver, et que comme
c'est gratuit, tout le monde s'en sert...
Vincent Garreau
Le 19 février 2012 15:50, Franck Mouget <
href="mailto:
">
> a écrit
:
Nicolas, Pour l'instant merci pour ce décortiquage et
ces multiples explications. Prenons le sujet á bras le corps mais aussi
comme tu le fais marche par marche car comme le soulignait aurélia nous
n'avons pas les mêmes expériences de l'administration, les même formtions ou
les même centres d'intérêt á propos de ce qui nous arrive!!! Fabriquons
une addition de nos compétences et ceci est différent de la grande
polyvalence si chère á la rue pendant des années. Rappelons nous de
l'instrumentalisation du "bouinax" il fut un temps, et des rapports peu
enrichissants que cela a pu engendrer. D'ailleurs n'est ce pas á cette
époque que les patrons arts de la rue ont commencé á éclore et prendre
tellement d'assurance qu'ils devenaient les seuls cités ou ayant droit de
citer sous couvert du travail du paquet de "bouinax" au service de la
création, á leur service et corvéable á merci??? Franchement il faut
aller plus loin encore dans la réflexion, et c'est d'un prisme philosophique
dont nous devons débattre! Toi comme moi nous le savons: que nous
parlions de convention collective, de carnets de campagne ou d'université
buissonière, nous quedtionnons la capacité de toutes les femmes et de tous
les hommes d'une époque á questionner leur vie, á redorer les solidarités
qui nous montrent les chemins d'un certain humanisme et d'une certaine
'espérance, de remettre en question cette irresponsabilité qui nous élime et
nous soustrait les uns les autres. Il faut être et agir différemment: il
nous faut créer en individu responsable et lá nous retrouverons peut être un
projet de société dand lequel inventer!!! Encore merci pour tes
contributions et solidairement. Franxxxxxx de le muscle et aussi du CA
fédé nat.
Franck Mouget
nicolas <
href="mailto:
">
> a
écrit :
>Salut à vous, >Salut Thierry, >Salut
Aurélia, > >C'est bon d'avoir de la mémoire, des mémoires
vivantes. Je ne connaissais pas ce débat qui avait agité le milieu autour de
ce Sydcan. Mais je pense que nous n'avons pas pour autant loupé le coche.
Comme tu le dis, Thierry, la fédé a su se faire reconnaître des instances
politiques et culturelles en tant qu'organisation représentative, par
exemple au moment des entretiens de Valois auxquels nous avons participé, et
plus récemment avec l'Art est public qui fait entendre notre voix singluière
auprès des édiles. > >Et la Fédé, c'est quoi comme organisation?
Un collectif d'employeurs? De salariés? Non. Un ovni dans cette distribution
bipartite. Une organisation qui regroupe spectateurs, programmateurs,
producteurs et salariés. Et cette identité, nous devons la défendre: c'est
un progrès je pense, par rapport au fonctionnement syndical traditionnel,
qui trouve ses limites aussi bien dans notre champ d'activités qu'à notre
époque. > >Nous passons notre temps à sensibiliser les élus
politiques; il ressort de ce que nous a rapporté Yannis, qu'il faut aussi
sensibiliser les syndicalistes. Faire bouger les lignes, les mentalités.
Voilà qui nous parle il me semble. Les arts de la rue forment un secteur
spécifique comme le cirque ou le spectacle en salle (lui-même divisé en sous
groupes): financements dédiés (CG, régions, ministère), administrateur SACD,
savoir-faire spécifique de ses artistes et techniciens... Ça, on sait faire,
on sait comment convaincre, mais va falloir s'y coller avec ferveur, car en
effet les collègues syndicalistes ont l'air assez ignares en matière d'arts
de la rue. > >Par ailleurs, comme tu le dis Aurélia, il faut que
nous nous réunissions pour proposer une annexe 7bis, destinée à intégrer la
convention privée, qui corresponde à la réalité de nos pratiques et de notre
économie. Ce groupe de travail doit émaner directement des instances de la
fédé (ou des fédé régionales), pour avoir une légitimité devant les autres
partenaires. > >Ensuite, on doit se demander ce qui ne va pas
dans l'annexe 4 (tournée) de la nouvelle convention privée? On est dans
l'utopie d'une convention idéale. > >En premier lieu, le
distinguo artiste/technicien n'existe pas en rue (d'ailleurs avant 2003, les
annexes ANPE séparaient spectacle vivant et spectacle enregistré, et non pas
techniciens et artistes). Ce clivage est une régression. Il est idéologique,
avec pour objectif d'opposer les nobles artistes flattés à ces pouilleux
ouvriers, même s'il se camouffle sous des histoires de taux d'abattement et
d'accident du travail. L'objectif est à terme de sortir toutes l'annexe 8 de
l'intermittence, pour éviter que les techniciens d'autres secteurs soumis à
la flexibilité de leur temps de travail ne réclament un système
d'indemnisation analogue à celui du spectacle. > >On doit
pousser la démarche jusqu'à créer une nouvelle appellation "artiste de rue",
comme on a artiste chorégraphique ou dramatique. Sous cette appellation, on
met tous les gens qui travaillent en rue: ingénieur son, déco, costumière,
tout ça en rue devient un poste artistique, tout comme danseur ou comédien.
Utopie? Tout au contraire, ce sera juste la transcription de la réalité que
nous vivons chaque jour: les gens de rue sont tous multicompétents et
exécutent des tâches multiples sur chaque contrat, donc on les salarie pour
l'ensemble des tâches sous une appellation unique "artiste de rue" et éviter
la doble ou triple fiche de salaire qui enrichit la part administrative avec
pour effet de bascule l'appauvrissement de la part
artistique. > >Problème avec les abattements? Faux-problème:
c'est le salarié qui décide si abattement ou non, mais le profit est pour
l'employeur qui paie moins de charges alors même que le système a des soucis
de déficit. On supprime l'abattement et le problème est réglé. "Artiste de
rue" sans abattement. > >La question des salaires est le second
point où ça blesse, et on voit l'intérêt d'une organisation qui mêle
acheteurs, employeurs et salariés. >1)- Les salariés veulent être
payés pour toutes les heures effectuées (ce qui n'est pas la cas
aujourd'hui: heures de travail non déclarées nombreuses, notamment tout ou
partie des répétitions) >2)- Les employeurs veulent avoir les sous
pour salarier leur personnel (ils ne peuvent pas: minima salariaux trop
élevés/prix de vente des spectacles trop bas) >3)- Les acheteurs
veulent avoir les budgets pour acheter (ils n'ont souvent pas conscience que
le prix payé ne comprend pas que la représentation/la culture est considérée
comme un luxe par beaucoup d'élus et donc sous financée, notamment en
période de crise) > >Il faut rappeler 3 choses qui font la
spécificité de notre secteur: >1)- La majorité de nos prestations sont
gratuites pour le public (dans la nouvelle convention, une répétition
publique sans billeterie, donc non payante, est rémunérée à hauteur du SMIC:
on devrait pouvoir s'appuyer là-dessus pour définir nos minima) >2)-
Nos principaux programmateurs sont les collectivités locales (surtout villes
mais aussi CG) >3)- Les prix de vente pratiqués depuis des années ont
toujours intégré le fait que les assedic indemnisaient les salariés sur les
jours non rémunérés (transport notamment). > >Donc 3
propositions: >1)- maintenir la gratuité en rue pour défendre la
spécificité de notre secteur (amis directeurs de festival qui pratiquent une
billeterie payante, halte-là! ou alors ces prestations basculent en annexe
4); conserver la dynamique non élististe par l'argent, de la rencontre avec
notre public, au cœur de laquelle l'action culturelle tient une place
centrale; >2)- fixer des minima salariaux qui partent du SMIC. Et on
jette à la poubelle le distinguo médiéval: artiste de plus de 100 lignes, de
moins de... Tout le monde est payé sur la même grille "artiste de rue", mais
grille qui tient compte de l'ancienneté du salarié (ce qu'aucune grille de
salaire artistique ne propose dans aucune convention; ce qui est
inconcevable à mon sens car il n'y a aucune possibilité de progression en
terme de salaire, si ce n'est en bossant plus ou en devenant une star et
comment tolérer d'être payé au SMIC après 40 ans de boutique? >3)-
fixer des minima de prix de vente (pour éviter le dumping social d'un côté
que certains employeurs peu scrupuleux pratiquent déjà, et pour obliger les
acheteurs à acheter à un prix décent). > >Donc cachets à partir
de 8x le smic, soit 73,76 bruts à l'heure d'aujourd'hui, et progression avec
l'ancienneté. Grille à imaginer en se basant sur les grilles des tech.
permanents par exemple. > >Répétitions: sont considérées comme
répétitions toutes les activités annexes à la représentation (essayage
costume, échauffement... et action culturelle !!!). Payables en heures, à
raison d'un service de 4h incompressible, plus heure par heure. On part du
Smic et on suit la grille. Soit 36,88€ au premier échelon pour 1 service
incompréssible. > >Une telle proposition inciterait les
employeurs à payer toutes les heures de répétition, ça permettrait aux
petites structures d'entrer dans le système, et une grille qui prend en
compte l'ancienneté permettrait de valoriser le parcours de
chacun. > >Des artistes entièrement salariés t dont la carrière
progresse, des acheteurs qui ne peuvent pas sous acheter mais qui peuvent
aussi acheter, des employeurs qui peuvent salarier toutes les heures. Elle
est pas belle la vie? > >NB: par comparaison, actuellement avec
l'annexe 4, un salaire d'artiste dramatique au cachet est de 166€ pour
mettons début 2013; il était de 127€ en ce début d'année (avec la convention
CCNEAC), de 115€ l'année passé et de 72 € il y a 3 ans. Soit une
augmentation du salaire minimum de 230%. Tu justifies comment auprès d'une
ville qui t'achète ton spectacle, une augmentation de 230% de ton prix de
vente sur 3 ans? Comment a-t-elle les moyens de suivre une telle
hausse? > >Et pour le reste, je pense que la convention tournée
tient la route. > >J'en suis là pour aujourd'hui >Bien à
vous, >Nicolas Soloy > >Les
Anthropologues >département arts de la rue de la Cie des
Souffleurs >7 impasse des Chantereines >93100
Montreuil > www.anthropologues.fr> >Fax + 33 (1)
765 00 935>Tél + 33
(1) 55 86 01 77>
href="mailto:
">
>
>Le 19 févr. 2012 à 01:02, Thierry Decocq <
href="mailto:
">
> a écrit
: >> >> Salut Nicolas, >> >> Et merde...
Il y a un mois à peine, j'avais décidé de tout plaquer parce que je pétais
un câble et que je me bousillais la santé entre mon job, la défense de mon
asso (qui a bien morflé en 2011) et mes engagements militants. Et là, c'est
reparti! >> >> Pour répondre à ton mail, être reconnu
comme syndicat ne changerait rien. La Fédé réunit à la fois des artistes
salariés et des responsables de compagnies ou de structures, elle est des
deux côtés et donc hors-jeu de siéger dans une commission
paritaire. >> >> C'est sur ce principe du paritarisme que
le F3C-CFDT, qui représente les salariés des agences de com., de pub et de
conseil se trouve plus légitime que nous pour décider de ce qui est bon pour
les artistes et le spectacle vivant ! C'est complètement con, mais c'est
comme ça et il faut faire avec! >> >> Il y a malgré tout
quelques syndicats, tant côté salarial que patronal qui avaient leur place.
Yannis l'a très bien exprimé en expliquant comment s'est décidée l'annexe
5. >> >> Malheureusement, je vais aussi jouer les anciens
combattants (pas à la manière de Pascal). >> >> Je me
rappelle d'une réunion à Orléans (fin 2003 si je ne me trompe) où il était
question de créer un syndicat de compagnies. Car on constatait à l'époque
que la réalité de beaucoup de petites compagnies ne collait pas avec les
conditions imposées à l'époque par les conventions collectives. L'idée était
bonne visiblement car c'est ce syndicat avorté (le SYDCAN pour ceux à qui ça
parle) qui manquait apparemment autour de la table des négociations de la
convention collective! La liste des syndicats ayant négocié est éloquente.
L'absence du SYNAVI (qui a rallié la CCNEAC -ex-Syndeac)
aussi. >> >> L'idée était bonne donc. Mais je me rappelle
comment elle a foiré. >> >> On a coincé parce que quelques
uns voulaient se revendiquer à travers ce syndicat avant tout comme des
Créateurs (avec un grand C) et non comme des employeurs et partenaires
sociaux. On était quelques uns à trouver cela idiot, mais pas assez pour
calmer les egos de certains. Ne venant pas d'une structure qui crée, je
m'étais même fait virer de la salle pour que le reste de l'assemblée puisse
délibérer afin de savoir si j'avais le droit d'être là
! >> >> Une farce... Tu noteras que je n'ai cité personne
(je n'ai pas de compte à régler): en rentrant d'Orléans, j'ai laissé tomber
et je me suis occupé de ma petite association qui a bien progressé
depuis. >> >> Mais on n'est pas là pour refaire
l'Histoire. Pascal a raison sur un point: le réveil est tardif (pour le
reste, il a tort d'en faire une querelle stérile et de saisir l'occasion
pour proférer quelques insultes et régler ses comptes). On ne démolira pas 7
ans de négociations parce qu'on n'est pas d'accord. >> >>
Est-ce qu'on est foutus pour autant? >> >> Ce qui nous a
exclu de la table des négociations est notre force et notre raison d'être:
nous sommes un réseau, un espace de réflexion, d'échanges de débats et
d'information. >> >> A ces différents titres, nous sommes
des interlocuteurs reconnus par les institutionnels. >> >>
D'abord, il faut lire le texte. Ce n'est pas facile, d'autant moins qu'on
n'a pas participé aux débats. Par contre, certains d'entre nous sont
capables de tirer une analyse et de faire des projections. Nous serions
coupables de ne pas nous atteler à ce travail. On n'y trouvera pas forcément
que du négatifs (même si je m'étrangle régulièrement en lisant la
CC. >> >> La campagne "Ruée Libre" a donné une visibilité
et une reconnaissance institutionnelle aux Arts de la Rue. L'enjeu est de
s'appuyer là dessus, sur nos têtes de réseau pour faire ce pour quoi on
existe: apporter notre parole et nos témoignages pour que dans ses
arbitrages le ministère donne assez de souplesse dans son décret d'extension
et pour que cette convention collective ne tue pas nos structures et par
conséquent nos emplois. >> >> La Fédé est une tête de
réseau: On est plusieurs à être syndiqués, à être affiliés à des organismes
professionnels... Va falloir se secouer et réveiller nos
répertoires. >> >> Et il faut fédérer ! Dès lors que la
Fédé s'empare du sujet, tous ceux qui se sentent aujourd'hui menacés par une
application brutale de la convention et qui ne rejoignent pas la Fédé au
moins sur ce combat se mettent hors jeu à mon avis! >> >>
@+ >> >>
Thierry >> >> >> >> >> >> >>
Pour
acceder aux archives, a l'aide, a la conversion de mail, a la page de
desinscription : http://www.cliclarue.info/#tabs-8 Et pour tout probleme,
vous pouvez raler aupres de
Contact diffusion et production pour les compagnies Théâtre du Sursaut (Lorgnette)/ Chaise à porteurs/ Popol/ Mine
de rien France/ Colette Gomette / Ratatouille Théâtre/ Cie du Hoquet / La
Malette/ Clair de lune théâtre /Noah/ Cie 25 watts/ Adrian
Schvarzstein/ Racont'Art Marie BERNOS Jordan
Consani Arts de la rue / scène WWW.RACONTART.NET
TEL : 00 33 (0)4 67 24 04 96
GSM Marie : 00 33(0)6 16 67 70 64 SKYPE : BERNOS17 Face Book :
racontart 17 Boulevard du Port 34140 MEZE (Montpellier) N°Siret
442171195 00021 Code APE 9001Z Licences d'entrepreneur de spectacles
2ème catégorie N° 2-1015449 et 3ème catégorie N° 3-1015450
détenues par Marie Bernos Racont'Art adhère à la Fédération des Arts de la
rue
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