Envoyé : vendredi 14 mars 2014 18:14
Objet : Sud Travail soutient la mobilisation dans le cadre des négociations UNEDIC
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Inspection du travail solidaire de la mobilisation des intérimaires, intermittents, précaires et chômeurs.
Alors que le gouvernement entreprend actuellement, avec le plan Sapin, de faire fondre les effectifs de l'inspection du travail et de casser son indépendance, les négociations qui se sont ouvertes sur l'assurance chômage font apparaître des menaces graves contre la protection sociale et la solidarité interprofessionnelle.
Le Medef a demandé en particulier la suppression des régimes d'indemnisations spécifiques aux intérimaires et intermittents du spectacle. Si l’on peut observer, concernant les intermittents, et grâce à leurs mobilisations, des évolutions récentes dans les positions du patronat, celui-ci n’en réclame pas moins des « mesures rapides », et son exigence de suppression du régime spécifique est toujours d’actualité pour les intérimaires.
Etant donné les spécificités des deux secteurs concernés, la concrétisation de ces menaces aurait pour conséquence la paupérisation des intermittents et des intérimaires (un recul de leur revenu estimé à 20% pour ces derniers), et la dégradation de leurs conditions de travail.
Dans la continuité de l'Accord national interprofessionnel de 2013, repris par la loi dite de sécurisation des parcours professionnels, il s'agit encore et toujours, à différents niveaux, d'attaques contre les droits des travailleurs/ses et en particulier contre les plus précaires d'entre elles et eux.
En tant qu'agents de l'inspection du travail, en lutte pour la défense d'une inspection au service des travailleurs, nous sommes pleinement solidaires de la lutte des intérimaires, intermittents du spectacle et autres travailleurs à emploi discontinu/précaire.
Nous constatons au quotidien la dégradation des conditions de travail, la mise en danger de la santé des travailleurs/ses, la multiplication des plans de licenciements et le développement de la souffrance au travail.
Cette détérioration de la situation sociale est constitutive à la fois du démantèlement du droit inscrit dans le code travail, et de la progression du chômage de masse qui décourage les travailleurs de mobiliser leurs droits par peur de perdre leur emploi en temps de crise.
La casse du système de protection sociale, en particulier dans les secteurs les plus précaires, aggrave la pression mise sur les travailleurs/ses par le patronat.
Il est odieux que le Medef parle de « privilèges »alors que nous sommes dans un contexte de recul historique de la part des salaires dans la répartition des richesses, au profit des détenteurs de capitaux.
Il est nécessaire de faire barrage aux régressions en cours et menaces, pour défendre les droits des travailleurs/ses, en particulier des plus précaires d'entre elles et eux, et la solidarité interprofessionnelle.
Sud Travail Ile-de-France, le 13 mars 2014
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