Entendu ce matin dans le journal de 7h30 sur France Inter, présenté par Hélène Roussel.

au sujet de la grève du Printemps des comédiens, elle introduit ainsi un entretien téléphonique avec Jean-Claude Carrière  : 

«  Improductif est inquiétant dénonce Jean-Claude Carrière, directeur adjoint de ce festival, on l'écoute  : 

moi je n'arrive à pénétrer cette absence totale d'intelligence qui semble frapper ceux qui décident de ces grèves. Une grève c'est fait en général pour lutter contre un patron abusif, contre une situation intolérable, mais ce n'est pas fait pour lutter contre les gens avec qui vous travaillez, hors c'est exactement ce qui se passe. Personne autour de moi dans le festival n'arrive à comprendre pourquoi on sabote ce festival comme si on voulait le supprimer, pour toujours hein, parce-que s'il disparaît plus personne jamais ne le remettra sur pied. Et donc les gens qui auront provoqué cette suppression seront les premiers à en souffrir. Il faut vraiment chercher très très loin dans la tête des meneurs de cette grève, pourquoi font-ils une grève contre un festival qui leur donne du boulot, ça il faudra qu'on m'explique.  » fin de citation.

Le Jean-Claude, il faut lui envoyer Decocq !

il connait pas Raoul le mec (je plaisante, ne vous fâchez pas)

Non sérieux, disons merci à Carrière, grand homme de théâtre et de cinéma (et ce n'est pas ironique) pour son soutien.

(il paraît qu'il habite une magnifique résidence dans Paris ou il organise parfois des concerts privés de musique du monde, musique de chambre... J'espère qu'il paie les musiciens au black pour ne pas entrer dans cet incompréhensible système de meneur de grèves tellement cons). Bon, il est fâché, soyons compréhensif.

Alors merci à France Inter, grand merci, qui travaille bien, choisissant ce témoignage plutôt que celui d'un gréviste par exemple (un pauvre intermittent inconnu...) Ce traitement du sujet est une belle oeuvre de pédagogie sur les problèmes de la précarité dans notre pays, et une bonne manière de nous griller complètement auprès de l'opinion public. C'est classe. surtout qu'il n'y a pas a une tripotée d'intermittents à Radio France, ben non... même certains journalistes sont payés comme ça la bas.

la censure la plus propre c'est

1 - choisir de ne pas traiter un sujet, mais si on ne peut pas garder le silence,

2 – choisir de le traiter mais avec un témoignage à charge.

Simple, évident, mais efficace sur mon boucher, ma grand mère et le contribuable centriste dégouté de son boulot.

Ben