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Magnifico !

Le lien de la télé américaine, il ne marche pas...on veut le lien en vrai !!!!

Merci.

Nathalie Paillet, alias Miss Paillette.

Le 22/10/13 01:34, Livchine a écrit :

Donc nous sommes restés 3 semaines auprès de la compagnie chilienne de Valparaiso
"invasion callejera".

Il y avait "le laboratoire" où l'on cherchait, avec leur compagnie, environ
13 acteurs, et l'atelier, une vingtaine d'inscrits, c'était une initiation au théâtre
de rue.

Je ne peux pas compter le nombre de sorties que nous avons fait, je dirais
bien une trentaine. Nous avons éprouvé toutes les variations possibles du
théâtre de rue à mains nues.

à savoir :

la brigade des rouges
l'armée de l'Art
le match d'injures (ils sont très forts en injures)
les miroirs
le cercueil
des brigades d'art relationnel chez les habitants d'un quartier très
populaire tout en haut de la colline
les téléphoneurs fous
les personnages décalés
la perte des clefs
l'endormissement au supermarché
un spectacle politique agit - prop sur l'anniversaire du non au référendum
qui a mis dehors Pinochet, on l'avait appelé 522 secondes.

on a inventé avec eux la Brigade Pina, à partir dune chorégraphie de Pina
Baush, femmes en talon, hommes très bien habillés, belle chorégraphie qu'on a
fait évoluer, sous la forme de riches devenus pauvres et fouillant et se
nourrissant dans les poubelles. On l'a même joué à l'intérieur des banques et
à Vino del Mar, quartier chic;


Ils étaient insatiables, infatigables, en voulaient toujours plus. La police
nous avait à l'oeil, mais nous dosions habilement l'occupation de la voie
publique et ils ne sont jamais intervenus.


Bref , t'imagines, 3 semaines avec juste deux jours de relâche. L'énergie,
ils l'avaient, ils avaient faim de théâtre. Il y avait parmi eux,
d'excellents acteurs, danseurs ou acrobates, musiciens, chanteuses.

Nous avions 2 traducteurs, Kevin Morizur, et Marion Diaz de Cério, mais il y
avait aussi Hélène Sanier descendue du Pérou (88 heures d'autocar) et un
Martial de Franche -Comté, on a vu aussi passer en étoile filante Lili Jenks
( la franco américaine catalane ex faiar) enceinte.

Quand je pense à tout ce qu'on a fait, je n'en reviens pas, surtout que pour
descendre sur le plano ( la partie basse de a ville ) il fallait marcher 10
minutes avec une pente à 25% et la remonter après chaque intervention. A
Valparaiso, il y a beaucoup plus de montées que de descentes.

et puis nous avons terminé par deux mariages ( un de nos spectacles de rue de
1982) que nous avons chiliiser. Un scénario peu complexe : trois mariées en
robes de mariées sont à la recherche de leur Novio. et quand elles le
trouvent c'est la folie. (situation des paysannes de Dom Juan)


Le dernier mariage a été complètement fou, au milieu du marché de légumes, avec bagarre
des mariées, jeter d'épluchures, tout le monde s'y mettait, le marié a eu son slip
lacéré, ça hurlait, ça riait, on ne savait plus qui jouait tant le public y allait à
fond, Hervée criait, "il faut s'en aller, ça devient dangereux"., le
photographe officiel se faisait arracher son appareil, une comédienne en mini jupes
était obligée de sortir son cutter pour éloigner les mains baladeuses etc.

Un anonyme a filmé, et envoyé ça sur you tube, comme s'il avait assisté à un
fait divers, le sujet a été vu aux dernières nouvelles plus de 50 000 fois,
mais ne voilà t-il pas que la télé chilienne s'empare du sujet,
et que des chaînes américaines le repiquent, sur la fin du sujet ils
annoncent que c'était du théâtre et nous citent comme les auteurs du forfait.

et voilà, la rue à cru, public jamais convoqué, sauf une fois, Souvent des
grands cercles, ou des gens qui voulaient nous suivre même quand c'était
fini..

je ne résiste pas, je vous donne le lien de la télé américaine,



Two Brides + One Groom = One Giant Disasterwww.rightthisminute.comYou would
have to be an extremely clever and sneaky man to set up two weddings with two
brides, on the same day, and get away with it. Either this guy wasn't that
good, or it's all one big prank... you decide.


Ce sera ma conclusion. Dix jours que nous sommes rentrés, je me détends à
peine, c'est ultra stressant de se jeter dans la rue comme ça, faut même
être inconscient. D'ailleurs je suis tombé dans un trou et ai cassé mes
lunettes, et me suis blessé au doigt. C'est le souvenir que je rapporte;

Merci à celles et ceux qui sont allés jusqu'à la fin du récit.

Jacques Livchine
metteur en songes


Le théâtre de l'Unité c'est toujours autre chose…

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• [rue] Chili, Livchine, 22/10/2013
  • Re: [rue] Chili, nathalie, 23/10/2013
    • Re: [rue] Chili, Cé K-ravane, 25/10/2013

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