Salut Franck,
On a plus de précisions sur Atlantico: http://www.atlantico.fr/pepites/intermittents-spectacle-vers-correction-accord-assurance-chomage-1044745.html Ce qu'annonce Filippetti est extrêmement dangereux: il s'agit d'extraire une revendication (revenir sur le différé d'indemnisation dont tout le monde, y compris nos adversaires savent que ça ne pouvait pas passer) de manière à ne pas attaquer une remise en cause globale des annexes. Si on va dans ce sens (avec qui aurait-elle négocié ces "retouches" à l'ANI?), non seulement on en reprend pour 10 ans car les revendications du comité de suivi ne seront pas abordées, mais en plus les injustices criantes qui sont à la base de cet accord inique sont sauvegardées. Les garanties sur les festivals d'été qu'apporte Filippetti sont le vrai motif de la sortie de la ministre. A mon avis, nous devons la démentir très vite et très fort sur ce point sinon, nous sommes foutus. Comment croire à une quelconque promesse sociale le jour où Valls annonce que c'est la protection sociale française qui supportera l'intégralité de l'effort? Des mesures qui tiennent du coup d'Etat, qui reviennent à voler et dépouiller le peuple? Il ne s'agit pas de s'opposer frontalement au ministère, mais on ne doit pas laisser s'installer l'idée que la crise est derrière nous. Il faut rappeler la rencontre des coordinations (coordinations est un mot qui fait peur) des 26 et 27 et tout faire pour que cette rencontre soit un succès. Mais je crois, et j'ai lancé il y a un moment déjà un appel en ce sens, qu'il faut que nous agissions sur le festival de Cannes, non pas par la protestation, mais en transformant, à travers des assises de l'intermittence et de l'emploi précaire, les propositions du comité de suivi en un projet politique qui est la seule base possible de la réforme de l'UNEDIC en ce qui nous concerne. Des assises qui doivent aussi construire une contre-proposition pour les autres précaires et qui doit imposer une rupture avec les thèses de Peter Hartz: non, le chômeur n'est pas coupable mais il est victime, il ne doit pas payer (par le différé spécifique) mais être indemnisé! L'ANI est un accord de salaud, il doit être appréhendé et traité comme tel. Une signature ministérielle même accompagnée de réserves, même partielle ne peut être interprétée que d'une manière: une déclaration de guerre contre les chômeurs, une déclaration de guerre contre les salariés, une déclaration de guerre d'un gouvernement socialiste contre le peuple. Sis tant est que cette déclaration de guerre n'a pas été faite par Manuel Valls aujourd'hui! @+ Thierry Le 16/04/14 19:05, Franck Halimi a écrit : " type="cite"> |
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