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Chers "Poujadistes":)

Vous vous rappelez peut être du parachutage des « Francos Gourmandes » à Tournus, orchestré par Montebourg avant sa résistible ascension au ministère que l’on sait.

Le principe est simple : manger des bonnes choses coûteuses –la ville a quatre restos étoilés- devant les artistes qui « passent à la télé »

Les clefs ont été confiées à une boîte privée qui a planché sur un budget de 1 200 000 €,

dont 400000 en financement public.

Rebelote cette année, mais la boîte n’aura « que » 370000€ cette année parce que ça a un peu gueulé dans les chaumières, mais tout le monde est ravi d’avoir « enfin quelque chose qui se passe ici »

La ville compte 70 associations, le département est enrichi d’une trentaine (voire plus) de festivals en tous genres, dont celui de chalon que vous connaissez bien. Plus l’action de notre asso , une trentaine d’événements à l’année, calés la plupart du temps sur la demande des artistes de passage de la région.

Cette année, les responsables de la dite boîte de prod, basée à Neuilly (ça en devient presque caricatural) ont demandé à quelques acteurs culturels locaux comment « faire leur bizness sans faire autant de vagues ». Louable attention à laquelle il leur a été répondu de nous consacrer une petite entrevue, en nos murs.

Proposition à une cie pro locale de six artistes: animations sur le site pendant trois jours, plus conférence de presse au salon de l’Agriculture , stand Bourgogne (on nage en plein vaudeville) pour 4500€

Entre quatre coups de fil et deux discours sans doute rôdés à HEC, le directeur des Francos nous accorde presque 35 mn sur son temps précieux. Il ne me laissera jamais finir une seule de mes phrases, m’explique que ma maison va tripler de valeur, et qu’il connaît le coût de la culture vu « qu’il pouvait avoir Yannick Noah pour 70000€ il ya cinq ans et qu’il doit, horreur, débourser le double aujourd’hui »

Refuser ces 370000€  à cette boîte et les redistribuer aux festivals de Saône et Loire permettrait pourtant de pérenniser l’ensemble des évènements existants, mais cette grande sauterie dont le rayonnement ne dépasse pas Lyon apparemment continue de rafler le pactole

Il y en a plein,  du fric, en fait

L’argent qui vient du fric vient des « économistes » qui se mettent à la « culture ». 

• [rue] L'Argent du Fric, Le Galpon, 24/02/2013

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