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Re: [rue] Ah non Boueb tu arrêtes


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  • From: boueb < >
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  • Subject: Re: [rue] Ah non Boueb tu arrêtes
  • Date: Sat, 02 Feb 2013 14:06:12 +0100

Bonjour,

Veuillez excuser mon message précédent, c'était une erreur que je regrette amèrement.
Je ne sais pas ce qui m'a pris...

Bien sûr Pascal a raison, tu as raison Jacques, vous aussi les Stef, vous avez raison... sincèrement.
Avec toutes ces bonnes raisons, ça serait étonnant que le destin nous donne tort, non ?!

Je me rappelle vaguement d'une anecdote de Platon :
Un de ses disciples lui expose un raisonnement, il lui dit : "oui, c'est juste, tu as raison".
Un autre disciple lui expose un raisonnement exactement inverse, il lui dit : "oui, c'est vrai, tu as également raison".
Alors un troisième disciple, qui a tout suivi, lui demande : "Mais, euh pardon Pascal, euh Platon, pardon, ils disent deux choses opposées, il ne peuvent pas avoir tout les deux raisons." Et Platon de lui répondre : "Ah, oui, toi aussi, tu as raison."

Je me rappelle aussi, vous avoir fait part il y a quelque temps d'un débat mouvant destiné à des gauchistes en lutte, qu'on pourrait adapter et avoir ensemble. Par exemple :
Être artiste de rue c'est aimer perdre ! - (ou aimer être pauvre) !
La convergence des luttes - (ou la coopération) - est indispensable mais impossible !

Bon, j'arrête, jusqu'à demain, enfin je vais essayer.

Pardon encore aux grands-frères, beaux-parents, grands-oncles, vielles-tantes, et grands-pères des arts de la rue, que mes impertinences cabotines chiffonnent. Et bien le bonjour à la jeune garde !

Rhû !


Bouèb

les grands moyens


PS : J'ai trouvé cette définition sur wikipédia, c'est vachement vexant, car on m'a souvent félicité pour mes cabotinages, je ne pensais pas que c'était si pire :

Un cabotin, ou cabot, est un acteur qui cherche davantage à attirer l'attention du spectateur sur lui-même, qu'à servir son rôle. Le cabotin est la plupart du temps un interprète médiocre compensant son absence de talent ou d'inspiration dramatiques par un procédé insidieux et peu élégant consistant à aligner ouvertement ses effets sur la réaction du public et à se laisser graduellement guider par celui-ci, et non plus par son script ou la mise en scène initiale. Les pires scènes de cabotinage peuvent mener à une inversion complète du message de la pièce et à son remplacement par un numéro inane, creux et individualiste de flagornerie du public. Durant un match d'improvisation théâtrale, c'est le terme cabotinage qui est utilisé. Le terme vient du nom d'un monsieur Cabotin, bonimenteur qui vendait des élixirs miracles en déclamant des vers. Cet acteur et arracheur de dents du XVIIe siècle aurait ouvertement et intensivement cultivé ce procédé. D'après l'historien Victor Fournel, dans Les rues du Vieux Paris (1879), ce charlatan charismatique « a servi de patron aux comédiens nomades baptisés du même nom que lui, et qu'on appelait aussi quelquefois alors des “gandolins”, du nom de guerre d'un acteur bouffon du Marais ». Cabotiner signifiait donc au départ effectuer une tournée théâtrale, ce qui est la vie des comédiens itinérants. Peu à peu, l'_expression_ est devenue péjorative. Il existe pourtant des cabots magnifiques. L'image que nous donne Pierre Brasseur incarnant Frédérick Lemaître dans Les Enfants du paradis est un exemple de cabotin créatif : par son panache et sa verve personnelle, l'acteur sauve le spectacle en mettant alors en valeur une pièce dont l'écriture est plate et sans saveur.


Le 02/02/2013 12:16, Jacques Livchine a écrit :
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On ne répond jamais à Pascal. 
Le Pascal il va t'écraser, 
on ne cherche jamais le choc frontal avec Pascal 
On lui dit t'as raison, mais je rajouterai, Pascal, à tes prédictions  un petit bémol. 

Toi Pascal, véritable générique du théâtre de rue, t'en souvient-il, nous jouions dans la rue comme des gosses
sans prévenir, sans communiquer, juste pour le désir de l'acte radical et fuir la prison qu'était le bunker- théâtre à nos yeux. 

Toi Pascal, t'en souvient -il, on occupait le bitume , on défiait l'ordre de la république, les  gens croyaient à un accident et se précipitaient, la police débarquait, et il fallait que l'on s'explique. 
On vivait des moments incroyables, et puis voilà c'est  devenu normal, 
ça c'est banalisé
on a fermé les rues 
on a fait des plaquettes avec les horaires 
 et c'est devenu un peu une sorte de théâtre assez normal 
même une marionnette de 45 mètres de haut ça  ne nous étonne plus, 

Générique, générique, 
d'où nous venons,
le comédien professionnel est une sorte d'hérésie, un héritage de la bourgeoisie naissante qui au XVIème siècle  a privatisé les comédiens à son profit. 

Le théâtre a été une activité amateur pendant plus de 2000 ans, 
 Et voilà, on ne parle plus que de sous, de producteurs, de diffuseur,  de marché , de marketing, de packaging 
le communiqué du Syndéac qui a eu son RV avec Hollande est pitoyable , ils rêvent d'une loi -cadre, comme si la poésie allait être régie pas des lois. 


Tous les ans j'incite à ceux qui gueulent "y a pas de sous "  de se rendre le 17 février  en Suisse, à Liestal, juste après Bâle sur l'autoroute de Zurich.
c'est le rituel des charriots de feu qui dévalent la Grande rue. 
Cela se passe à la tombée  de la nuit. 
Pas de flyer, pas d'annonce,  aucune pub. 
 les gens se filent le tuyau
 c'est le dimanche après mardi -gras. 
20 000 personnes. 
300 acteurs amateurs même des enfants,  
pour sécurité ,  aucune barrière,  juste des pompiers tous les 50 mètres avec des couvertures pour t'éteindre quand tu prends feu à cause de la chaleur énorme 
Budget : des allumettes, un peu de pétrole, du bois. 
"invente ou je te dévore".



Jacques Livchine
 Metteur en songes 

Le théâtre de l'Unité, c'est toujours autre chose. 




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