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Re: [rue] Le directeur du 104 descend dans le Cantal


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  • From: Nicolas SOLOY < >
  • To: Liste Rue ECM le Fourneau < >
  • Subject: Re: [rue] Le directeur du 104 descend dans le Cantal
  • Date: Sun, 12 Oct 2014 01:18:07 +0200

Re-salut ma rue,

Je rentre d'un repas. Parmi les présents, une collègue pigiste. Je raconte l'histoire. Elle me répond qu'il faut porter plainte en diffamation contre Gonçalves, à travers la Fédé se portant partie civile. Télérama est un média public et les propos du Directeur du 104 sont diffamants et calomnieux à l'égard des praticiens de la rue que nous sommes. Môssieur Gonçalves a du pognon? Qu'il paie ses insultes!

Bonne nuit braves gens,
Nicolas Soloy

Le 11 oct. 14 à 23:58, François Mary a écrit :

Bonjour à tous,

Après la parution de cet interview il y a quelques semaines, le débat qui en découle est bienvenu.

« La gratuité ne peut pas soutenir la qualité, c'est mathématique. » > Ce qui signifierait que c’est la billetterie qui engendre la qualité ?. Merci Mathurin pour ta réponse.

« Regardez ce qui se passe dans les arts de la rue. Les compagnies manquent de moyens, ça saute aux yeux – et du coup, on peut se poser la question de l'impact réel de leurs œuvres. »

Effectivement les compagnies manquent de moyens, c’est le moins que le l’on puisse dire. Je suis cependant toujours fasciné par l’énergie et la créativité du secteur dans les conditions de création que nous connaissons. Du fait de leurs faibles ressources matérielles, les compagnies inventent, innovent, récupèrent, mutualisent, ceci en phase avec les mutations économiques et sociales dites alternatives. Les arts de la rue ne sont pas les seuls à développer ces pratiques mais elles font partie de ses fondamentaux et sont souvent leur marque de fabrique. Le productivisme, la société de consommation, le recyclage, la décroissance sont des thèmes récurrents; s’ils ne sont pas toujours en première ligne, ils sont souvent sous-jacents. Les accessoires et décors parlent d’eux-mêmes.

« Certes, il y a du monde dans la rue, mais à Aurillac, par exemple, 80 % des gens qui déambulent ne vont pas voir une seule performance. Cette scène lancée avec brio il y a vingt ans par des créateurs géniaux comme Royal de Luxe a accouché d'une production globale de qualité souvent médiocre, et personne n'ose le dire. Que le public soit là, récepteur passif, ne suffit pas. »

J’ai envie de demander à Monsieur Gonçalves s’il est assidu d’Aurillac pour avoir un tel avis ? Aurillac est une ville ouverte aux arts de la rue pendant quatre jours, un champ d’expérimentation pour certains, un marché pour d’autres, un espace de liberté d’expression pour tous, un lieu de rencontres, d’utopies, un temps de tolérance, un accès gratuit aussi bien au public qu’aux artistes, amateurs ou professionnels. Il y a à Aurillac, comme dans beaucoup d’autres manifestations, un public populaire, fidèle, avisé, critique, sensible que l’on retrouve sur nombre de spectacles d’une année à l’autre. Les jauges sur certains spectacles sont à faire pâlir les salles du off d’Avignon. Aurillac est une porte d’entrée à la culture pour tous, notamment pour les jeunes et les familles, une école du spectateur et des pratiques artistiques. Avignon l’est aussi, mais pas pour les mêmes classes sociales. Quel autre festival en France laisse cette liberté ?

« 80 % des gens qui déambulent ne vont pas voir une seule performance».

Vu le nombre de compagnies et la taille de la ville, l’occupation au mètre cube est dense. Je ne sais pas comment 80 % des gens peuvent faire pour ne rien voir. Comme me faisait remarquer un comédien l’été dernier, Aurillac pendant le festival ressemble à une ville du tiers-monde, chaque espace de la rue est occupé.

Oui, dans les propositions des arts de la rue, le niveau est inégal, tout comme dans les autres pratiques. Mais force est de constater que globalement depuis 20 ans, il monte. Nombre de projets émergents mais les moyens ne suivent pas. J’aimerai bien savoir quels budgets serait accordés aujourd’hui pour un projet du type « Cargo ».

Il serait intéressant que Monsieur Gonçalves vienne participer à la prochaine Université buissonnière à Villeurbanne afin de confronter les analyses et points de vue.

Pour ouvrir le débat, une interrogation qui ne concerne pas uniquement les arts de la rue :

http://www.dailymotion.com/video/x1z8x7b_plus-belle-la-rue-s01e03-la-question-du-formatage-des-spectacles-christophe-andral-ub4_webcam

Bonne truffade à tous, au plaisir,
François

PS : Je serai également curieux de connaitre son avis sur la fête de la musique.







-----Message d'origine-----
De : [mailto: ] De la part de Nicolas SOLOY
Envoyé : samedi 11 octobre 2014 14:42
À : Liste Liste rue
Objet : Re: [rue] Le directeur du 104 critique le théâtre de rue

Quand des types se mettent à dire: "c'était mieux avant, l'âge d'or est fini" et autres ânonneries du même accabit, ça révèle quoi?

Qu'ils commencent à perdre la mémoire ou bien qu'ils cherchent à manipuler quelqu'un.

Gonçalves n'a que 52 ans. C'est donc pas côté mémoire qu'il faut chercher.

Le 104 en chiffres:
- coût de la rénovation: 120 millions d'euros
- surface: 39000 m2
- budget annuel: 12 millions d' euros

Les arts de la rue en chiffres
(http://www.ruelibre.net/Panorama-des-arts-de-la-rue
):
- budget annuel alloué par l'état: 10 millions d'euros
- 34% d'audience
- récepteur passif notre public? L'expérience prouve plutôt que comme il peut partir quand il veut, vu qu'il n'est pas l'otage du prix de sa place, il est au contraire très actif. Et puis nos spectacles, s'ils sont d'accès gratuits, sont cependant financés via l'impôt, au prorata du salaire des uns et des autres.

Que cherche donc Gonçalves en rabaissant les praticiens des arts de la rue, qu'ils soient créateurs ou spectateurs?
Il est en mal de reconnaissance?
Où bien le pognon du 104 lui ferait-il perdre le sens des réalités?

Bien à touTes,
Nicolas Soloy


Le 11 oct. 14 à 10:18, Jacques LIVCHINE a écrit :

>
>
> Ce que Gonçalves directeur du 104 écrit dans Télérama
>
>
> La gratuité ne peut pas soutenir la qualité, c'est mathématique.
> Regardez ce qui se passe dans les arts de la rue. Les compagnies
> manquent de moyens, ça saute aux yeux – et du coup, on peut se poser
> la question de l'impact réel de leurs œuvres. Certes, il y a du monde
> dans la rue, mais à Aurillac, par exemple, 80 % des gens qui
> déambulent ne vont pas voir une seule performance. Cette scène lancée
> avec brio il y a vingt ans par des créateurs géniaux comme Royal de
> Luxe a accouché d'une production globale de qualité souvent médiocre,
> et personne n'ose le dire. Que le public soit là, récepteur passif, ne
> suffit pas.
>
>
> bon, il faudrait bien lui répondre quelque chose à ce Monsieur, il
> attaque frontalement.
> J’ai un petit problème ,
> c’est qu’il a raison quelque part, on a tous voulu pour survivre se
> calquer sur le marché, des spectacles à 2, ou à 3 on met ça à
> 2500 € et on arrive à faire une trentaine de dates comme on dit.
> Il n’y a que les vieux qui continuent avec des gros machins qui en
> jettent ? Je me trompe ?
> Je n’arrive pas trop à deviner les ambitions qui se profilent à
> l’horizon.
> Franchement , je le dis franchement, mes émotions ou mes étonnements
> de l’année ne vont pas trop au théâtre de rue, mais je n’ai pas vu
> grand chose dans la rue à part :
>
> Cinérama d’opéra Pagai, jauge 80 personnes, mais une dizaine de
> comédiens, vu à Aurillac, j’ai trouvé ça essentiel.
>
> Le reste c’est en salle
>
> L’idiot ! Pire que de la rue. Un déluge. Imagine toi ce détail.
> Les costumières travaillent toute la nuit de minuit à cinq heures pour
> nettoyer les costumes. Et puis ça gueule, parce que Macaigne il dit
> que dans la société de Hollande, tu ne peux que gueuler, et puis c’est
> idéaliste en diable ça fait du bien. j’ai vu ça au théâtre de la
> ville, d’ailleurs il commence dans la rue. 8 comédiens , 10
> techniciens
>
> In Vitro, un collectif, une impro d’une heure et demie, Julie
> Deliquet. Sur “on fait quoi aujourd’hui “ ? 13 comédiens
>
>
> Mon petit Gosselin, je dis mon petit, car il a commencé avec nous dans
> les brigades de Calais à 17 ans, ses particules élémentaires,
> 4 H qui te renversent.
>
>
> Je vais lui répondre quoi à Gonçalves ? Que pour faire un champion de
> tennis il faut 100 000 pratiquants, (il était tennisman
> professionnel) et qu’Aurillac c’est comme Avignon off, oui, il y a
> des échecs,
>
> A vrai dire, je ne sais pas trop quoi dire.
>
> Désarroi, à l’aide Crespin !
>
>
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> Pour acceder aux archives, a l'aide, a la conversion de mail, a la
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