" type="cite">Voici ma modeste contribution au projet d'hors les murs.
Le lien est plus bas !
A vous de jouer....
Moi j'ai choisi JE ME SOUVIENS

Faites participer les listes (liste rue, liste fédé)...
Surtout vous, les anonymes de la liste, ceux qui n'osent jamais prendre le clavier et parler à la rue...
Choisissez votre thème, dites nous pourquoi vous êtes là, vos envies, qui vous y a amené, qu'est-ce qui vous y fait y rester... dites le pour hors les murs, dites le nous...
Vivement vous connaître !



Bizarrement je ne me souviens pas de quand pourrait dater mon premier contact avec les arts de la rue...
Peut-être est-ce né de mon goût de pour l'invention (c'est comme cela que l'on parle de la découverte d'un trésor !) lorsque mes pérégrinations campagnardes me mettaient en rencontre avec un fossile ou une pierre taillée lorsque j'habitais en Normandie. Ce moment unique intense de l'inattendu, de la découverte, du hasard (fruit d'une quête, malgré tout), mais surtout la certitude de la survenue de ce moment magique, voila ce que je retrouve dans les arts de la rue.
Il faut bien le dire, la musique me touche moins surement, le théâtre (dit classique ou contemporain) ne me réserve véritablement que peu de ces moments magiques de proximité avec un concentré de vie. En revanche, même dans l'imperfection, l'usure d'un effet théâtral déjà maintes fois éprouvé, j'avoue que je me laisse prendre au dépourvu par un angle d'attaque, une envie d'être branché en prise directe avec moi qui me touche...
Alors je me demande : qu'est-ce qui a pu arriver dans la vie de chacun de ces artistes de rue (qui sont dans cette si folle précarité) que de chercher à tout prix ce rire, cette émotion qu'ils peuvent voir si facilement en moi ! Qu'est-ce qui les pousse à venir s'exposer sans garantie de salaire, ni même de remboursement de leur frais (eh oui, il y viennent même à leur frais !) sous le regard sans appel d'un public, le plus souvent incompatissant (la plupart ne laisseront rien dans ce modeste chapeau), irrespectueux (moi d'abord !), demandant que l'artiste et le festival satisfasse leurs appétits les plus bas (une frite ou une truffade, un gros éclat de rire, une larme, un soupçon de sexe et de la bière ou du vin...) à moindre coût, voire complétement gratuitement.
Parfois, le public se paie lui même ce qu'il était venu prendre, mais c'est surtout par l'art de la subtilisation de l'artiste qu'il sera conquit.
A défaut de rire ou de sexe, il se prendra du grandiose ou de l'intime, se fera cueillir par la transformation d'un lieu des miliers de fois traversé mais transfiguré pour l'occasion, bousculé par la rupture des codes sociaux habituels ou au contraire par la ridiculisation de nos petits comportements mesquins quotidiens et c'est par tout cela qu'il sortira grandi.
De la manipulation souvent, du travail beaucoup, de l'art parfois (mais quand même assez souvent !).

Ce qui me pousse à être si proche de la rue, des arts de la rue et des artistes de rue, c'est leur fragilité, leur endurance, leur beauté extraordinaire quelque soit la météo, les conditions qu'ils traversent pour nous donner leur foi, leur envie, leurs tripes, les choix qu'ils ont fait pour se retrouver à la rue, avec tous ces gens qui n'ont rien à faire d'eux mais qui finalement tout comme moi vont les aimer d'un amour tendre, dévorant, acide ou désinvolte selon ce qui se sera passé le temps du cercle et tant qu'il ne sera pas rompu...

Certains cercles pour moi ne sont pas rompus et ne le seront jamais...
Je souhaite 'la paix des artistes comblés' à ceux avec qui je me sens lié (ad vitam aeternam) de cette si belle manière, si mes vœux pouvaient se réaliser j'en serai heureux, (au risque de les perdre comme artistes prolixes)...

Je me plais à croire que pour certains passants, de même, ces rencontres d'un autre type restent une expérience extra-ordinaire et je le sais car je ne puis m'empêcher de profiter non seulement d'un spectacle, mais de l'autre spectacle : celui des réactions du public. Extraordinaire holà émotionnelle qui créé une communauté vibrante qui se propage de spectacle en spectacle et fait la réussite d'une famille de circonstance créée de toute pièce par ceux qui font cet enchainement d'émotions que constitue un festival. Et des milliers de merci à ceux qui réussissent à réunir quelques fonds pour permettre à ces artistes de finalement vraiment travailler (de manière salariée).

Bien sûr tout cela retombe bien vite (trop vite), et hélas les flammes nées des révoltes de spectacles engagés retombent parfois beaucoup trop vite ou nous servent d'alibis au lieu de maintenir nos engagements... Désolé, la nature humaine est ainsi faite.
La fraternité, née de la rue, laisse trop vite place à nos réalités de locataires, salariés, parents, mariés, propriétaires etc...
Ces réalités qui nous font envier le retour du prochain temps des cerises : celui des arts de la rue, celui de l'été prochain... le temps des festivals !
Ou nous pourrons à nouveau retrouver nos vrais frères... ceux des arts de la rue....
Marc Prevost

---------- Message transféré ----------
De : Gentiane Guillot < "> >

(Blablabla perso... rien que pour moi ! et puis ce que je vous propose :)

En attendant, on continue de cogiter sur Objectif 2032, pour préparer la suite, et c'est plutôt rigolo :o)

D'ailleurs, tu n'aurais pas envie d'écrire quelque chose pour le dysLexique ?

Par exemple dans :
JE ME SOUVIENS / Votre premier spectacle de rue, votre pire expérience, votre plus beau souvenir... Tout ce vécu agrégé forme nos mémoires individuelles et collectives... De quoi sont-elles faites ?
ou
RÊVES DE SPECTATEURS / Si le temps, l’argent, la technique, l’espace n’étaient plus des contraintes, dans quel spectacle rêveriez-vous d’être embarqués ?
ou même, soyons fous !
TABOUS ET SECRETS / Il y a les discours officiels et les bruits de couloirs... Les non-dits et le sous-texte... Avouez ce qui vous pèse dans les postures et le jargon des arts de la rue, soulagez votre conscience, bazardez ce qui vous empêche d’avancer !

Gentiane

(Attention y'a d'autres rubriques donc à vous de cliquer sur dysLexique pour voir ce qui peut vous motiver)

Le dysLexique des arts de la rue

	Appel à contributions, dans le cadre d’Objectif 2032

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir des arts de la rue
sans jamais avoir osé le demander !

Inclassables et indisciplinés, les arts de la rue se refusent à entrer dans les cases et à se réduire à une définition. Pour les quelques courageux observateurs qui s’y sont essayé, chercheurs et journalistes notamment, la tâche s’est avérée délicate : chacun a certes donné du relief à ces pratiques artistiques en espaces publics, mais peu sont parvenus à s’extraire de leur point de vue de spécialiste.

Alors si on abandonnait ces tentatives de définition au profit des expériences personnelles, des affects, de la subjectivité ? Autant d’indices sensibles et sans doute inédits livrés par des artistes, des programmateurs, des accompagnateurs, des techniciens, des spectateurs, des habitants, grâce auxquels on découvrirait tout ce qu’on a toujours voulu savoir sur les arts de la rue sans jamais avoir osé - ni même y avoir pensé !

A partir d’une liste d’expressions et de mots choisis pour leur propension à ouvrir l’imaginaire, nous vous proposons de nous raconter vos situations vécues, de livrer vos visions des arts de la rue.

Quelques lignes, un souvenir, une pensée, un récit…
A vos claviers, toute matière est bienvenue !

Ecrivez à ">
Vos contributions seront mises en ligne
sur les sites de HorsLesMurs et du Festival d’Aurillac

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UTOPIES D’ARTISTES
S’il n’y avait aucun obstacle à la création, à quel monde meilleur pourrait nous amener les arts de la rue ? Quels sont les merveilleux desseins cachés qui sommeillent en vous ? Là maintenant ? Et pour les générations à venir ?
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RÊVES DE SPECTATEURS

Si le temps, l’argent, la technique, l’espace n’étaient plus des contraintes, dans quel spectacle rêveriez-vous d’être embarqués ?
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PEURS, COMPLEXES ET PIRES CAUCHEMARS
Dilemmes, ambiguïté, ambivalences, fantômes, obstacles intérieurs : nous sommes nos pires ennemis. Listez et commentez vos empêchements, c’est un bon début pour les remettre en question.
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CLICHÉS ET CONTREVÉRITÉS
Les clichés vous agacent, les idées reçues vous irritent, les raccourcis vous désorientent ? Leur heure est venue...
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TABOUS ET SECRETS
Il y a les discours officiels et les bruits de couloirs... Les non-dits et le sous-texte... Avouez ce qui vous pèse dans les postures et le jargon des arts de la rue, soulagez votre conscience, bazardez ce qui vous empêche d’avancer !
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PETITES ET GRANDES HISTOIRES DES ARTS DE LA RUE
Racontez ratés et réussites, morceaux de bravoure et catastrophes collectives, hasards heureux ou fâcheux, miracles et coups de théâtre... Vos mythologies actives ou celles des autres sont un puissant moteur : révision générale !
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PROVERBES COUSUS MAINS, SLOGANS, TIRADES ET HARANGUES
Les bonimenteurs pullulent dans les arts de la rue... Coups de génie et formules choc, étourdissante capacité d’improvisation : partagez ces morceaux de bravoure !

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JE ME SOUVIENS
Votre premier spectacle de rue, votre pire expérience, votre plus beau souvenir... Tout ce vécu agrégé forme nos mémoires individuelles et collectives... De quoi sont-elles faites ?

?subject=Le%20dysLexique%20-%20Petites%20manies%20et%20leitmotiv">PETITES MANIES ET LEITMOTIV
Artiste, public ou accompagnateur, chacun s’organise pour participer aux grandes messes des arts de la rue... Des considérations météo aux déplacements chronométrés d’un spectacle à l’autre, de l’étude d’un plan de ville au choix des baskets, tout parle d’un espace-temps à partager !
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HÉROS, ARCHÉTYPES, SYMBOLES
Dame nature, votre mère, la girafe, la voiture, le drapeau, LA femme fatale, l’anti héros, les déchets nucléaires ... Quel(le)s et qui sont vos références, vos inspirations, vos figures tutélaires ?

-- 
Gentiane Guillot
Responsable du conseil, de la formation et de la vie professionnelle
+33 (0)1 55 28 10 04

HorsLesMurs, Centre national de ressources des arts de la rue et des arts du cirque
68 rue de la Folie Méricourt - 75011 Paris
T. : +33 (0) 1 55 28 10 10 - F. : +33 (0) 1 55 28 10 11
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