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Re: [rue] le débat en cours


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  • From: "malatray.gilles" < >
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  • Subject: Re: [rue] le débat en cours
  • Date: Mon, 23 Apr 2012 07:36:50 +0200

Le 23/04/12 00:16, Mathurin Gasparini a écrit :
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Je suis d'accord avec toi aussi, peut être que ce qu'on va faire ne va plaire à personne, mais au moins ils l'auront vu, et à certains moments je trouve que c'est le plus important...
A d'autres j'organise ou je participe à des trucs improbables comme une rencontre d'art dans les appartements, un festival de spectacles en caravane, une rencontre de sérigraphes, un festival d'arts en résistances, et tout ça c'est à 20 bornes de chez moi, d'ici le mois de Juin et pas payé, mais j'aime faire ça, c'est mon boulot, et de temps en temps j'ai besoins de toucher des gens d'un peu plus loin et Châlons est le bon outil pour moi, donc j'y vais, même si on ne veut pas de moi...
Je suis aussi sur pas mal de bordels de volumes différents, et celui là s'y prête, donc j'en profite...
Ici, quand les cigales s'arrêtent elles muent puis on retrouve leurs anciennes carapaces et ça fait comme des vieux trucs de dinosaures...

Mathurin

Le 23 avril 2012 00:00, Ronald Brown Lee < " target="_blank"> > a écrit :
Comme souvent, l'analyse de Jack me "sonne" juste.

Moi qui fonctionne toujours sans représentant de commerce.

Un coup dans l'animatoire, un jour sur des compos, le lendemain sur un spectacle de rue calibré...
Un jour un spectacle qui passe pour 5 mis de côté.
Car ne l'oublions pas, la réussite d'un spectacle (tous espace confondus) n'est pas un science exacte..
Et toi, tu crois au tien, mais le public n'accroche pas, ou les "programmateurs" le boudent etc...

Et c'est presque bien comme ça.
Si je compare à la peinture, devrait-il n' y avoir que des Picasso, des Klint ou de Courbet (par exemple) autour de nous...
On finirait presque par se faire chier...

Quand je vautre un spectacle (je sais très bien faire, je suis passé pro dans ce domaine), ça me donne envie d'en faire un autre, dix autres, cent autres , mille autres...

Je suis allé à Châlon deux fois en 10 ans... D'un point de vue purement commercial, ouais..., boff... Sans plus
Ni de quoi se la prendre et se la mordre, ni de quoi pavoiser...
Quelque spectacles vendus... Idem Aurillac...

D'un point de vue artistique, humain, perso... Super!
Valable, j'adhère... Quel pied !!
Comme partout ou je me produis, je vais toujours et d'abord pour jouer...
Après, le commerce prend, je suis très content.
Le commerce ne prend pas, je suis content, j'ai joué, j'existe...
Je ne serai jamais un trader de mes spectacles...

Alors, après ma pause santé publique, je vais peut-être devoir continuer à faire une vingtaine de cachets en animant les marchés "d'artisans d'art", pour ces publics -principalement les exposants -mais aussi et quand même les chalands- sans rougir, puisque ça me permet de continuer à créer mes spectacles, à enregistrer mes albums, à les jouer... De temps en temps il y en a un qui passe et qui me file 2, 3 ans de taf.... So, I am happy.

Je suis heureux, je suis papillon, cigale, alors que je pourrais être obligé d'être fourmi à l'usine, ou abeille prof d'histoire et de géo pour un auditoire et une administration qui me gonflerait d'entrée...

Quelque fois, on pourrait arrêter de pigner un peu.
Rentrons dans le lard de nos activités, avec combativité, bonheur et grâce !
Ne crachons pas dans la soupe... Elle peut-être si bonne !!!


Fred. R
Baladin, peintre de chansons,
Chanteur de rue et des bistrots
Tel: 06 79 25 67 00

Retrouvez-moi sur:
http://fanclub-fredr.over-blog.com/
 
http://www.myspace.com/fred.r




 


> From: " target="_blank">
> Date: Sun, 22 Apr 2012 11:19:40 +0200
> To: " target="_blank">
> Subject: [rue] le débat en cours

>
> Monsieur Gasparini
>
>
> Tu ne m'empêcheras pas de dire ce que je pense.
> C'est si bon de lire Filok ou KKhuetes, je mets mon grain de sel.
>
> Ecoute : en 1973, nous étions 13 à faire du théâtre de rue. Aix ville ouverte aux saltimbanques
>
> En 1980, à la falaise des fous, en Franche comté nous étions une quarantaine
>
> Donc tu vois à 40 nous nous partagions tous les festivals et les fêtes de ville, et l'international.
>
> Rend toi bien compte, en 1989, l'Unité, nous jouons 150 représentations, du Texas à La Russie à l'australie, nous sommes épuisés de voyages, nous n'avions pas de chargés de diffusion, les contrats arrivaient direct sur notre bureau.
>
>
> et nous décidons de vivre une autre aventure, en 1991 la conquête d'un territoire.
>
> Alors je refais la démonstration que j'ai faite maintes fois , cher mathieu Gasparini
>
>
> 1000 compagnies de rue veulent jouer 40 fois par an, cela fait une offre de 40 000 représentations
>
> 250 festivals veulent acheter 40 représentations cela fait donc une demande de 10 000 représentations.
>
> La différence est de 30 000.
>
> Nous avons donc 30 000 représentations en stock dont les décors pourrissent dans de vieux garages.
>
> Que faire ?
>
> Qui c'est l'ennemi ? Les programmateurs ?
>
> Tu veux savoir pourquoi ils ne te prennent pas, alors que t'as un objet culturel qui marche au public, et qui n'est pas trop cher, qui a du contenu...
>
> Alors tu pousses aux portes, les festivals te disent : Viens gratos, contre 8 repas ? Mais j'en prends 160 sur 900, selon mes critères à moi.
>
> Et toi tu dois jouer, alors t'acceptes. Aurillac dit : viens gratos, je te mets une prise électrique,
> et 600 compagnies envahissent la ville.
>
> Tu fais la richesse des offices de tourisme et des villes, les villes laissent faire, les IN n'existent que parce que c'est le OFF qui attire la foule. Les villes s'enrichissent sur ton dos, ravies.
> Rends toi compte de l'effet multiplicateur de l'Euro culturel : sur Avignon, cela va de 1 à 5, car cela dure un mois, hôtels et restaurants et bars et Monoprix et Fnac pleins à craquer pendant un mois.
> Des chiffres d'affaires qui explosent, en un mois chaque commerce fait autant qu'en un an.
>
> Selon moi, les fédés ne devraient s'occuper que de ça, menacer les villes de grève du Off si elles s'entêtent à ne pas verser de contre -parties.
>
> Alors que faire ?
>
> Inventer, inventer.
>
> Exemple : La franc comtoise de rue : nous descendons avec 12 compagnies et 80 comédiens à Chalon dans la rue, avec un vrai projet, "le repas fouriériste". Appétissant non ? La Région nous soutient à un niveau inespéré et Chalon nous donne "bastion haut, Bastion bas". La région nous finance une plaquette.
> Chaque compagnie présentera ses spectacles. Nous avons même demandé de ne pas figurer dans le chacun pour soi du listing du Off, mais n'apparaître qu'en temps de Franc- comtoise -de -rue.
> C'est un exemple, fruit de l'intelligence collective.
>
>
> Chers diamants des caniveaux, je vous abandonne là.
>
> Je vais faire en sorte de ne pas voir Nadine Morano et Copé se réjouir de voir leur candidat en tête ce soir.
>
>
> adieu
>
>
> JL
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>
>
>
> Bonjour,

Petites précisions orthographiques.
Si vous allez à Chalon dans la rue, pas utile d'y mettre un S et/ou un ^. Un verre de Bourgogne avec quelques feuilletés aux escargots seront par contre les bienvenus.
Si vous allez aux Furies, vous pouvez mettre les deux sans complexe, et y adjoindre une coupe de champagne pour accompagner une dinde rouge des Ardennes.

Bonne semaine
Gilles
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