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Re: [rue] Re: Refus des festivals


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  • From: Frédéric Michelet < >
  • To: Mathurin Gasparini < >, Jean-Michel GAUDE < >
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  • Subject: Re: [rue] Re: Refus des festivals
  • Date: Wed, 25 Apr 2012 08:22:10 +0200

Title: Re: [rue] Re: Refus des festivals
On pourrait peut-être, d’un point de vue moins manichéen, se dire que sans tous les artistes de rue, de salle, de cirque, de danse, de ciné,
On aurait eu 25% au lieu de 18 (et encore les artistes de Weimar, non pas endigué la montée du Nat Soc)
On pourrait aussi se dire que les différentes générations d’artistes de rue ont la même préoccupation artistique, politique et esthétique, et que des branleurs il y en a de 60 ans, de 40 ans et de 20 ans et j’en passe
On pourrait aussi se dire qu’au lieu de s’opposer sans cesse on pourrait continuer à œuvrer ensemble
Ya du boulot
Amitiés
FRED


Le 25/04/12 01:11, « Mathurin Gasparini » < "> > a écrit :

Je crois qu'il n'y a (malheureusement) que les artistes à l'heure actuelle qui croient que l'art pourrait faire quelque chose contre la montée du FN. Il y a longtemps, il y a eu quelque chose qui s'appelait "éducation populaire" mais comme dit Jeanne Laurent d'après Franck Lepage, Ils n'en ont pas voulu...
Alors il y a une culture d'élite, qui vise à en mettre plein la gueule, qui ne se préoccupe pas du rôle d'un artiste dans son village, qui pense éduquer mais qui n'utilise pas les outils de base de l'éducation populaire.
Et je suis le premier concerné...
Il me semble que les arts de la rue aussi  sont nés de cette éducation populaire (et je cite Tartare : "ils voulaient qu'on aillent tous au théâtre, on est monté sur les planches puis on est sorti des théâtre...") et en même temps il me semble que la reconnaissance des arts de la rue est née d'une espèce de rejet de cette éducation populaire, d'une envie d'autre chose, plus fun...
Sortir de cet image d'amateurisme un peu poussiéreux lié à l'éduc pop...dont le but était justement de lutter contre la renaissance de la bête.
Mais non, on s'est pris (on se prend) pour des artistes, depuis 78, acte de naissance des arts de la rue, et surtout depuis Lang, qui a tout fait pour que cela devienne un peu sexy, et qu'on oublie un peu ces principes d'utilité publique. Et pour ça, le plus simple, c'est de filer du pognon et des bonnes places.
Les premiers arrivés se chargeront de faire la police (esthétique, éthique et d'organisation) sur les suivants...
Et ça marche...
Au point qu'on lit encore qu'il n'y pas eu de bon ministre de la culture depuis Lang... Je répondrai, oui, et pas de bon président depuis Mitterrand non plus...
Et donc je suis (nous sommes) un produit de cette trahison, qui remonte tellement loin qu'on ne la voit plus, et qui fait qu'on s’emplâtre encore sur des questions d'utilité de l'art, piégés entre les besoins d'éducation populaire et ceux de l'art auto suffisant. On navigue à vue...selon les moments.
Dans les questions que se posaient déjà Maïakovski et Mandelstam, d'art "d'éducation du peuple" ou "d'avant-garde" et souvent on tombe dans "amuser le peuple"et c'est aussi notre boulot, mais il faut savoir pourquoi on fait ça.

Le deuxième axe de réflexion, il me semble (bien que le premier ne soit pas clôt..), serait cette histoire de dinosaures, et de génération.
Je suis allé à Aurillac la première fois en 94, j'avais 16 ans, j'ai arrêté le lycée deux mois après, pour faire du spectacle de rue, ça m'a pris du temps, même si il y a eu beaucoup de jolies expériences entre temps.
Aujourd'hui, j'ai 34 ans et je sors de la Fai Ar.
Il me semble que je fait partie de la troisième génération.
- Les anciens, ceux qu'on cite dans les bouquins depuis 20 ans, que l'on voit mourir peu à peu et c'est bien triste...
- La deuxième génération (je dirais à partir de 26000 couvert en gros...1996...) qui ont pu bien se gaver encore.
- La troisième génération (qui pourrait commencer avec le début de la Fai Ar), encore un peu galérien, ça dépend lesquels, en tout cas face à un marché où il n'y a plus de place, saturé, où il va falloir crier le plus fort possible et où les questions sont :
- le renouvellement des formes.
- le travail d'implantation locale.
- se créer de nouveaux réseaux (c'est pile poil entre la ligne d'au dessus et celle d'en dessous mais ça mérite d'être redit)
- la recherche de nouveaux marchés (art contemporain, scènes nationales, internet...)
- faire son trou dans ce qui existe déjà
Et ça, c'est peut-être le plus compliqué (et encore, j'ai le bon CV, tout bien comme il faut).
Le reste peut se faire de manière organique, avec le temps et l'envie, mais pour faire son trou, c'est plus compliqué, il faut faire les bons dossiers, avec les bons mots dedans, ou alors péter le scandale, ce qui ne fait pas de mal à la machine...
Et comme on est de la génération post-moderne (x), (y), on fait les deux à la fois, on connait toutes les ficelles et on les tire suivant les moments.
Aujourd'hui j'ai envoyé 8 dossiers par la poste à "écrire pour la rue" (1,3kg),  j'ai essayé d'imaginer une table ronde de la fédération Rhône-Alpes des arts de la rue à Avignon, j'en suis le président, et je vais jouer à chalon en OFF du OFF, que je préfère appeler OFFicieux.
La survie, c'est de changer de points de vue...

Le 24 avril 2012 23:32, Jean-Michel GAUDE < "> > a écrit :
Peut-on en conclure quelque chose ?

1) Les villes à festival ne s'en tirent pas mieux que les villes sans festival sur la question de la résistance à la montée du vote FN ?
1bis) Le spectacle de rue n'a rien à voir avec  la question de résistance ?
1ter) Les festivals de spectacle de rue non plus ?
2) La pratique de l'entresort ridiculisant le quidam n'aide pas ce dernier à s'élever  et à se responsabiliser ?
3) Le ton primaire, par fois primate, du spectacle de rue aura vu évoluer, en 20 ans, d'une manière égale,  les finances des Compagnies Subventionnées et le nombre d'électeurs FN ?
4) Le Spectacle de Rue ne défend rien ?
5) À force de ne rien interdire on finit par tout permettre ?
6) Le libéralisme culturel est la petite porte par laquelle s'engouffre et se vulgarise le libéralisme politique (et économique), qu'il représente ses fondations ?
7) Quoi d'autres ?

Jean

Le 24 avr. 12 à 11:52, Pascal a écrit :

    
 

 J’ai oublié que dans l’Hérault donc chez nous le FN arrive en tête dans une circonscription la notre Sete dans 12 cantons et dans 80 communes plus fort qu’en Saone et loire.
 
 Pascal
 
 
 Salut,
 Juste te préciser que Bedarrides est situé à 10 kilometres du tres celebre festival d’Avignon qui accueille lui 900 cies off.
 
 Belle demonstration ca craint .
 
 Pascal
 
 
 
 Je vais pas faire mon trole mais j'entends ça se matin à la radio, c'est marrant au milieu de ce débat interressant sur la liste :
 
(Bruno Duvic, revue de presse, Fr Inter)
 
"Dimanche dernier, 77 communes de Saône et Loire ont porté Marine Le Pen en tête. En 2007, elles n'étaient que 5.
 
Au cœur de la Bresse hier matin, notre reporter n'a trouvé nulle trace de barres HLM ravagées par l'insécurité, il n'a pas rencontré d'immigré clandestin et n'a pas constaté non plus un taux de chômage à deux décimales.
 
Ce qu'il a vu, c'est que le vote FN ne se contente plus de sanctionner. Ceux qui glissent un bulletin Marine dans l'urne adhèrent pleinement et le disent"
 
Confirmation à Générac dans le Gard. Le Pen à 30% dimanche. Reportage de Midi Libre. "Il y a encore 2 ans dit un habitant au reporter, vous m'auriez demandé de trouver des sympathisants qui assumaient, je n'en aurais pas trouvé deux". Sous entendu : aujourd'hui, c'est beaucoup plus facile.
 
Bédarrides, Vaucluse, 41% pour le FN dimanche. Pas de problème de sécurité. Mais voici ce qu'on dit au bar Le Brennus, c'est dans La Provence. "Nous sommes un village de Gaulois, c'est de la prévention, on ne veut pas de problème chez nous alors on vote FN pour les éviter. On agit avant que ça se passe. Ici, on protège ses terres, on ne veut pas de logements sociaux"
 
CHALON, C'EST PAS LA SOUS PREF DE SAONE ET LOIRE?
 
 Chalon dans la rue a bientôt 20 ans si je me trompe pas
 
 
20 de théâtre de rue n'a pas ouvert l'esprit des habitants de la région on dirait,
 
triste...
 
Ça me rappelle en 2003, les commerçants de Châlon qui nous engueulaient "à cause de vous on va peut être faire faillite, le public s'en va, on vend rien!"
 
en discutant avec eux je me suis rendu compte qu'aucun d'eux, (non aucun je vous jure, ils étaient bien 7 ou 8 autour de moi) n'avait compris que 18 spectacles étaient payés par le festival, le In, et tous les autres, dont moi, on était là à nos frais.(2 ou 300 compagnie à l'époque)
 
17 ans de festival et les commerçants de Châlon ne savaient pas ça!!! ils disaient ne pas comprendre le fonctionnement des intermittents du spectacle.
 
Il est temps camarades d'aller essayer une autre région, Bédarrides dans le Vaucluse me semble un bon coin avec ses 41 % Le Pen
 
on fait un off de off la bas
 
et le temps du festi on rétablit le Franc et on interdit le hallal...
 
les grosses boules...
 
 salut à tous
 
 
Ben
 



 
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