Salut, c'est Franck de Bourgogne.
Merci, Perrine, pour ton message.
Oui, ce que tu exprimes sur le quotidien de nos métiers est une réalité incontestable et qui, pourtant, est trop mal connue de nos contemporains.
Mais, je crois que cet état de fait est vraiment de notre faute.
Il faut que l'on arrête de se plaindre, pour porter plainte !
Il faut que l'on arrête de se défendre, pour passer à l'offensive !
Il faut arrêter de pleurnicher contre le fait que les médias ne fassent pas leur boulot car nous devons devenir les médias !
C'est ce que nous nous employons à faire au sein de la Coordination des Intermittents et Précaires.
Pleure et tu pleureras tout seul dans ton coin. Souris et le monde te sourira !
Et si je raconte ça, Perrine, c'est parce que ces rencontres, cet enrichissement dans la lutte pour des droits collectifs, c'est le carburant qui me fait avancer => si je ne mange plus, je suis tout de même alimenté par nos intelligences croisées, par l'énergie des gamins des écoles avec lesquels je bosse au quotidien, par la créativité des musiciens avec lesquels je monte des spectacles ambitieux, par l'émotion qui ne cesse de traverser les ateliers d'écriture que nous pilotons dans les quartiers,...
Bref, tu auras compris, Perrine, que tout ce bouillonnement créatif, tous ces partages d'expériences, toutes ces rencontres métisses,... supplantent (et de beaucoup !) tout ce qui est susceptible d'entraver ma marche en avant.
Manger devient alors accessoire et le chemin beaucoup moins escarpé...
Pour autant, je prends soin de moi => I'm under control.
@+ Franck de B.
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