(aller à Aurillac, c'est un pélérinage, sur le chemin de la rue, j'ai pris une photo, elle est en pièce jointe)
Salut la rue,
C'est le début de la fin des grandes vadrouilles estivales et me revoilà derrière mon ordinateur, que je n'emporte pas partout avec la clé 3G que je n'ai pas. Et non, je n'ai pas non plus un téléphone moderne et son forfait couteux pour lire la liste rue en conduisant. (comme quoi, je suis technologiquement plus vieux que Jacques Livchine)
Alors je me régale à postériori. Chtou m'avait dit que la liste s'enflammait sur la FAIAR, ça m'avait brulé les doigts, alors nous en avions parlé, les langues aussi étaient chaudes, mais nous sommes restés correctes.Nous en reparlerons...
Je n'ai pas joué cette année à Aurillac, parce que je me souvenais encore pourquoi je ne voulais plus le faire l'année dernière (des arguments voguants entre concours de sono, repli dans les cours, public zappeur... bref, une équation difficile à résoudre).
A Aurillac, j'ai partagé mon temps en quatre : le repérage anticipé pour éventuellement jouer GREVE DU CRIME en 2013 (JM Songy ne nous à pas encore fait de proposition pour le IN, alors on se questionne sur notre venue en Off...), la causette professionnelle, la découverte de spectacle et la rigolade avec les copains qui sont aussi des professionnels, mais c'est quand on ne répond plus "ça va" quand ça va pas, et que de toute façon on rigole suffisamment pour aller mieux.
Arrivée 22h20 le mardi : direction Jo Bithume. C'est énorme, une super structure, un déploiement très esthétique, une libre circulation d'un public actif, un spectacle accouché un peu tôt qui manque encore de rythme. Ce qui me choque à postériori, ce sont les paroles des "gros pro" qui crachent dans leur propre soupe. Ils sont à la recherche d'auteurs et de réalisateurs de "grosses formes". Ils comptent surtout sur ceux qui ont fait leurs preuves. Mais, même, ou surtout, dans la cour des grands, il n'y a ni pardon ni merci. Jo Bithume a galéré à réunir les moyens de production et ils se sont lancés sur leur route. Ils ont bossé comme des fous, en payant un tas de personnes tout les jours (moins d'une quarantaine de jours, je crois). Ils jouent leurs premières, ce n'est pas parfait, et ça les étonne, ils ne sont même pas vraiment déçu, ils s'y attendaient, les "gros pros". Comme j'aimerais avoir 80000 euros pour proposer à Jo de peaufiner leur travail. Nous savons comme il n'est pas facile de créer un petit spectacle... alors un gros ! Vivement qu'Aurélie Filipetti fasse des gros versements pour doubler le budget des CNARs, pour en financer une deuxième couche et doter mieux les festivals et les compagnies... Car, ce ne doit pas être facile de faire des choix avec une enveloppe restreinte, pour accompagner des créations de grande envergure. Si j'étais programmateur, je regretterais tout ce que j'ai pu dire sur eux. Battons nous ensemble pour gagner en liberté, en prise de risque, en accompagnement !!!
Je finis la soirée goutte que goutte chez les bretons qui sont perchés sur leur pastille 45 et qui me rince amicalement à la Trimartelod, qui n'est pas la meilleur bière bretonne, mais qui nous livre partout où nous allons !
Le mercredi matin, j'achète 2 T-shirt blancs pour supporter le soleil et palier à l'oubli fâcheux de mon linge propre dans la machine à laver. Je me promène tout sens dehors dans les rues pressenties en mode repérage. Ensuite je m'en vais "transater" tranquillement au collège Jules Ferry pour bavarder sérieusement sans en avoir trop l'air. "Tu veux un café ?" "Tu as vu Grève du crime ?", "Tu prends du sucre ?", "Tu penses le programmer ?"...
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