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Re: [rue] Proposition d'action: les intermittents disparaissent


Chronologique Discussions 
  • From: Franck Halimi < >
  • To: Liste Rue < >
  • Subject: Re: [rue] Proposition d'action: les intermittents disparaissent
  • Date: Thu, 13 Mar 2014 15:30:44 +0100

Salut, c'est Franck de Bourgogne.

Tu peux aussi de rapprocher de la Commission CAP (Conséquences de l'Application du Protocole) de la CIP-IDF, en écrivant à cette adresse :  ">

Bien des cas ont été sauvés ou améliorés grâce à sa connaissance des textes et à l'efficacité de ses interventions...

Courage !

Ami calmant.

@+ Franck de B.
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Le 13 mars 2014 14:19, Thierry Decocq < " target="_blank"> > a écrit :
Salut Jean Jacques,

Tu dois te rapprocher d'urgence du Synavi qui est en pointe sur ce combat.

@+

Thierry

Le 13/03/14 14:16, estoires a écrit :

Bonjour à tous,

Je viens de me prendre un contrôle de Pôle Emploi. Résultat : plus de 20.000 euros à rembourser et mes allocations 2014 sucrées. Le tout accompagné d’une lettre m’incitant à prendre le statut de travailleur indépendant et me conseillant de prendre contact avec le RSI. Plus de doute possible sur les raisons de l’épuration en cours.

Quand le différend sera complètement terminé, je publierai les lettres que j’ai reçues pour que tout le monde sache ce qu’il risque.

A quand un réseau de résistance ?

Vive l’exclusion !

JJS

 

 

Salut à tous,

Je me rappelle d'une action très efficace qui avait été faite en 2003. On peut s'en inspirer aujourd'hui, même si ce n'est pas forcément adaptable à la Rue.

Il s'agissait de faire disparaître (au propre) les intermittents. C'est assez simple à mettre en œuvre.

Le spectacle (concert, théâtre...) commence normalement (il s'installe) puis, au bout de 2 ou 3 minutes, les artistes et techniciens s'arrêtent un à la fois. Un des comédiens ou des musiciens s'arrête (les autres continuent comme si de rien était), 30 seconde après, un autre. L'éclairagiste arrête (il laisse la pénombre), un technicien son... On retire un élément de décor...

L'action dure ainsi de 2 à 5 minutes (selon la nature du spectacle), puis tout le monde revient sur scène, un (très bref) communiqué est lu et le spectacle recommence comme si de rien était.

La difficulté est de bien gérer le timing. Mais j'avais vu cela sur une pièce de théâtre (désolé, je ne me souviens plus des détails): un comédien qui donne comme si de rien était la réplique à un fantôme, c'était assez dérangeant. Le public ne comprend pas tout de suite. L'impact est fort.

L'action a permis un débat informel avec le public à la fin du spectacle.

Si on réédite ce genre d'action, et de toute façon sur tout ce que l'on fait aujourd'hui, il ne faut pas oublier de rappeler que si les intermittents sont remis en cause, des dizaines de milliers d'emplois de permanents seront également menacés par effet induit. Pensez à inclure dans ce genre d'action le personnel de salle par exemple.

Du coup, j'ai écrit un brouillon de texte qui pourrait être lu dans le cadre d'une telle action:

« Mesdames, messieurs,

Le spectacle que nous venons d'interpréter devant vous est celui auquel vous pourrez assister si l'intermittence est remise en cause.

Dans le rôle des artistes qui disparaissent, (citer les artistes – qui saluent);

Dans celui des techniciens privés de leurs métiers (citer les techniciens – qui saluent);

Dans celui des salariés permanents qui, du fait de la remise en cause de l'intermittence, perdront leur emploi (citer les permanents sur scène - qui saluent).

Au total en France, ce sont près de 650 000 personnes qui devraient monter sur cette scène.

Cette mascarade est mise en scène par les partenaires sociaux MEDEF, CGPME et UPA pour le patronat, la CFDT, la CFTC, la CGC pour les salariés.

(je ne sais pas s'il faut également citer la CGT et FO, s'il faut ignorer les syndicats salariaux dans ce speech - Si la CFDT accepte la mission que lui a octroyé le MEDEF de proposer seule une réforme des annexes, la réponse est toute trouvée).

Aucun de ceux qui signeront la convention d'assurance chômage et qui vont définir notre avenir en notre nom ne nous représentent.

Nous ne sommes pas sur scène pour jouer ce triste spectacle. Nous y sommes parce que nous aimons nos métiers plus que tout, que nous y consacrons entièrement nos vies. Nous y sommes parce que nous avons décidé de consacrer ces vies au public.

Nous allons donc reprendre le spectacle, tel qu'il est encore possible aujourd'hui de vous le proposer.
Après la représentation, nous resterons à votre disposition pour expliquer plus en détail ce dont il est question et en discuter avec ceux qui le souhaitent.

Mesdames et messieurs, nous vous présentons nos excuses pour ce qui n'est encore qu'un incident sans conséquence.

A présent, place au spectacle! »

(noir ou rideau)


@+

Thierry





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