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[rue] Des nouvelles de l'Espagne


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  • Subject: [rue] Des nouvelles de l'Espagne
  • Date: Thu, 16 May 2013 15:01:11 +0200

Bonjour,

Je pense que cela rejoint certaines choses débattues dans cette liste.
Désolé pour les fôtes (être tri-langue provoque parfois des court-circuits)

Xavier Montserrat


COMMUNIQUÉ DE LA COORDINATION DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS DU SPECTACLE [de l'État espagnol]
http://coordinadoradelespectaculo.blogspot.com/

Invitation pour l'occupation du musée Reina Sofia
Le vendredi 10 mai, nous allons nous enfermer dans le musée Reina Sofia.
L
es travailleurs de la Culture et de la Communication.
Les ex-travailleurs de la Culture et de la Communication.
Des personnes qui croient que la culture et la communication sont des questions communes et importantes, essentielles à la démocratie.

Nous le ferons alors que d'autres prennent les places et réalisent leurs propres occupations pour la santé, l'éducation, le logement, la démocratie.

Nous avons vu comment ils ont fermé les centres culturels de nos quartiers.
Comment les médias publics et privés précarisaient, non seulement l'emploi, mais la qualité de l'information elle-même.
Nous avons vu comment disparaissent les cinémas transformés en magasins de vêtements.
Parce que les budgets très limités alloués à Culture ne sont pas décidés de façon démocratique et participative.
Parce que la hausse de la TVA (de 8% à 21%) nous condamne au chômage et à la possibilité d'accès à la culture avec des prix décents.
Parce que nous ne pouvons pas écouter de la musique parce que les salles de concert sont en train de disparaître.
Parce que les petits théâtres indépendants ferment et les théâtres publics ont
de moins en moins de ressources.
Parce que nous ne sommes pas des stars, mais des personnes en situation de précarité et de chômage.
Parce que les mots les plus répétés sont ERE [plan social], fermeture et liquidation (et d'autres bien laids).
Parce que nous avons vu comment il nous est proposé de travailler gratuitement en échange de «visibilité», et que ce n'est pas de ça que l'on mange.
Parce que les propriétaires des nouveaux monopoles et les intermédiaires numériques s'approprient de la richesse que nous générons entre nous tous, plutôt que de la distribuer.
Parce que nous avons vu comment le gouvernement et l'opposition ont commencé des campagnes épouvantables contre des personnes qui partagent l'information, la communication et la culture.
Parce que les anciens droits ne nous nourrissent pas et ne nous permettent pas créer et partager.
Parce que nous aimons créer, inventer, avoir des rêves et des projets qui produisent de la richesse, des liens sociaux, des affections.

Pour toutes ces raisons et bien d'autres ... Nous allons occuper le musée illustrant la "Marque Espagne" dans le monde. Pour dire au monde que le Mark Espagne ne nourrit pas ses habitants.

L'occupation est proposé comme un point de sortie, un espace pour réfléchir sur la façon d'articuler ces questions dans un espace commun. Nous avons une question : Que serait une marée de la culture et de la communication ?

Vous venez ? Ils ne le veulent pas, mais oui, nous pouvons.
Vendredi Mai 10. A 19h30, devant le bar El Brillante

Espagne: la culture étouffée par la crise

Publié le 15.05.2013, 09h50 Le Parisien

Description : Description : Désertée par ses
                clients, la grande librairie Catalonia, dans le centre
                de Barcelone, a dû baisser le rideau en janvier, après
                88 ans d'existence, victime de la crise qui frappe en
                Espagne le monde de la culture, vide les théâtres et les
                salles de cinéma.

Désertée par ses clients, la grande librairie Catalonia, dans le centre de Barcelone, a dû baisser le rideau en janvier, après 88 ans d'existence, victime de la crise qui frappe en Espagne le monde de la culture, vide les théâtres et les salles de cinéma. | Cesar Manso

Description : Description : Zoom

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Désertée par ses clients, la grande librairie Catalonia, dans le centre de Barcelone, a dû baisser le rideau en janvier, après 88 ans d'existence, victime de la crise qui frappe en Espagne le monde de la culture, vide les théâtres et les salles de cinéma.
"Cela a été très dur, mais nous avons dû le faire", confie Miquel Colomé, le patron de cette institution culturelle installée sur la Plaza de Catalunya, vaincue par une chute vertigineuse de ses revenus après avoir survécu à la Guerre civile et à un incendie. 

 


Alors que les ventes ont plongé de 40% depuis le début de la crise économique en 2008, Miquel Colomé, qui a racheté cette affaire en 2000, n'a eu d'autre choix que de liquider et mettre la clé sous la porte, laissant place à une franchise de restauration rapide. "C'est une grande perte pour la ville", regrette-t-il.
Pour survivre, "nous aurions dû augmenter le capital, vendre ou nous endetter lourdement", ce qui était "impossible", raconte le libraire.
Comme Catalonia, les librairies, cinémas et salles de concert sont nombreux à disparaître dans les villes d'Espagne, victimes de la crise à laquelle s'ajoutent une lourde pression fiscale ainsi que le piratage, traditionnellement développé dans le pays et aujourd'hui dopé par la chute des revenus.
Selon l'Observatoire du Piratage, le manque à gagner induit par les téléchargements illégaux a atteint 15,2 milliards d'euros en 2012, soit 41% de plus que l'année précédente.
Chute des ventes de livres
En Espagne, "l'idée s'est imposée que la culture devait être gratuite. Mais à aucun métier on ne demande la gratuité que l'on réclame à la culture", s'indigne Juan Manuel Cruz, le président de la Cegal, la confédération des libraires espagnols.
Selon la profession, les ventes de livres ont chuté de 22% entre 2002 et 2011, 30% des emplois ont été détruits depuis 2008 et une trentaine des 900 commerces affiliés à la confédération ont fermé au dernier trimestre.
Le bilan est tout aussi amer dans le secteur du cinéma, qui souffre d'une réduction de 55% des aides publiques depuis 2010 et de la hausse de la TVA, de 8% à 21% depuis le 1er septembre, décidée par le gouvernement de droite.
"Les propriétaires de salles n'en peuvent plus et jettent l'éponge", explique Juan Ramon Gomez Fabra, le président de la Fédération espagnole des cinémas (FECE), ajoutant que le nombre de spectateurs a chuté de 40% depuis 2004 tandis que depuis 2012, 114 salles ont fermé.
Le mois d'avril a affiché les pires revenus de la décennie écoulée, avec une chute de 43% sur un an.
Le taux relevé de la TVA porte aussi préjudice aux spectacles de théâtre, de danse et aux concerts qui, selon l'Association des producteurs musicaux, ont perdu 25 millions d'euros entre septembre et mars.
Alléger la pression fiscale
"Cela va très mal pour les salles de spectacle. La fréquentation baisse et la consommation de boisson dans les bars attenants plonge aussi", affirme Armando Ruah, coordinateur de l'Association des salles de musique, qui rassemble 175 lieux de spectacle.
Comme parade à la crise, le monde culturel réclame une plus grande protection gouvernementale et un allègement de la pression fiscale pour un secteur qui représente environ 4% du produit intérieur but et génère un demi million d'emplois.
Malgré le contexte très sombre, les représentants du secteur cherchent aussi à vaincre la baisse de la consommation en attirant à nouveau un public avide de culture et en luttant contre le piratage.
"A 60 ans, je peux dire qu'aujourd'hui les gens voient trois fois plus de films, vont davantage au concert, écoutent plus de musique et lisent beaucoup plus qu'avant. Il reste à transformer cela en revenus. La culture ne peut être gratuite mais nous devons encore trouver des formules", remarque Miquel Colomé.




  • [rue] Des nouvelles de l'Espagne, x.montserrat, 16/05/2013

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