-------- Message original --------
Salut,
On ne peut que se réjouir de ces orientations. Nous avons toujours tenté de nager dans le cadre qui nous était donné, d'y trouver notre liberté et de garantir notre survie. Ce cadre était LA Culture, alors nous voulions leur prouver que nous faisions de l'Art, des Œuvres. Ce cadre, se faisant contraindre par le libéralisme et SA Crise, nous tentons, en plus, de les convaincre que nous sommes non seulement rentable, mais créateurs de richesse, d'emplois, de retombées fiscales, d'attractivités. Pour ne pas boire la tasse, nous avons ajouter que nous étions utile, pour l'urbanisme ou le commerce, pour panser les plaies sociales, pour pacifier les révoltes frémissantes, pour divertir sans discrimination. Alors, si les Droits Humains constituent la nouvelle approche, le nouveau référentiel, nous pouvons sauter de joie et nous rouler par terre en riant, tellement c'est beau. Mais, en effet, j'ai du mal à y croire. Hollande et son gouvernement sont partis pour faire ce que Sarkosy n'a pas osé faire. Le club Le Siècle l'a peut être convaincu (probablement sans peine) que c'était la dernière fois que le PS gagnerait une présidence et une majorité parlementaire. Alors, ils en profitent pour sauver leur monde. Pourtant, parmi eux, beaucoup, presque tous probablement, sont animés par une grande soif de Droits Humains, d'égalité, de liberté, de fraternité, de dignité, d'émancipation... Que leur éthique les guident à affirmer de belles choses qui font grandir l'Humanité, et qu'ils le fassent sincèrement, je veux le croire. La difficulté c'est l'arbitrage. Le risque c'est la perversité, la dérive des volontés, la porosité des gardes fous, la péremption du sens des mots, la densité de la langue de bois. Être républicain en 1900, c'était être de gauche. Être libéral dans les années 20, c'était l'égalité des droits et la liberté d'entreprendre. Être socialiste dans les années 80, c'était être anti-capitaliste. Inventer un nouveau référentiel, "Co-construire" c'est indispensable, mais joie-perdue sans co-gestion des nouveaux outils ainsi mis en place. Alors, qu'un nouveau cadrage, que de nouvelles orientations apparaissent, nous devons y contribuer et le célébrer. Mais, quand chacun aura compris comment remplir le dossier, aura décrypter la nouvelle grille de lecture, saura rentrer dans ces nouvelles cases, se vantera d'être un acteur utile à l'humanité, prouvera par quelques circonvolutions qu'il offre de la dignité à des personnes, au lieu d'offrir, comme avant, un produit artistique de qualité et bon marché au plus grand nombre... Quand chacun aura trouver sa liberté au sein de se cadre, somme toute absolument souhaitable, quand on en sera là, qu'inventerons-nous ? Le défi c'est l'arbitrage, en continu. Bouèb, PS : Je ne voulais pas réagir, puis j'ai voulu faire court, garder du temps pour rappeler des "distributeurs" pour "vendre" des spectacles (euh, pardon, des camarades pour transformer la société... euh, non... des partenaires pour agir ensemble pour l'humanité... euh... des lieux de diffusion pour jouer nos spectacles... j'en perd mon latin)... Pfff... sur mon temps de travail, je manque de moment pour inventer le monde, pas vous ? PPS : Il y a 1000 ans, en latin, "concurrens" (qui a donné concurrence) signifiait : se rejoindre, courir ensemble vers le même point... puis prétendre à la même chose en même temps, toujours dans une sens de convergence... puis, aujourd'hui, une course sans pardon, ni merci, où seul le premier est le meilleur et remporte la mise. PPS : Le pâté Henaff (leader finistérien du porc en boite) avait comme slogan "seul le meilleur est bon !", mais ça n'a rien à voir. les grands moyens Le 20/02/2013 19:50, Serge CALVIER a écrit :
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