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Bonjour.


Je ne connais pas personnellement Mr Livchine, cependant j'aime lire parfois sa prose.

Il m'est arrivé de croiser Boueb et son équipe en répétition en dans les courants d'air. Un parfum de de militantisme.... ça caille ok, il fait gris ok, content de se voir, de jouer, de reflechir... Le travail se sent quand ça joue. La force, le militantisme apparait dans le sourire, le rire.... Bref, ça fait un bien fou, on ri encore! et toc!

Il faut un minimum pour accueillir le spectacle, les comédiens et le public. Se repoudrer les ailes ensemble. Chacun en prend ce qu'il veut.

Personnellement il m' arrive de jouer dans la rue. Je ne me plaint pas, ça fonctionne pas trop mal.

Ai rencontré à Libourne un Monsieur de la rue. Malgré les trois gouttes de pluie arrivées au moment ou il sortait une marionnette Le public avait une belle écoute. Malgré des bretons bourrés qui sont partis avec le sourire, ce punk à l'harmonica qui à finalement fait marré la vieille dame qui en avait peur..... tout se passait bien, même si Daniel se tapait une bonne suée. Cette putain de compagnie du in, est arrivée en a klaxonnant, est passée en plein milieu de son public au moment du chapeau.... (Pros! les gens du " in"). Ces cons là n'avaient qu'a attendre 3 minutes. Malgré tout le public s'est reformé... et nous avons causé culture, avec un public été roclite.

Je ne parle pas des relations entre les compagnies badgées qui jouaient en salles exterieures qui te regardaient comme une merde. Heureusement quelques potes sont passés, programmateurs et comédiens. Dans toutes sociétés il y a 20% de résistants.

Cela faisait longtemps que je n'avait pas fait de festival été en France. Quand je suis parti, il y a quelques années, la rue grouillait de spectacles, des petits des gros.... Cette année dans le sud, j'ai vu des gens qui venaient au festival à 14h45 pour voir un spectacle en salle à 15h00. La rue vide, c'est mieux, moins de temps pour trouver une place pour se garer...... Quelques espagnols, et deux trois français, chez le gars qui fait des pâtes, à 23h00 on était tout seul. Le public était rentré chez lui, comme dans les villes qui ferment à 19h00.

Sur mon atelier, les gens sont venus, on a bu le café et du blanc derrière le castelet, on a discuté et on a parlé du bon vieux temps.... ça j'avais de la place, et je la garde!

Tout ça pour dire que si j'ai arrêté de bosser pour des compagnies, c'est qu'on ne faisait plus gaffe au public. Respect fourbe pour les programmateurs, pour untel qui connait untel.....

Mr Livchine, suis d'accord:

une seule solution : la corruption,
une autre solution : la révolution
une troisième solution préconisée hier par Alain Minc, suppression totale de l'intermittence,
là on commencera à y voir un peu plus clair.

Je ne sais plus qui disais, Vivre c'est résister, créer c'est résister. Je l'ai vu écrit quelque part en 2003.

J'ai paumé le code du digicode pour entrer dans le monde du ThéâÂâtre.
Dans la rue je suis bien, je rencontre des gens un public, et on cause spectacle et culture... a notre niveau biensûr.

Dès que je serai pêté de tune, j'organise un festoche et j'inviterai les 15000 spectacles dans mon bled. Promis!
Je vous rappelle hein? allez..... la bise!
Fabien.

Le 31 janv. 13 à 23:01, Jacques Livchine a écrit :

Boueb,


Tu choisis tes comédiens, t'as tes critères,
je les ai vus tes comédiens,
tu les prends pour certaines qualités
et je crois même que t'en as pris qu'ils sont même pas d'la rue.
Donc t'en laisses sur le pavé,
des types qui avaient envie d'être avec toi, ils t'avaient envoyé un CV, et essayé de t'approcher
ils sont furieux,
ils disent "je suis tout de même meilleur que celui qu'il a choisi." et ils ne comprennent pas , parce que tu leur as pas dit :
je te prends pas, parce que t'es chiant et que je n'aime pas ton jeu et d'ailleurs tu joues mal
tu peux pas leur dire


Mais les soi -disant directeurs, ils sont comme toi
ils font des casting
et tu sais bien pourquoi ils te prennent pas
parce que ton spectacle est certes rigolo,
mais il y a tout de même un peu de pensée dedans, un peu de réflexion,
et une fiche technique un peu chiante,
tu veux des fenêtres
il te trouve pas mal mais sans plus,
et comme notre directeur il a 700 dossiers sur sa table, eh ben c'est pas pour cette année.

Je te l'ai déjà dit cent fois, les 300 festivals choisissent 20 compagnies environ, par exemple ils prennent trois représentations, donc ils achètent disons 15 000 représentations

et nous nous sommes Mille à ce qu'il paraît, on voudrait tout de même jouer 30 fois par an
donc nous avons 30 000 représentations à vendre.

moralité : il y'a 15 000 représentations qui nous restent sur les bras.

Je peste aussi
mais comme j'ai été de l'autre côté, je sais à quel point les compagnies sont chiantes à nous coller, à essayer de vendre leur salade,
le pire à mon époque, il y a plus de dix ans, c'étaient les diffuseurs, incapables de parler artistique, ( pas Paco), ils tentent de te brancher, tu expliques que ce n'est pas ta priorité, à la fin t'as envie de leur gueuler , JE T'AIME PAS. Pour prendre quelqu'un il faut que tu l'aimes un minimum en principe.

Je parle trop, je m'en veux, mais tant pis, une petite anecdote; quand j'avais ma scène nationale, je recevais ceux qui venaient me voir. ET puis voilà une conteuse, se targuant en plus de faire de la poésie, elle arrivait du jura voisin, à 22 H je n'en pouvais plus, je lui ai proposé de la raccompagner à la gare, elle m'a dit qu'elle n'avait plus de train, alors tu comptes faire quoi ? lui ai-je demandé : elle m'a répondu "dormir chez toi".
Non, ne rêvez pas , elle n'a pas joué à Montbéliard .
Peut- être qu'elle se reconnaîtra.

Voilà, on a tous tendance à la parano, nous sommes des centaines à jouer très peu, alors que nous sommes persuadés que nous sommes très bons, et même les meilleurs.

Cette discussion on n'arrêtera jamais de l'avoir, et ça va recommencer avec Chalon, ils vont refuser 500 compagnies, et pour la septième fois Dare Dare, hein Sophie et Xavier, vous les avez les boules, pourtant Edith a écrit, dans son blog, elle qui va 200 fois par an au théâtre, qu'elle vous met dans son top ten. Quelle idée aussi de jouer Albertine Sarrazin….
et ils ont refusé le Samu etc. et plein d'autres de qualité.

une seule solution : la corruption,
une autre solution : la révolution
une troisième solution préconisée hier par Alain Minc, suppression totale de l'intermittence,
là on commencera à y voir un peu plus clair.

Je vous quitte, et arrête Boueb s'il te plaît de lancer des débats. Nous on doit envoyer nos A 4 brochés , avec le pitch, ma photo, la fiche technique, le transport , 1,50 € du km, et l'article de l'Est républicain, du journaliste que tu connais par coeur et qui dit toujours que t'es remarquable. Avec un si bon papier, s'ils veulent pas de moi, tant pis pour eux, ça veut dire qu'ils n'y connaissent
rien.


Bonne nuit les gars et les filles, envoyez moi votre doc, surtout n'oubliez pas, j'ai une superbe poubelle.


JL



















Jacques Livchine
Metteur en songes

Le théâtre de l'Unité, c'est toujours autre chose.



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