Bonjour,
En réponse à Gasparini.
Je m'appelle Manel Pons, je
suis un concepteur et manager de projets culturels dans
l'espace public, ancien de la FAI AR et bientôt un ancien
aussi du Master 2 professionnel Projets culturels dans
l'espace public, dirigé par Pascal Le Brun-Cordier. Je
commence à me sentir ancien avec tout ça, d'autant plus que je
vais avoir un enfant le mois de mai 2014, si tout se passe
bien (c'était le moment People que j'avais envie de partager
avec vous tous :-))
Je dois vous avouer que ça
me fais drôle de prendre la position de celui qui défends
Pascal, puisque au moment de l'évaluation du master je suis
été assai critique vis-a-vis de lui, en face à face. Mais à
différence de Gasparini, j'ai choisi de le faire avec respect
et bienveillance, pour les raisons que je vais exprimer à
continuation.
Tout d'abord
je voudrais faire une petite réflexion d'ordre logique. Quel
est le problème de parler du do it your self dans le
cadre d'un événement qui a un budget de 500.000 euros pour
chaque édition? Nous pouvons critiquer la thématique, moi je
la trouve intéressante et d'actualité, mais comment pouvons
nous juger sa pertinence en base au budget de l'événement? Et
puis, quel problème y a-t-il à que un événement des arts de la
rue ait un budget de 500.000 euros? Moi je n'y voit pas de
problème, au contraire, je souhaiterais pour nous tous que y
en ait plus! Je trouve les commentaires de Gasparini vraiment
démagogiques et idiots. Je célèbre la possibilité que cet
espace nous donne d'en discuter.
Ce serait comme dire que
c'est bien de bruler les camps de roms si nous le faisons
avec des allumettes. Vous voyez ce que je veux dire? On rentre
dans des logiques absurdes on est bien d'accord. Ce
n'est pas en fonction de la taille de la chose que les
choses sont bien ou pas. Je vous conseille de lire
Emmanuel Kant à ce sujet, ce sont des lectures qui
pourrait nous sauver de notre idiotie parfois et nous
libérer du FN au prochaines élections. Offrez-vous Kant à Noël et offres-le à
vos pires ennemis aussi!
Pascal Le Brun-Cordier,
comme nous tous, travaille dans ce que vous pouvez appeler
comme vous voulez (je ne veux pas me taper aussi un débat sur
cette matière :-)). Je'n connait pas un qui fasse ce métier,
qu'il soit intermittent ou pas, directeur de compagnie ou de
festival, chargé de prod ou stagiaire, qui ne le fasse pas
parce qu'il croit à des valeurs de démocratie et aux vrais
idées de liberté, égalité et solidarité trop souvent malmenés.
Nous avons pas choisi ce métier par son confort, ni par sa
rémunération, ni parce que c'est la où il y a le plus de
subventions. Des contrexemples doivent en exister, je suis la
juste pour vous dire que Pascal me semble loin d'en être un.
Nous pouvons critiquer ses
choix, et nous pouvons critiquer tout ce que vous voudrez,
mais moi je trouve qu'il a introduit avec son événement des
éléments qui sont intéressants, comme bouger à chaque fois de
quartier, entre autres. En plus je trouve que c'est une
réussite pour notre métier qu'il ait su défendre un projet
d'envergure et qu'il l'ait réussi. Nous devrions tous nous en
féliciter de ce fait.
Pascal Le
Brun-Cordier a eut en plus la générosité, ce n'est pas comme
s'il n'avait rien d'autre à foutre, d'initier une formation de
qualité dans notre domaine d'activité. Une formation que,
malgré toutes les critiques qu'on puisse lui faire et que je
puisse lui faire, donne une grande ouverture à notre métier et
forme des professionnels de haut niveau.
C'est pour ces raisons que
je demanderais que nous soyons plus bienveillants entre nous,
nous sommes tous la pour essayer de faire un métier qui
contribue beaucoup à l'intérêt général et qui n'est pas facile
ni bien reconnu. Nous sommes tous dans le même bateau et nous
avons bien des raisons pour être critiques entre nous, je suis
le premier à ne pas manquer de cet esprit critique envers mes
pairs (je viens d'appeler mine de rien idiot mon cher
Gasparini dans cet e-mail, j'espère qu'il voudra m'en
excuser), mais faisons-le avec esprit constructif, parce qu'on
aime ce qu'on fait et parce que c'est bien aussi de s'aimer
les uns les autres. Oui, je suis un hippy au fond de moi
malgré ne pas avoir vécu cette époque là, oui, je vous aime,
oui j'aime les arts de la rue, l'art dans l'espace public, la
culture de la rue, les projets culturels dans l'espace public,
les ouistitis, le chocolat avec du sel de Guérande, les gambas
etc. etc.
Avec amour,
Manel Pons