Communiqué de presse des
organisations du Comité de Suivi 2013 sur
l'intermittence
23 décembre 2013
Recommandations du
Sénat : un acte manqué !
Intermittents du
spectacle : un grand nombre de techniciens et
d’artistes seraient exclus
du régime selon les
recommandations du groupe de travail du Sénat
sur l'intermittence
À
la tête d’une mission parlementaire au Sénat,
Maryvonne Blondin (PS) vient de rendre publique 12
préconisations, juste avant les négociations sur
l’assurance-chômage, qui commenceront le 17 janvier
2014. Nous prenons acte de sa proposition de retour
à la date-anniversaire
sur
12 mois.
Mais,
la préconisation 5 est destructrice. Il est proposé
une augmentation du nombre d’heures
travaillées nécessaires à l'ouverture des droits aux
allocations de chômage, à
savoir : 580 heures en 12 mois pour les artistes et
650 heures en 12 mois pour les techniciens !
Cette proposition est non seulement inacceptable,
mais démontre une grande méconnaissance du dossier.
Pour rappel, les intermittents travaillant par
projets, il ne peut être question de moyenne
mensuelle. Effectuer 507 heures en 10 mois-et-demi
ne veut pas dire qu’on fait 48 heures par mois et ne
peut pas se traduire en 580 heures en 12 mois ! Il
est plus facile de faire 507 heures en 10
mois-et-demi que 580 heures en 12.
Cette proposition aggrave lourdement le protocole de
2003. Il est aberrant de constater qu’une telle
réforme favoriserait uniquement ceux qui sont
régulièrement dénoncés par ces mêmes politiques et
relayés par les médias : les fameux "permittents".
Comment peut-on, une fois de plus, tenir des
discours sur la création, sur l’émergence, sur les
plus fragiles, et proposer une mesure qui les
élimine ? Pour rappel, le groupe PS avait signé en
2004, à l’unanimité, la plate-forme du Comité de
Suivi comprenant la base de nos revendications : date
anniversaire, avec 507 heures en 12 mois, pour les
artistes comme pour les techniciens.
À
la veille de ces négociations, le choix politique
est clair :
Voulons-nous
maintenir
un principe assuranciel qui favorise les plus riches
au détriment des plus fragiles ? Actuellement, ce
sont les exclus du régime qui financent les Assedic
de luxe des salariés à hauts revenus.
Nous
proposons un retour à un régime mutualiste. Nous
revendiquons le fait que certains ne doivent pas
percevoir une seule allocation chômage, pendant que
d’autres ne doivent pas être exclus et davantage
précarisés. C’est à la répartition qu’il faut
s’attaquer. Nos propositions sont moins coûteuses
que la réforme que nous subissons depuis 10 ans.
Le
Comité de Suivi tiendra une conférence de presse à
l’Assemblée Nationale le 15 janvier à 14H.
Soyons
unis, relayons les informations. On ne pourra pas
dire que nous ne sommes pas prévenus de ce que nous
risquons de subir, si nous ne nous battons pas...
Organisations du Comité de Suivi
2013 :
ADDOC
(Association
des cinéastes Documentaristes), Coordination des
Intermittents et Précaires, Fédération des Arts
de la rue, Fédération CGT Spectacle, Société des
Réalisateurs de Films, Collectif des
Matermittentes, Les Scriptes Associés (LSA) et
les Monteurs Associés (LMA), SUD Culture
Solidaires, SUD Spectacle, Syndicat du cirque de
création, Syndicat des Musiques Actuelles,
SYNAVI, SYNDEAC, TIPPI (Truquistes
Infographistes de la Post-Production Image
associés), UFISC, Union des créateurs lumière
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