Il en fallait plus à la joyeuse bande de drilles que nous formions depuis 3 jours pour nous miner le moral.

On a fêté la pluie.

On a festoyé jusqu'au soir.

C'était chouette.

Y'avait Ingrid qui était là. On se disait combien on passait une excellente soirée.

Le son était fort juste ce qu'il fallait, on pouvait converser entre deux pas de danse, et il nous restait encore plein de bons vins.

Et puis, je ne sais plus trop comment, on en est venu à Doussaint. Son gros bal. Son sens exceptionnel de la pédagogie.

Je disais : Pierre, c'est le genre de gars qui te rendrait sympathique la danse contemporaine même à un ours.

Elle est simple. Vivante. Organique. Africaine. Asiatique. Européenne. Aux multiples influences. Profondément humaine.

Quand tu vas à un cours de Doussaint, y'a des vieux, des jeunes, des danseurs classiques, des hip-hopers, des pros, des amateurs, des blancs, des moins blancs, des noirs, des commerciales qui viennent oublier les chiffres et le rendement, toutes sortes de gens. Moi je vais à son cours rien que pour le voir faire. Je suis pas régulière. Cette année, j'ai réussi à suivre 6 cours sur les 10 de ma carte. Alors je dis à Ingrid, que je vais m'y remettre en septembre. Fuck les réunions, les devis, les urgences. Je me reprends 10 cours à la rentrée...

Je me sens orpheline.

On a perdu un grand bonhomme, un a(cha(i)r)né de la danse.

Demain, il y aura un hommage au One step, 18 rue du Fbg du Temple, à 16h30. Métro République.