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Salut la rue,

Le jeudi matin, 2ème jour, rebelote : repérage et causeries. Je me fais du soucis, il y a bien quatre lieux où notre nouveau spectacle (semi déambulatoire, passages à voix nue...) pourrait jouer, mais à partir de midi, c'est la foire d'empoigne, dans laquelle on ne sort indemne qu'avec une grosse sono, un spectacle court et pas trop compliqué. L'équation se resserre, mais ça se complique : nous pourrions jouer à 10h30, mais la jauge serait réduite à une centaine de personnes. Fred Rémy me fait très justement remarquer que le nombre fait groupe, une grosse jauge se tient d'elle même, alors qu'une petite se délite facilement... à suivre. Au cours du repérage, je me laisse absorber par les vieux de Adhock, ça joue juste, c'est très drôle et touchant. Il y a parmi les spectateurs, une délégation politique bien garnie, ils sont inévitables mais resteraient discret si l'armada de photographes et vidéastes cessait un instant de les prendre d'en prendre des images, allant jusqu'à se poser sur l'espace de jeu pour prendre la ministre en photo.

L'après midi je prends la place laissée libre par Aurélie Filipetti au Royal de luxe. Et bien, je m'attendais à pire. Ou bien, ils ont beaucoup retravaillé, ou bien mes informateurs se sont fait un plaisir à casser du Royal. Certes, le théâtre de texte en micro HF non spatialisés est très chiant à regarder : il faut suivre son intuition pour savoir lequel des dix comédiens est en train de parler sur les 48 mètres d'ouverture plateau. Certes, c'est vulgaire sans être déluré. Certes c'est un peu long comme un western. Mais, j'ai vu Royal et si je ne suis pas surpris, ils ont répondu à mes attentes : des gros trucs qui pètent, des inventions, machineries et effets spéciaux efficaces, des belles images, un duo de pendus assez drôle... Dommage que le mode cinéma ne soit pas celui du muet insipré de Buster Keaton, Courcoult aurait bossé avec Filloque sur des superbes cascades hilarantes (et il auait été trop occupé pour prendre la responsabilité de l'inauguration).

Et enfin, je passe une soirée comme je les adore au collectif breton sans avoir l'idée de redescendre au bar à Champ'. En arrivant, voyant de gros nuages s'approcher, je prends mon ciré. Il s'avère plus utile mis en boule sur la tête pour amortir la chute massive de grêlons massifs, qu'en mode ciré habituel. Je récupère des glaçons dans mon verre consigné. Un gars bien intentionné s'abrite au même endroit que moi avec une bouteille de pastis. La soirée ne se déroule pas du tout comme prévu, et ça, c'est super ! Tu veux de l'exception, fais tomber des grêlons. C'est super dommage pour les deux spectacles interrompus et un autre annulé. Mais c'est génial comme une grêle peu former un groupe : on se retrouve tous sous le préau de l'école des Alouettes, bien serré, nous avons tous vécu le déluge, nous sommes peut être les seuls survivants, la fanfare Vokanik s'embrasent avec les coeurs à l'est (ou la tête je ne sais plus), la folie grimpe, la joie nous monte, la danse envahie l'espace. La Belle Image prend le relais musical avec leur cumbia bien fête.

Après 3h de sommeil je repars d'Aurillac avec du bonheur et les yeux qui piquent.
Je vous remets en pièce jointe la photo de St Crespin sur Moi(ne).

Merci la rue, Bravo la rue, et Bon Courage à Tou(TE)s !!!!!

Boueb

les grands moyens.

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• [rue] 48h à Aurillac, boueb, 29/08/2012

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