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Bonjour ,

Un bel article sur l'Hérault du jour aujourd'hui concernant notre lutte
actuelle.
Avec une belle photo de notre intermittent crucifié devant le Palais des
Papes en 2003.

PAscal

*Droit sociaux*. Les professionnels du spectacle se mobilisent contre le
projet de réforme de leur régime d¹assurance-chômage. Explications avec
un intermittent sétois.
*« Nous créons plus de valeurs que l¹industrie automobile »*

« /En cinq ans, nous avons perdu en moyenne 20 % de notre salaire. Avec
ce nouveau protocole, nous perdent 20% supplémentaire/ ». Les
intermittents du spectacle multiplient ces dernières semaines les
actions de protestation contre le projet de réforme de leur régime
d¹assurance-chômage, scellé le 22 mars, qui vise à réaliser 180 millions
d¹euros d¹économies. Sur la forme, ils dénoncent que cet accord ait été
plié en quinze minutes dans les bureaux du Medef. « /Il n¹y a pas eu de
négociations mais des arrangements faits dans le couloir par tous les
syndicats à l¹exception de la CGT restée, elle, à la table des
négociations sans voir personne /» indique Pascal Larderet, intermittent
sétois qui oeuvre dans le milieu du spectacle de rue.
Sur le fond, deux mesures ont mis le feu aux poudres. D¹un côté, la
hausse des cotisations sociales de 3%. De l¹autre, le différé
d¹indemnisation, un délai de carence durant lequel le chômeur ne touche
rien puisqu¹il sépare sa période de travail du début de son
indemnisation. Ce délai, qui était jusque-là de deux ou trois jours,
passera à une trentaine de jours.
Par ailleurs, les propositions faites par les professionnels du
spectacle n¹ont pas été entendues. « /Depuis une dizaine d¹années, nous
travaillons a sur une plate-forme pour faire avancer le débat sur notre
statut. Nous proposions entre autres que le cumul de l¹allocation
chômage et du salaire n¹excédent pas 4000 euros. Nous n¹avons pas été
entendus puisque ils ont convenus un plafond de plus de 6000 euros/ »
poursuit P. Larderet. La lutte aujourd¹hui se poursuit pour que le
nouveau ministre du travail, François Rebsamen, n¹agrée pas cette
nouvelle convention d¹assurance chômage qui représente un nouveau recul
de droits pour les chômeurs, précaires, intermittents et intérimaires.
Une manifestation s¹est tenue vendredi à Paris et une autre est prévue
demain à la Bastille au siège de l¹UNEDIC. Sans compter la grève de la
faim de Franck Halimi depuis plus d¹un mois à Dijon, ville dirigée par
F. Rebsamen avant sa nomination.
Même si sous la pression de Aurélie Filippetti, ministre de la culture,
les trois organisations patronales et les trois syndicats signataires
ont acté, ces derniers jours et en toute discrétion, une nouvelle
version de la réforme de l¹intermittence qui adoucirait le délai de
carence, les intermittents comptent bien durcir leur mobilisation.
Notamment lors des nombreux festivals qui se profilent. Ils ont
manifesté ce week-end à Printemps de Bourges.
Le spectre de 2003 où de nombreux rendez-vous culturels avaient dû être
annulés à l¹instar du festival d¹Avignon plane. Un moyen d¹action coup
de poing pour faire fléchir le patronat et qui aurait un fort impact sur
l¹économie du pays comme l¹explique P. Larderet : « /la culture fait
partie de l¹identité du sud de la France. Il y a 700 festivals l¹été
dans la région Paca par exemple, S¹il n¹y a plus de festivals, il n¹y a
plus de tourisme /». Et de conclure : « /A terme, ils veulent qu¹on
disparaisse alors que nous créons plus de valeurs que l¹industrie
automobile en France / ».
Le texte devrait être soumis à une ultime validation le 6 mai.
Laurence Laden-Saluste

------ Fin du message transféré

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• [rue] L'Herault du jour aujourd'hui, Pascal, 28/04/2014

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