Rater mieux c'est pas de moi c'est le vénérable Beckett, moi j'ai adapté. la vraie citation Toujours essayer. Toujours échouer. Pas grave. Essayer à nouveau. Echouer à nouveau. Mieux échouer"Auteur: Samuel Beckett J'adore l'anaphore de Steph Albédo tu parles, lui qui a construit, bâti, lui dont les toilettes sont ornées d'affiches du monde entier lui qui a la plus belle collection française de badges de festivals Mais j'aime bien qu'il se plaigne, car ce sont les gens mécontents qui font avancer le monde Steph, si tu voulais ne pas être dans le camp de la loose, fallait surtout pas choisir la rue. Parce que tu vis dans un monde dominé par la bourgeoisie, et que la bourgeoise ne supportera jamais le théâtre de rue, car n'aura jamais de place assise spéciale pour elle, jamais un président de la République ne foutra les pieds dans un festival de saltimbanques Opéra, oui, Comédie Française oui Avignon, oui La rue jamais mais le théâtre bourgeois oui parce que places réservées, parce qu'artistes de peluche qui disent du bien de tout le monde, parce qu'artiste couché devant le pouvoir pas nous artistes quasiment sauvages et barbares, auto-didactes, aux sapes improbables, aux tatouages apparents, aux mains rauques, à l odeur de cannabis imprégné, boucles d'oreilles et nez percés (Royal de luxe était interdit d'ambassade en Amérique du sud, parce qu'ils savaient pas se tenir les lascars). Toi Steph, même un conseiller théâtre de Drac ou de Région, tu les énerves parce que tu veux parler vrai, parce que tu ne triches pas et que t'emmerdes le monde. Ne va pas jouer chez Manu, toi, jeune femme, qui nous demande s'il y a du programmateur à la Chaux de Fonds. Comme l'autre qui vient me voir et me dit "tu pourrais m'aider pour que j'obtienne mon statut" ? C'est la dérive libérale totale, tu joues uniquement si tu peux vendre, ou gagner des cachets ? "l'artistique d'abord" Le reste ça suit ou ça suit pas. Toi Perrine, tu voudrais que les gens viennent te voir, te parlent pour te dire" c'est raté" ? Tu t'en souviens à Chalon , Hervée et moi nous vous avions épinglé , vous ne supportiez pas" Mais oui, il nous faut des armures de fer pour accepter les critiques. Pourtant je sais que ce sont les critiques qui nous font avancer, pas les "c'était très bien ". Les gifles, on en reçoit tous les jours. Les 700 refusés de Chalon , les refusés des comités d'expert, les compagnies qui voient le public s'en aller en plein milieu, les dates de ceux qui vont jouer 66 fois cet été, et tu comptes les tiennes de dates, tu en es à 12... Les dossiers envoyés sans jamais une seule réponse; Tu te dis je m'y prends mal, mais toi tu y crois , comme les mères qui trouvent toujours leur enfant joli, car personne ne vient leur dire que leur gosse il est aussi pourri que leur spectacle. A un moment, j'ai voulu écrire ce que je pensais de tout ce que je voyais, j'avais un petit blog. C'était impossible, j'ai dû arrêter. Personne ne supportait la moindre réserve. C'était une petite divagation du matin, je ne suis pas à St Petersbourg, moi, je suis à Audincourt. Mais j'y suis allé jouer à St Petersbourg Monsieur jean Luc , heureusement sinon j'aurais piqué une crise de jalousie. Rendez -vous à Chalon dans la rue, et là, profitez en, vengez -vous hardiment de tout ce que j'écris. Jacques Livchine metteur en songes Le théâtre de l'Unité c'est toujours autre chose |
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.