Parce qu'ils sont le ciment de notre démocratie et ques les politiques les attaquent trop systématiquement et gnagnagna : j'ai bien compris le message et je souscris. Simplement en échange de notre affection et de notre sollicitude, est-ce que nos amis de la presse peuvent cesser, à chaque fois qu'ils découvrent un mot merdique, de le répendre comme une maladie vénerienne ? En ce moment, leur mot c'est "clivant". Ils sont très fiers de "clivant". Ils le mettent à toutes les sauces, comme le "Tigre qui pleure" chez Costes. Arrêtez là, avec "clivant".
Une fois pour toutes, est-ce qu'on peut entériner cette loi fondatrice de notre langue ? Les inventions syntaxiques du bistro et de la rue, le vocabulaire des maisons et des quartiers, ça enrichit TOUJOURS notre parler. À l'inverse, l'entreprise, la presse et la publicité sont les trois corporations dont AUCUNE DÉCOUVERTE ORALE OU ÉCRITE N'A JAMAIS ENRICHI NOTRE LANGUE.
"allô/// je voudrais résilier mon abonnement à votre fibre.
- vous avez des soucis de réception, monsieur ?
-Non, mais y a des cons qui disent tout le temps "cliver" et j'ai peur qu'ils transmettent leur maladie à ma famille..
- Je comprends, monsieur."