Salularue !
J'ai écrit ce soulagement, cette crotte de cerveau suite à l'université buissonnière, je ne renie pas mes excréments cérébraux. Je parlais bien des Bourgeois, ceux qui sont peu nombreux, mais qui sont solidaires et organisés, pas seulement riches. Ceux qui ont, en plus du capital économique, un capital culturel, un capital social et familial et un capital symbolique de Bourgeois. Je parle de ceux qui sont sortie victorieux de la précédente révolution française et qui dirige la France. Quand je pense à chier par vengeance sur un Bourgeois, je n'entends pas me contenter d'une crotte sur la petite bourgeoisie et encore moins d'un vent sur la classe moyenne. Non ! J'entends : lâcher une grosse merde sur un gros bourge ! Lors de l'ultime réunion plénière de l'UB à Villeurbanne, Laurent Dréano (conseiller chargé du spectacle vivant, de la musique et des arts plastiques au ministère) et Jean Blaise (président de la mission nationale pour l'art et la culture dans l'espace public) ont pris la parole... Je ne sais plus lequel des deux à lâcher quelque chose comme "nous pouvons constater que votre secteur a atteint une certaine maturité" ! (je crois que c'est le premier, puisque le second à principalement récité son CV, comme quoi la légitimation touche tout le monde) Alors que, face à nous même, nous avons déjà du mal à chevaucher les barrières et défoncer les murs qui tiennent les portes ouvertes, alors que nous nous usons dans une quête stupide et épuisante, mais indispensable, de reconnaissance, un puissant représentant de la classe bourgeoise (qu'il en soit ou pas lui même, d'ailleurs) nous éclabousse d'une infantilisation humiliante. A l'entendre, les arts de la rue sortiront peut être bientôt de l'âge de la puberté si ils continuent de soigner leur vilaine peau et de faire bonne figure au sein de la société mondaine. Nous attendrons à genoux d'être sacré chevalier ou qu'on nous coupe la tête ?! Les arts de la rue, adolescence de l'art et du spectacle vivant !? Le noir et le silence dans la salle sont bien plus récent que le théâtre d'espace public plusieurs fois millénaire !!! Cette situation qui semble immuable tellement ils sont ancrés et puissants me fait chier. Après, j'entends très bien que "chier sur un bourgeois, c'est chier sur personne" ou que "c'est faire dans son froc", dans le sens où toute la petite bourgeoisie, tous les "moyens" et même des pauvres qui se croient aisés ou des pauvres qui ont du capital (mais pas économique), beaucoup trop de ceux là jouent le jeu de la grande bourgeoisie (dont je suis en laissant parler sans moufeter ce maladroit infantiliste du ministère). Ce jeu en vaut peut-être la chandelle, puisqu'il s'agit de les convaincre de redistribuer des moyens en dehors de leur classe. Quelle schizophrénie qu'être artiste de rue : être légitime auprès des pauvres en agissant en réparateur de la traîtrise sociale et se légitimer aux yeux des bourgeois, seuls habilités à qualifier les actes d'Art... En effet, parfois face à la complexité et à la fatalité, je me fais dessus... Bref, dernière précision pour Fabien, je ne parlais pas de nos directeurs de lieux de production ou de diffusion, mais plutôt de leur supérieur et d'encore au dessus. La pensée unique d'une bonne culture est un fléau auquel nous devons tous prendre garde. Sur ce je vous embrasse vos derrières de bobos prolétarisés ! Bouèb Chanson populaire anonyme datant de la Commune de Paris : Minuit sonnait, place de la République, Les réverbères venaient de s'allumer, On entendit un p'tit bruit métallique, La pompe à merde, se mit à fonctionner. Refrain : Et puisqu'il faut que rien n'se perde, Dans la nature, dans la nature, Où tout est bon, où tout est bon, Amis poussons la pompe à merde, Le jour se lève à l'horizon. Oh merde, merde divine, Toi seule à des appâts, La rose a des épines, Toi merde tu n'en as pas. Soupe à l'oignon, bouillon démocratique, Perdreaux truffés du faubourg Saint-Germain, Vous serez tous, c'est une loi physique, Bouffés un jour, chiés le lendemain. Refrain Fille de roi, de ta beauté si fière, Tu dois chier, ainsi Dieu l'a voulu. Ton cul royal, comme un cul prolétaire, A la nature, doit payer son tribut. Refrain Humble ouvrier, ta modeste cuisine, Te fait du riche, envier tous les festins. Console-toi, les produits qu'il rumine, Ne se vendront pas plus cher que les tiens. Refrain Puissants du jour, qui bouchez vos narines, Quand nous pompons le fruit de vos excès, Si nous cessions de vider vos latrines, Que sentiraient, vos splendides palais ? Refrain Oh! vanité des parfums de ce monde, Roses, jasmins, qu'êtes-vous devenus ? Vous embaumiez à cent lieues à la ronde, La merde passe, et vous ne sentez plus ! Refrain Dieu, pour nos sens, créa la fraîche rose, Le papillon aux brillantes couleurs, Les gais refrains pour les esprits moroses, Et pour nos culs, il fit les vidangeurs ! Refrain Pompons la merde et pompons-la gaiement, En envoyant s'faire foutre Ceux qui n'sont pas des frères. Pompons la merde et pompons-la gaiement, Et envoyons s'faire foutre Ceux qui n'sont pas contents. (pour ceux qui veulent je vous transmettrais l'air pour deux voix à la prochaine UB !) Le 10/12/2014 10:56, Laurent Driss a écrit : " type="cite"> |
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