j'avais bien préciser dans mon mail sous reserve des pros de
l'administration sur le site, moi je pars avec toi pour un combat
pour les droits des artistes et technicien, avec toutes nos
expériances communes, ... par contre je ne vois pas ce qui empeche
de renumérer cette personne en tant qu'artiste...
Le 28/03/2012 13:12, Thierry Decocq a écrit :
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28/03/2012 10:28, mastoc production a écrit :
Salut la rue,
Je suis à la recherche d'une info administrative dont
j'ai du mal à avoir une réponse sûre et claire après
différentes recherches.
Nous avons fait faire un teaser par quelqu'un,
c'est-à-dire prise de vue + montage. Logiquement, cette
personne devrait être déclarée comme réalisateur cadre
(353c) et toucher un cachet. Sauf que d'après ce que je
crois comprendre, notre code APE (9001Z) ne nous offre pas
cette possibilité et ne propose que des emplois de
techniciens à tout ce qui touche la réalisation vidéo dans
le spectacle.
Suivant vos expériences ou vos connaissances, quelle est
la bonne réponse?
Merci d'avance pour vos réponses!
Marie
Cie Mastoc Production
32 rue du Maréchal Foch
F-79800 La Mothe-Saint-Héray
tél. : 00.33.(0)5.49.75.84.87 / 00.33.(0)6).74.27.54.64
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site: www.mastoc-production.fr
Salut,
Désolé de contredire Fanfan, on s'est cassé les dents sur une
situation similaire. Sauf à tricher honteusement, il n'est pas
possible de s'en sortir. On a eu le cas avec une réalisatrice qui
a perdu son intermittence à cause de cela, perdant tous ses droits
sur près de 6 mois de travail et qui s'est retrouvé privé de
ressources à ce moment là (le recours contre PE et la
contre-attaque de l'agence a bloqué jusqu'à la possibilité d'une
demande de RSA tant qu'a duré le conflit).
Je confirme que Pôle Emploi utilise de manière totalement abusive
le code NAF (qui a été créé à des fins purement statistiques) pour
interdire aux structures du spectacle vivant de rémunérer des
artistes audio-visuel. Le problème est que cet abus de droit a été
entériné par un décret (n°2002-1622).
L'article 4.1 du décret précise que:" L'attribution par
l'Institut national de la statistique et des études économiques
(INSEE), à des fins statistiques, conformément à l'article 5 du
décret du 14 mars 1973 susvisé, d'un code caractérisant
l'activité principale exercée (APE) en référence à la
nomenclature d'activités ne saurait suffire à créer des droits
ou des obligations en faveur ou à charge des unités concernées.
" Donc, la discrimination faite par PE est illégale...
... sauf qu'un paragraphe plus bas (4.2 si vous avez suivi), il
est écrit que" Les modalités d'application, et en particulier le
classement des unités économiques dans des postes précis de ces
nomenclatures, par une administration ou un service public en vue
d'une utilisation spécifique (non statistique) de ces
nomenclatures sont de l'entière responsabilité du service
utilisateur. "
En clair, Pôle Emploi fait ce qu'il veut sous sa propre
responsabilité et son propre contrôle et on est prié de fermer nos
gueules! Vive la démocratie!
C'est donc un texte inique, amendé sur mesure qui permet à un
utilisateur de codes NAF de déroger à leur utilisation initiale
aux fins qu'il juge utiles.
Je préfère penser que les syndicats devaient être occupés à autre
chose de vachement important ce jour-là pour ne pas avoir vu la
considérable catastrophe que ce texte allait avoir sur les droits
des travailleurs !!!
Revenons à ton cas. Il existe dans la liste des codes métiers la
possibilité d'employer un artiste audio-visuel si et seulement si
son travail de vidéaste est inclus dans du spectacle vivant. La
réalisation d'un teaser est un acte de production et à ce titre
l'emploi est possible. Il faut voir sur les paragraphes 6 et 7 de
la liste:
http://www.pole-emploi.fr/informations/les-emplois-d-ouvriers-et-techniciens-de-l-annexe-8-@/suarticle.jspz?id=4156
Le métier de réalisateur n'y figure pas, ce qui rend l'emploi
impossible (sous cet intitulé du moins).
Même si tu t'en tiens strictement à la liste des métiers que tu
peux déclarer avec un 9001Z, étant donné que les techniciens du
spectacle vivant ont été rattachés à la même annexe que ceux de
l'audio-visuel, le code métier pour l'emploi que tu déclares sera
le même code métier que pour l'audio-visuel et le passage de l'AEM
se jouera un peu à pile ou face: Un technicien qui travaille dans
les deux secteurs peut voir bloquer les AEM issues du spectacle
vivant par incompatibilité des codes NAF entre ses différents
employeurs. Là aussi c'est du vécu !
Cette situation est révoltante. Elle est un frein énorme à la
création artistique. Pôle Emploi crée un mur de Berlin entre deux
modes d'_expression_ artistiques qui ont vocation à se rencontrer.
Amener de la vidéo sur scène est une pratique désormais courante.
Mais ne sommes-nous tous pas des juifs-allemands?
C'est aussi un obstacle à la captation de festivals ou de
spectacle, à la diffusion du spectacle vivant (on le voit avec ton
teaser). Les structures de spectacles vivant n'ont de choix
qu'entre un travail vidéaste amateur ou le recours à la
sous-traitance par des sociétés audio-visuelles qui explosent les
budgets inutilement.
Elle est d'une absurdité scandaleuse car les règles de
l'intermittence étant les mêmes, un producteur de spectacle vivant
peut employer dans les règles de l'Art un intermittent de
l'audio-visuel.
C'est enfin un broyeur de droits: nombre de vidéastes dans une
impasse administrative ont cru trouver leur salut dans
l'auto-entreprenariat et se sont cassés la gueule: comment faire
pour gagner sa vie en vidéo lorsque tous les éléments du chiffre
d'affaire sont pris en compte et que le plafond pour une activité
d'auto-entrepreneur est à 32000 euros par an? Absurde !
Et tout cela se passe dans un silence assourdissant...
@+
Thierry
PS: Est-ce qu'il y a dans la liste des personnes pour entendre que
l'on tient là un véritable sujet de défense du droit des artistes
et technicos, ainsi que de leurs employeurs? Je n'irai pas tout
seul au combat (pas fou), mais si une action sur cette question
vitale se met en place, vous pouvez compter sur moi.
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