combien de temps une cie consacre à son budget et combien à l'artistique 50/50 ?
> From:
> Date: Sat, 2 Feb 2013 12:16:02 +0100 > To: > Subject: [rue] Ah non Boueb tu arrêtes > > On ne répond jamais à Pascal. > Le Pascal il va t'écraser, > on ne cherche jamais le choc frontal avec Pascal > On lui dit t'as raison, mais je rajouterai, Pascal, à tes prédictions un petit bémol. > > Toi Pascal, véritable générique du théâtre de rue, t'en souvient-il, nous jouions dans la rue comme des gosses > sans prévenir, sans communiquer, juste pour le désir de l'acte radical et fuir la prison qu'était le bunker- théâtre à nos yeux. > > Toi Pascal, t'en souvient -il, on occupait le bitume , on défiait l'ordre de la république, les gens croyaient à un accident et se précipitaient, la police débarquait, et il fallait que l'on s'explique. > On vivait des moments incroyables, et puis voilà c'est devenu normal, > ça c'est banalisé > on a fermé les rues > on a fait des plaquettes avec les horaires > et c'est devenu un peu une sorte de théâtre assez normal > même une marionnette de 45 mètres de haut ça ne nous étonne plus, > > Générique, générique, > d'où nous venons, > le comédien professionnel est une sorte d'hérésie, un héritage de la bourgeoisie naissante qui au XVIème siècle a privatisé les comédiens à son profit. > > Le théâtre a été une activité amateur pendant plus de 2000 ans, > Et voilà, on ne parle plus que de sous, de producteurs, de diffuseur, de marché , de marketing, de packaging > le communiqué du Syndéac qui a eu son RV avec Hollande est pitoyable , ils rêvent d'une loi -cadre, comme si la poésie allait être régie pas des lois. > > > Tous les ans j'incite à ceux qui gueulent "y a pas de sous " de se rendre le 17 février en Suisse, à Liestal, juste après Bâle sur l'autoroute de Zurich. > c'est le rituel des charriots de feu qui dévalent la Grande rue. > Cela se passe à la tombée de la nuit. > Pas de flyer, pas d'annonce, aucune pub. > les gens se filent le tuyau > c'est le dimanche après mardi -gras. > 20 000 personnes. > 300 acteurs amateurs même des enfants, > pour sécurité , aucune barrière, juste des pompiers tous les 50 mètres avec des couvertures pour t'éteindre quand tu prends feu à cause de la chaleur énorme > Budget : des allumettes, un peu de pétrole, du bois. > "invente ou je te dévore". > > > > Jacques Livchine > Metteur en songes > > Le théâtre de l'Unité, c'est toujours autre chose. |
Archives gérées par MHonArc 2.6.19+.