A l’enterrement d’Michel Crespin Il y avait beaucoup de gens biens Tout’ sa famille et ses voisins Les proch’s et ceux qui v’naient de loin Les officiels et les copains Et même des punks à chien A l’enterrement d’Michel Crespin Il y eut des grands mots, des sanglots Un hommage républicain Les fantômes d’Antonin Artaud Et de Vian, une chanson espagnole Une litanie un peu folle Et même une histoire de drapeau A l’enterrement d’Michel Crespin Y avait ses femmes et ses marmots Et ses frangins et ses poteaux En bref il y avait toute sa bande A lui qui banda sans compter Le ban, l’arrière, les tabourets Les mots émus de ses mouflets A l’enterrement d’Michel Crespin Il y avait le ciel portant crêpe Puis le soleil, levé tard, Arriva en pleine fanfare Des fleurs, des murs, se confondant Dans ce village ravissant Dans ce pays qu’il aima tant A l’enterrement d’Michel Crespin Il y eut des rires et du vin Des embrassades et des calins Des souvenirs se bousculant Monsieur Roger venu de loin Venu recracher quelques flammes Et des larmes dans les recoins A l’enterrement d’Michel Crespin Michel Crespin était partout Au four au moulin dans les loges Comme toujours sans qu’il déroge Dans ce trou où nous l’avons mis Il n’y avait que son écorce Le reste était dans l’infini Inventant d’autres tours de force A l’enterrement d’Michel Crespin Il y avait la rue les places les boulevards Des éléphants dans le brouillard Des feux d’artifice de cafard Tout’ la tribu des cogn’trottoirs Et même des punks à chien PP le
12-9-2014
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